Les plus grands sportifs belges : Gaston Roelants se couvre d’or à Tokyo

Sports | Il y a presque 60 ans, Gaston Roelants rendait fière toute la Belgique aux Jeux Olympiques de Tokyo. Une médaille d’or qui venait récompenser une carrière de haute volée.

De Pickx

Publié le 13.09.23

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En 1964, Tokyo accueille les Jeux Olympiques, ceux-là même que le pays asiatique aurait normalement dû organiser en 1940. Parmi les épreuves d’athlétisme, le 3000 mètres steeple est pour la Belgique une belle chance de médaille car elle y a envoyé un spécialiste du genre : Gaston Roelants. Quatrième à Rome, quatre ans plus tôt, le Brabançon compte bien faire mieux au Japon.

Car en arrivant à ces Jeux, Roelants est le grand favori. Ce sera l’or ou rien pour lui et tout le monde est convaincu que ce titre olympique lui tend les bras. La pression est donc grande car il ne peut pas se louper. Ce qu’il ne fera pas.

Récital

Pourtant, la préparation du Louvaniste n’a pas été des plus sereines. Blessé avant les Jeux, il ne peut pas s’entrainer comme il le voudrait pendant 12 semaines. "Avant les Jeux, j’ai été victime d’une périostite. Je n’ai pas pu m’entraîner normalement. J’ai bien fait de l’exercice en salle à Louvain. Et j’ai juste couru un 400 m avant de partir", se rappelait-il auprès du Het Laatste Nieuws.

Malgré tout, sa course sera parfaite. "Je savais que ma condition était bonne. Le Français Texereau, que je connaissais, m’a dit qu’il viendrait se caler derrière moi, qu’il observerait mes adversaires et qu’il me dirait quand je pouvais démarrer. A mi-parcours, il m’a dit d’y aller, je suis parti et, à partir de là, je n’ai plus vu personne. A la cloche, je savais que j’avais course gagnée. Je me suis imposé en 8 mn 30.8, loin devant le Britannique Herriott et le Russe Belyayev", racontait-il au Soir.

Vie changée

Fêté comme il se doit par la délégation belge et les officiels, Gaston Roelants a vu sa vie changer du tout au tout après ce sacre olympique. "Jusqu’en 1963, je travaillais pour une firme d’ascenseurs et escalators, mais je suis passé ensuite chez Fourcroy, un distributeur en vins et alcools où je faisais de la représentation en soirée, ce qui me permettait de m’entraîner en journée, puis chez l’équipementier Puma en 1971. Cela a mis un peu de beurre dans les épinards parce qu’à l’époque, on ne gagnait rien", racontait-il.

Il participera encore aux Jeux de 1968 à Mexico. Il ne pourra cependant pas reconduire son titre, ne finissant que 7^e. A partir de là, il arrêtera sa carrière sur le steeple pour passer au marathon. Un choix payant puisqu’il finira vice-champion d’Europe en 1969 et troisième en 1974.

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