La Ligue des champions était-elle plus facile à gagner avant ?
Le graal pour les clubs européens, c’est la Ligue des champions. Mais depuis de nombreuses années, ce luxe n’est réservé qu’à une poignée de club. N'était-ce pas plus facile de la remporter avant ?
La dernière grande surprise en Ligue des champions remonte sans doute à 2004 avec le succès du FC Porto de José Mourinho en finale face à l’AS Monaco. Une bataille pour le titre inattendue et qui se distingue directement des autres affiches de ce siècle. Et même avant. Pour le reste, que des cadors européens. Ce qui pourrait laisser dire qu’avant, c’était plus facile de remporter la coupe aux grandes oreilles. C’est vrai… mais ce n'est pas si simple que cela.
Formats différents
Créée en 1955, la plus prestigieuse des compétitions européennes, appelée à l’époque Coupe des clubs champions, n’avait rien à avoir avec ce que nous connaissons actuellement. Et tout était dans le nom, puisque l’épreuve était seulement réservée aux clubs européens qui avait raflé le titre dans leur pays. Ils se rencontraient alors en élimination directe jusqu’à la finale. Un parcours plus petit, mais complexe avec un niveau élevé. En élimination directe, une erreur et c’est terminé.
Mais en 1993, place à la Ligue des champions avec une phase de groupe. Là où on peut parler de révolution, c’est à partir de 1997 puisque les deuxièmes sont autorisés à participer. Ensuite viendra le tour des troisièmes et quatrièmes des grands championnats. Plus de matchs, plus de droits télé et plus d’argent…
La fin des surprises
Alors, était-ce plus simple avant ? Comparons les parcours de l’OM en 1993 et celui de Manchester City, dernier lauréat. Les Marseillais éliminent Glentoran au premier tour, Bucarest au deuxième ainsi que les Rangers, Bruges et le CSKA Moscou lors de la phase de groupes pour se hisser en finale contre l’AC Milan. Long parcours mais la première grosse formation d'Europe semble être Milan, en finale.
Même s'il est difficile de comparer les époques et les adversaires, City a affronté de son côté Dortmund, Séville et Copenhague dans son groupe avant d’éliminer Leipzig, le Bayern Munich, le Real Madrid et enfin, l’Inter en finale. Les Anglais ont clairement du batailler pour s’imposer.
Le nouveau format laisse aussi peu de place aux surprises et aux plus petits clubs. Est-il encore possible d’imaginer Bucarest ou Hambourg l’emporter ? Non. Ce format de compétition fait la part belle aux certitudes, aux grandes équipes. Avant, il était donc sans doute plus facile de remporter la coupe aux grands oreilles. Plus facile mais pas simple, car, il fallait avant tout être le champion de son pays. Sinon pas de C1.
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