Carles Puyol, le (petit) guerrier barcelonais parmi les géants
Dans le football, il y a beaucoup de grands joueurs, et aussi des légendes. Carles Puyol fait partie de la seconde catégorie, notamment du côté du FC Barcelone. Avec son style atypique, il s’est installé parmi les meilleurs défenseurs de l’Histoire du football.
Un maillot blaugrana. Un brassard de capitaine. Des cheveux bouclés dans le vent pour un petit format bien bâti. Les fans de football ne peuvent pas hésiter longtemps à mettre un nom sur ce style : celui de Carles Puyol. En presque 15 ans de carrière, le Catalan a tout simplement tout gagné, que ce soit au FC Barcelone ou en sélection. Sauf l’Or olympique, mais il se consolera avec un Euro, une Coupe du monde et l’argent olympique.
Mais comment un défenseur d’1m78, pas forcement le plus doué balle au pied, a pu se forger un aussi joli palmarès, composé aussi de 6 titres de champion d'Espagne et 3 Ligues des champions? Tout en étant un pion central des équipes victorieuses ! Le talent ne fait pas tout.
L’engagement
"De ma carrière de joueur et d’entraîneur, j’ai rarement vu un défenseur si fort en un contre un", explique Frank Riijkaard, qui a entrainé Puyol au FC Barcelone. Pas le plus grand, Carles Puyol compense ce déficit de taille par une force physique et surtout un engagement rarement imité. Mais un engagement dans le bon sens du terme car l’Espagnol est aussi reconnu, et a été récompensé, pour son fair-play.
Mais les attaquants ne savaient pas vraiment comment effacer Puyol car tant dans les airs qu’au sol, il répondait présent. Un geste peut résumer le défenseur : son fameux tacle glissé. "Mon attaquant, je lui laisse toujours un peu d’espace, je lui laisse croire qu’il a une marge de manœuvre pour dribbler et là, d’un coup, je lui rentre dedans, agressif", résumait l’ancien capitaine du FC Barcelone.
Leader et guerrier
Au delà du jeu, ce qui caractérise celui que l'on surnommait "Le Requin", c’est sa mentalité, souvent prise en exemple. Au Barça, il a été une référence pour son caractère et son leadership. "Je n’ai pas la technique de Romário, le rythme d’Overmars ou la force de Kluivert. Mais je travaille plus dur que les autres. Je suis comme l’étudiant qui n'est pas aussi intelligent, mais révise pour ses examens et finit par s’en sortir", dira-t-il durant sa carrière.
Puyol, c’était le joueur prêt à se sacrifier, là où un autre ne mettrait pas son pied, lui, il mettait sa tête. Du moment que l’équipe adverse ne marquait pas. On se souvient de lui arrachant un briquet des mains de Piqué, allant se plaindre à l’arbitre, lors d’un Classico afin que le jeu reprenne. Ou encore de ses remontrances envers Thiago et Dani Alves, célébrant en dansant un succès 7-0 contre le Rayo Vallecano, argumentant qu’ils ne respectaient pas l’opposition.
Et ses gestes de classe aussi, lorsqu’il donne son brassard à Eric Abidal lors de la cérémonie de la Ligue des champions 2011 pour permettre au Français, diagnostiqué d’un cancer quelque mois plus tôt, de soulever le trophée. Et enfin, il y a cette photo d’avant match du FC Barcelone lors du Trophée Joan Gamper en 2010 où il invite Ronaldinho, parti à l’AC Milan, à poser avec ses anciennes couleurs. Une marque de respect envers le Brésilien.
Bref, un exemple ce Carles Puyol, un guerrier parmi les grands noms.
Retrouvez la vidéo du Youtuber Wiloo sur le sujet :