Charles Vanhoutte fait oublier Senne Lynen sans se mettre dans la lumière à l'Union

L’an dernier, Senne Lynen était un des cadres de l’Union Saint-Gilloise. Positionné devant la défense, il jouait le rôle de la sentinelle chargée de protéger l'arrière-garde en coupant les lignes de passes et en récupérant les ballons. Un homme clef dont la présence dans le onze servait à bonifier tous les hommes autour de lui. Autant dire qu’au moment de son départ, savoir qui allait le remplacer était une question plus que légitime.

Mais l’Union avait anticipé le coup en transférant Charles Vanhoutte du Cercle de Bruges. Arrivé dès le mois de juin, l’ancien Brugeois a donc pu entamer la saison comme titulaire dans le dispositif d’Alexander Blessin avec un rôle très similaire. Et sans faire beaucoup de bruit, le médian est occupé à faire son trou et à se rendre, déjà, indispensable.

Porteur d’eau

A 24 ans, le Courtraisien a l’occasion de donner un sacré boost à sa carrière, lui qui avait fait le tour de la question au Cercle de Bruges pour qui il avait disputé 98 matchs. Arrivé au bon moment à l’Union, il a eu le temps de prendre ses marques et était donc prêt au moment de prendre la succession de Lynen dans le cœur du jeu saint-gillois.

Indiscutable depuis l’entame du championnat, il n’a manqué que 24 minutes contre Anderlecht en ouverture, en raison d’un coup au genou. Blessin n’a pris aucun risque et le médian était déjà de retour le match suivant contre le Standard où il prestait durant 90 minutes sans problème. Depuis, plus aucune minute manquée.

Dans l’ombre

Si des garçons comme Puertas, Lapoussin ou Terho se signalent par leur travail offensif permanent, leur créativité et le spectacle qu’ils offrent, Charles Vanhoutte est souvent très discret. Pas de coup d’éclat, pas de moment de folie, le médian la joue sobre et efficace. « Si on ne me voit pas, c’est bon signe », souriait le joueur après la victoire contre Lugano en barrages de l’Europa League. Car Vanhoutte est là pour bosser dans l’ombre et laisser la lumière aux autres.

Avec son excellente récupération et son jeu de passe productif et efficace (48 passes par match en moyenne, 89% de précision et 1,5 passes clefs en moyenne), il joue à merveille le rôle de premier distributeur. Si ce n’est pas lui qui dicte le tempo des matchs, il s’y adapte sans sourciller et se met au diapason pour faire briller ses équipiers.

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