Mangala prendra-t-il la place d’un Tielemans fantomatique face à l'Estonie ?

Youri Tielemans a-t-il épuisé le crédit qu’il lui restait auprès de Domenico Tedesco ? Auprès du public, en tout cas, la coupe semble pleine tant les prestations du médian d’Aston Villa sont pour le moins insipides depuis des mois voire même des années. Celui qui devait devenir l’un des patrons de l’équipe après la Coupe du monde 2018 n’a jamais su gagner en importance.

En Azerbaïdjan, le Bruxellois était à la peine. Incapable d’accélérer le jeu, peu présent à la construction, pas toujours précis dans son jeu de passe, trop mou dans ses duels ou à la récupération, Tielemans a multiplié les phases sans saveur au point que le sélectionneur le fasse sortir peu après l’heure de jeu pour faire monter un Mangala bien plus présent.

Stagnation ?

Précoce avec Anderlecht, le médian le fut aussi avec les Diables. Pour autant, le garçon n’a pas (encore ?) réussi à prendre l’importance espérée. S’il s’est installé comme titulaire au sortir du Mondial russe et si sa campagne de qualification pour l’Euro suivant fut de très bonne facture, c’est ensuite que les choses se sont compliquées avec un sentiment : le joueur donne l’impression de stagner, de ne plus progresser voire même de carrément régresser.

Où est passé le joueur vivace qui se montrait ultra disponible ? Disparu. Coïncidence ou pas, c’est grosso modo à partir de son transfert à Leicester que les choses ont doucement (mais surement) commencer à se freiner pour lui. Pourtant, au départ, on trouvait son choix intelligent pour ensuite rebondir dans un plus grand club. Une rampe de lancement qui a finalement pris des airs de piste d’atterrissage. Et son récent transfert à Aston Villa risque de ne pas arranger les choses pour le médian de 26 ans qui n’y joue tout simplement pas.

L’absence de KDB

Face à l’Estonie, ce mardi soir, sera-t-il encore titulaire ? Ou Domenico Tedesco posera-t-il un geste fort en écartant le golden boy de son onze de base, remplacé par un Orel Mangala qui, s’il est moins brillant sur le papier, se montre plus constant et sûr que Tielemans ? Beaucoup de monde l’espèrent. D’une part pour donner plus de consistance au jeu belge et, d’autre part, pour que cela puisse servir d’électrochoc à l’ancien Mauve.

Mais dans tous les cas, l’absence de Kevin De Bruyne est remarquée. Sans lui, le milieu belge manque de génie, de créativité. Onana et Mangala ont plutôt un profil de ratisseur, de déménageur et pas vraiment de leader technique capable de donner le rythme au match… ce qu’aurait dû faire Tielemans. Sans KDB, la Belgique doit se réinventer pour ne pas se retrouver à jouer sans idée.

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