Les plus grands sportifs belges : Karel Lismont, marathonien et fonctionnaire

Sports | La Belgique a connu quelques belles heures en course à pied, sur les longues distances. C'est notamment le cas grâce à Karel Lismont, un talent précoce. 

De Pickx

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1971, à Helsinki, un jeune athlète belge du nom de Karel Lismont a écrit l'une des pages les plus mémorables de l'histoire de l'athlétisme européen. À cette époque, Lismont était encore relativement méconnu, ce qui rendait d'autant plus remarquable sa victoire lors des Championnats d'Europe de marathon. Ce qui ajoutait au caractère exceptionnel de cette performance, c'était son âge, 22 ans : il était exceptionnellement jeune pour un marathonien de son calibre.

Médaillé olympique 

Cinq jours seulement avant cette victoire épique, Lismont avait terminé seizième lors du 10 000 mètres avec un temps impressionnant de 28:31,2, établissant ainsi un nouveau record personnel. Mais c'est lors du marathon, seulement sa troisième participation à cette épreuve, qu'il a créé la surprise en laissant derrière lui des concurrents chevronnés tels que son compatriote Gaston Roelants, ainsi que les favoris britanniques Trevor Wright et Ron Hill. Après Roelants, il est devenu le deuxième athlète belge à être couronné champion d'Europe en athlétisme.

Au cours des années suivantes, Karel Lismont, qui occupait un poste de fonctionnaire au bureau des impôts de Bruxelles à temps plein, a prouvé qu'il n'était pas un simple phénomène éphémère. Il a remporté deux médailles olympiques, l'argent à Munich en 1972 et le bronze à Montréal en 1976. De plus, il a décroché deux médailles de bronze aux Championnats d'Europe d'athlétisme et aux Championnats du monde de cross-country.

En 1978, Karel Lismont a ajouté une médaille de bronze à son impressionnante collection lors du Championnat d'Europe de marathon à Prague. Sa détermination et sa persévérance sont restées intactes, même après toutes ces années dans le monde de l'athlétisme. En 1983, aux Championnats du monde à Helsinki, il a terminé à la neuvième place avec un temps honorable de 2:11.24. Mais les exploits de Lismont ne se limitaient pas uniquement au marathon. En 1985, il a remporté la Route du Vin avec un temps impressionnant de 1:04.39. 

Un bosseur 

Aujourd’hui, il n’est quasiment plus possible de faire partie des meilleurs sportifs du monde professionnel, tout en continuant à travailler. Karel Lismont l’a fait à l’époque. Des journées à rallonge comme l’a raconté il y a quelques années à l’Avenir André Schepen, entraineur réputé en Belgique et qui a connu Lismont. 

"C'était un bourreau d'entraînement, se souvient l'ancien entraîneur national. Après Munich et Montréal, on a encore parlé de lui à Moscou. C'était la période où les athlètes travaillaient en plus de suivre leurs entraînements. Lismont se levait, comme d'autres, à 5 heures du matin pour se lancer dans une première séance d'endurance avant d'aller travailler. Et après la journée, place à de l'entraînement spécifique. Plus tard, lors d'un stage, alors que j'étais responsable du fond et du demi-fond, je lui avais fait une remarque parce qu'il était en retard au petit-déjeuner. Quand il est arrivé, il m'a expliqué qu'il venait de courir 15 kilomètres."

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