Le transfert de cet attaquant star à Manchester City a tourné au fiasco
Aujourd'hui président du Liberia et homme politique estimé, George Weah, 57 ans, fut jadis l'un des meilleurs attaquants du football mondial. En 1995, il est même devenu le premier footballeur africain à recevoir le trophée FIFA de meilleur joueur de l'année ainsi que le Ballon d'Or. Bref, il était officiellement le meilleur footballeur du monde.
Weah est alors au sommet de sa carrière. Ses expériences au PSG et à l'AS Monaco en ont fait l’une des vedettes de la Ligue 1. À l'été 1995, après avoir aidé Paris à remporter une coupe, un titre national et atteint une demi-finale de la Ligue des champions, l'AC Milan le fait venir en Serie A pour succéder à la légende néerlandaise Marco van Basten.
De l'Italie à l'Angleterre
Malgré cette énorme pression, Weah s’acquitte parfaitement de sa tâche et mène notamment les Rossoneri au titre de champion d'Italie en 1996. Il y joue pendant cinq saisons au total et y inscrit 58 buts. À la même époque, l'attaquant s'engage de plus en plus sur le plan politique : son pays d'origine, le Liberia, est en proie à des troubles et à une guerre civile sanglante.
Si le nom de George Weah est surtout associé à la Ligue 1 et la Serie A, on oublie parfois qu'il a également été actif en Premier League. Après son aventure milanaise, l'attaquant africain est prêté à Chelsea lors de la trêve hivernale de la saison 1999-2000, à l'âge de 33 ans. Sous les ordres de l'entraîneur Gianluca Vialli, il ajoute une nouvelle Coupe d'Angleterre à son palmarès et marque 5 buts en 15 matchs pour les Blues.
De quoi convaincre Manchester City d'offrir à l'attaquant, désormais libre, un contrat de deux ans. À l’époque, les Citizens venaient d'être promus en Premier League après quatre années passées en Championship et réalisaient un gros coup en attirant Weah gratuitement. Sur papier, le tandem qu'il allait former à la pointe de l'attaque avec le Costaricain Paulo Wanchope semblait prometteur. Mais la réalité sera différente.
Sous la houlette de l'entraîneur anglais Joe Royle, qui ne jurait que par du kick and rush à l'ancienne, Weah doit rester sur le banc de touche plus souvent qu'il ne l'aurait voulu. À la mi-octobre, l’attaquant demande à la direction de City de le laisser partir. Pourtant, ses statistiques sont loin d'être mauvaises, avec tout de même 4 buts en 9 rencontres.
"Un manque de respect"
En réalité, c’est surtout la relation entre Weah et son coach qui posait problème. Selon plusieurs médias, les deux hommes en seraient même venus à s'affronter verbalement et même physiquement. Par la suite, Weah déclarera qu'il avait été "traité comme un enfant" à City. "Je ne pars pas parce je joue peu", expliqua-t-il. "Mais à cause du manque de respect et de communication de M. Royle. Je ne vais pas continuer à jouer pour quelqu'un qui m'insulte et porte atteinte à mon intégrité devant de jeunes joueurs."
Manchester City sera à nouveau relégué à l'issue de la saison. Weah, lui, retrouvera un employeur en Ligue 1. L'Olympique de Marseille lui offre une porte de sortie et c'est là qu'il fera ses adieux au football européen à l'été 2001. Suivra une autre brève aventure avec Al-Jazira aux Émirats arabes unis avant qu'il ne mette un terme définitif à sa carrière de joueur en 2003, à l'âge de 37 ans.
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