Découvrez ‘The Pink Revolution’, le documentaire belge qui lutte pour les droits LGBTQIA+

La bande annonce du documentaire ne peut laisser de marbre. Elle débute avec des extraits de micro-trottoir, datant des années 70, où les passants sont interrogés sur l’homosexualité. Ils sont nombreux à la décrire monstrueuse et contre-nature, et voilà qui suffit à rappeler que les droits de la communauté LGBTQI+ sont fragiles et les discriminations enracinées. 

Si la représentation des personnes LGBTQI+ a bien évolué depuis ces sombres vidéos, le combat n’est pas gagné. Statistiques à l’appui, ‘The Pink Revolution’ révèle que les membres de la communauté ont encore du mal à prendre leur place dans l’espace public, à tenir la main à leur partenaire ou à se rendre sereinement dans certains lieux. 

Le documentaire donne la parole à cinq personnes : Adil, Thomas, Ariane, Ange et Yasmine. Au-delà de leurs différences, par exemple de culture ou d’origine, ils racontent leur vécu et leur combat commun. Certains sont nés dans un pays ou l’homosexualité est encore considérée comme un crime et est passable d’une peine de prison. D’autres ont fait face à une famille très conservatrice et au poids de la religion. L’objectif du documentaire est de les mettre en lumière, eux qui ont tant vécu cachés et invisibles. 

Jawad Rhablib et Simon Fransquet

Le réalisateur, Jawad Rhalib, n’en est pas à son coup d’essai dans les documentaires engagés. Il a déjà réalisé ‘Au temps où les Arabes dansaient’, lui qui est Belge d’origine marocaine. Il se range une nouvelle fois du côté des minorités dans ‘The Pink Revolution’, affirmant que "si le monde acceptait la différence, la planète serait plus tolérante. (…) Faire bouger les lignes et changer les choses : nos films doivent servir à ça."

La musique du film est également à saluer. On la doit au musicien Simon Fransquet, qui a ainsi composé la bande originale du documentaire. Il avait déjà travaillé avec Rhalib sur ‘Au temps où les Arabes dansaient’, décrochant le Magritte de la meilleure musique originale en 2019. Ses influences sont diverses, allant de la musique classique au jazz, à la musique du monde ou même à la pop et l’élctro. 

Egalement présents dans l’équipe musicale, la chanteuse Alice on the roof et le leader du groupe Dan San, Jérôme Magnée. Ils accompagnent Simon Fransquet dans deux featurings puissants. Malheureusement, pandémie oblige, ‘The Pink Revolution’ n’a pas connu de sortie dans les salles à proprement parler. Il faut attendre une diffusion à la télévision pour profiter de ce documentaire poignant.