‘Snowden’, le film d’Oliver Stone qui donne à réfléchir

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Héros ou traître ? Edward Snowden a suscité l’intérêt de tous en 2013. Le lanceur d’alerte de la NSA (National Security Agency) nous donnait à réfléchir quant à nos libertés. Oliver Stone a voulu retranscrire cette vérité à travers un biopic saisissant. Club RTL diffuse ce soir le fil synonyme du grand retour du réalisateur dans le cinéma engagé. 

De Pickx

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Si vous aviez suivi de loin ou de près l’histoire du lanceur d’alerte américain en 2013, le film 'Snowden' est la parfaite occasion de vous rappeler les faits, mais aussi de comprendre l’homme qui, derrière son ordinateur, a révélé au monde l’ampleur de la cyber-surveillance américaine. Ses divulgations l’ont forcé à quitter le pays. Caché à Hong Kong, il a accepté de témoigner sous les regards indiscrets de la caméra de Laura Poitras. Le scandale à peine dévoilé dans la presse, la journaliste a sorti un documentaire intitulé ‘Cityzenfour’, consacré à l'ex-employé de la NSA, l'Agence nationale de la sécurité aux États-Unis. Depuis, Snowden est persona non grata sur le sol américain, et ses révélations ont fait l'effet du bombe dont on ressent encore les secousses aujourd'hui.

Des années plus tard, le réalisateur Oliver Stone, a décidé de porter toute cette histoire au grand écran, cette fois, dans une fiction fortement inspirée du réel.. Son film 'Snowden' raconte ainsi tout le déroulement de l'affaire, et dévoile les coulisses du scandale, depuis l'arrivée de Snowden à la NSA jusqu'à son exil en Russie après avoir divulgué tout ce qu'il savait. 

Retour du cinéma engagé

Mais quel était l’intérêt du réalisateur le plus ‘gauchiste’ d’Hollywood de tourner un film sur Edward Snowden, alors que le documentaire 'Cityzenfour' avait déjà eu de nombreuses acclamations? L’objectif d’Oliver Stone était en fait bien différent: son intention n'était pas de concentrer sur les révélations du lanceur d’alerte, mais plutôt sur le courage d’un homme qui a accepté de se mettre toute une nation à dos pour défendre ses valeurs et la vérité.

En parfait patriote rebelle, Snowden nous fait penser à un autre héros de Stone, Ron Kovic, le vétéran du Vietnam dans ‘Né un 4 juillet’. Dans ce film, le cinéaste n’hésitait pas à pointer du doigt les ‘hontes’ de son pays en faisant le portrait d’idéalistes.

Son cinéma politique et engagé avait pourtant pris fin avec un projet qu’il n'avait pu faire aboutir, celui d'un film biographique consacré à Martin Luther King. Il avait même confié auprès d’Allociné : "J’étais vraiment épuisé et je m’étais dit : plus jamais je ne ferai plus ce genre de films. Je ne m’approcherai plus de ces idéalistes, ces hommes de conscience. Ils me brisent le cœur". Il aura fallu que Stone rencontre Snowden à Moscou pour le faire changer d'avis. 

 

Un tournage difficile

Même si le producteur n’avait pas réalisé de film aussi politique depuis plus d’une décennie, sa réputation le précédait. Connu pour critiquer régulièrement l’establishment américain, Oliver Stone a vécu un véritable parcours du combattant pour terminer son oeuvre. Selon lui, l’autocensure était un fléau à l’époque, dont le 7e art est souvent la victime. Beaucoup souhaitent empêcher "que soient dévoilées de nombreuses vérités". Seule la société de production indépendante Open Road Films a émis le désir de financer le film. C'est également elle qui avait distribué ‘Spotlight’, un film relatant comment une équipe de journalistes avaient dévoilé un scandale concernant des prêtres pédophiles aux Etats-Unis. 

Se sachant en danger en voulant dénoncer les méfaits de la NSA, Oliver Stone a pris d'importantes mesures de sécurité et a notamment décidé de tourner son film à l’étranger pour éviter tout risque. Après Munich, Hong Kong et Moscou, seules quelques scènes ont été enregistrées, en toute discrétion, aux États-Unis. 

De la réflexion pour tous

Le scénario du film, l’homme à qui il est consacré, et même les conditions de tournage sont autant des éléments qui poussent à la réfléchir sur l'état de nos libertés aujourd'hui. De même que sur le contrôle de la société par nos dirigeants ou sur l’impact des nouvelles technologies sur notre monde.

En romançant l’histoire de Snowden grâce à des détails de sa vie privée, Oliver Stone souhaitait captiver l’attention de ses spectateurs. En plus d’être informatif, le film est touchant et emphatique. On parvient à comprendre le raisonnement et le processus psychologique du protagoniste. Et toute son abnégation. Cest là toute la différence avec le documentaire. Plus accessible, le biopic d'Oliver Stone donne l’occasion à tout public de réfléchir sur les idéaux d’un individu, humain avant tout.

Regardez ‘Snowden’ ce dimanche 6 juin à 20h00 sur Club RTL ou sur Pickx.be ou l'app de Proximus Pickx. Via TV Replay, vous pouvez regarder le programme jusqu'à 36 heures plus tard quand vous le souhaitez, ou également sur le site ou l'app 7 jours après sa diffusion !
 

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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