Les plus grands sportifs belges : Claude Criquielion, premier wallon roi des Flandres
Ce n’est plus à préciser, mais la Belgique est une terre de cyclisme et de nombreux champions ont fait briller les couleurs de notre pays dans le peloton. Claude Criquielion fait partie de cette longue lignée.
Claude Criquielion, Claudy pour les intimes, a levé les bras une soixantaine de fois durant sa carrière, en étant présent dans le peloton professionnel de 1979 à 1991. Comme point d’orgue de son oeuvre, le Lessinois a décroché le titre de champion du monde en 1984 sur le circuit de Barcelone. Mais le Crique, décédé en 2015, a aussi brillé dans les Flandres.
Polyvalent
Le Hennuyer, comme d’autres à l’époque, était un coureur complet, comme en témoignent ses premières années avec des tops 10 sur les classiques ardennaises, une neuvième place au Tour de France en 1981 et surtout une troisième place au classement final de la Vuelta en 1980. En 84, il va revêtir le maillot de champion du monde et il gagnera, avec ce maillot, la Flèche wallonne un an plus tard.
En 1987, il va décrocher son seul et unique monument, là où on ne l’attend pas. Après de nombreux accessits sur Liège-Bastogne-Liège, il triomphe enfin sur l’une des courses les plus prestigieuses, lors du Tour des Flandres. Il s’impose en solitaire devant tous les autres favoris. "Personne ne m’attendait sur le Ronde, mais moi, j’étais ambitieux. Je m’en suis rendu compte plus tard, mais ma belle 9e place lors de mon premier Tour de France, en 1979, m’a joué un mauvais tour. On m’a focalisé vers les courses à étapes, alors que j’étais un coureur de classiques. Ce jour-là, les favoris, c’étaient Sean Kelly et Eric Vanderaerden. Ils jouaient gros sur cette course. Contrairement à moi, qui étais surtout attendu sur les Ardennaises", a-t-il déclaré en 2013 à la DH.
Le drame de Renaix
Mais ce qui fait la légende aussi de Claudy Criquielion, c’est son rêve brisé lors des championnats du monde 1988, organisés chez nous, à Renaix, à quelques kilomètres du domicile du Crique. Il connait le parcours par coeur et se présente dans la dernière ligne droite avec le rapide Canadien Steve Bauer et l’Italien Maurizio Fondriest.
Le premier cité lance le sprint mais notre compatriote le remonte. Il décide alors de tasser Criquielion et de lui envoyer un petit coup de coude qui le pousse au sol. Fondriest s’impose finalement mais Bauer est déclassé et le Belge franchit la ligne à pied quelques minutes plus tard. Un moment gravé dans les mémoires des fans de cyclisme.
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