Myriam Leroy se confie dans '.doc' : 'Un préservatif plein a été déposé dans ma boîte aux lettres !'

Info | Le 3 juillet, l’émission '.doc' sur Pickx+ explore la face sombre d’internet avec, en exclusivité belge, 'Cyber Slaves'. Après ce documentaire sur la cybercriminalité de la mafia chinoise, nos invités reviendront en plateau sur un autre type de violence en ligne: le cyberharcèlement. Des victimes et des avocats dénoncent sur notre plateau l’impunité presque totale des harceleurs en Belgique.

De Pickx

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Malou Vandercammen fait face au cyberharcèlement : 'Je suis une femme grosse qui s’expose et donc ça déplaît !'

Dès le début de l’émission, la présentatrice Malou Vandercammen annonce que la thématique de la la touche particulièrement. 'J’ai déjà reçu plusieurs dizaines de milliers de commentaires sexistes et grossophobes avec des propos extrême, même des menaces de mort, de viol… Mais j’ai l’impression de ne rien pouvoir faire !'. La jeune femme a porté plainte mais l’affaire a été classée sans suite., comme 70% des plaintes du même type selon une étude française datant de 2022.

En effet, un tiers des victimes affirment que la police refuse de prendre leur plainte. Pour cause, la loi belge est particulièrement mal adaptée sur ce sujet.

Une injustice selon Malou Vandercammen : 'Dans les faits, on peut traiter une femme de sale pute sur internet et on ne risque rien !'

Les trois avocats autour de la table conferment. 'Depuis 1830, il y a eu 3 ou 4 affaires qui ont été jugées par une Cour d’assises et c’était avant internet !', souligne Marc Isgour, avocat et professeur en droit des médias. L’avocate de Myriam Leroy dénonce : 'Je serai peut-être morte avant que cette affaire soit terminée !'

Sa consœur Benjamine Bovy est elle aussi habituée à défendre des victimes de cyber harcèlement. Elle conseille notamment Myriam Leroy dont l’affaire illustre très bien cette situation. L’autrice et journaliste se bat pour faire condamner un homme depuis plus de douze ans.

'Récemment, un préservatif plein a été déposé dans ma boîte aux lettres dans une petite boîte. Deux ans auparavant, ma boîte aux lettres a été maculée d 'excréments.' L’homme qu’elle accuse pour des faits commis depuis 2012 a été reconnu coupable en 2021 mais il a fait appel. Le jugement a depuis été  reporté en 2026.  Une situation que l’avocate de Myriam Leroy déplore. 'Je serai peut-être morte avant que cette affaire soit terminée !  C’est aberrant et ils (ndlr: les auteurs) le savent très bien.'

Mona Giacomettit est avocate et professeur à l 'ULB. Dans une étude réalisée parmi 2800 jeunes, elle met en évidence des résultats inquiétants : 1 jeune sur 4 a déjà été victime de diffusion non consentie d 'images intimes.

'Et 16% ne savent tout simplement pas si des images intimes qui les concernent ont été diffusées ou pas, donc c 'est effectivement très interpellant.'  Les premières victimes de ce harcèlement à caractère sexuel sont bien sûr les femmes. Une sur deux aurait déjà reçu une dickpic (une photo de pénis non sollicitée).

Myriam Leroy veut un durcissement de la loi avec un possible drame

Pour conclure, Myriam Leroy espère qu’il ne faudra pas attendre un 'électrochoc' pour que les partis politiques belges s’accordent enfin pour modifier la loi. Elle cite l’exemple de la France et de l’Allemagne où les législations ont été durcies après que des personnes aient été tuées suite à des appels à la haine sur les réseaux sociaux.  

Son avocate rappelle que dans notre pays aussi il y a déjà eu des morts : 'J’ai eu plusieurs dossiers de tentatives de suicide de jeunes filles et il y en a une qui malheureusement est décédée. Clairement, c'est à cause des réseaux sociaux qu'elle s 'est suicidée!'

Découvrez le documentaire 'Cyber Slaves' et le débat qui suit le 3 juillet dans '.doc' sur Pickx+ !

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