Comment Steven Defour façonne peu à peu le KV Malines à son image
C'est d'ailleurs ce qui fait la force du duo depuis qu'il a succédé en octobre dernier à Danny Buijs, le remplaçant néerlandais de Vrancken qui n'a tenu que quelques mois derrière les anciennes casernes. Defour et Vanderbiest ont installé une excellente ambiance dans le vestiaire malinois, où les rires, les plaisanteries et même quelques sorties sont autorisés à condition de tout donner sur le terrain. C’était un peu la mentalité des deux hommes lorsqu’ils étaient footballeurs, et ce n’est évidemment pas un hasard.
Une solide défense
Malines n'est plus la machine à attaquer qu'elle était il y a quatre ans sous la direction de Wouter Vrancken, elle est devenue un peu plus calculatrice, organisée. Mais il est particulièrement difficile de la déstabiliser. Le Kavé l'a prouvé la saison dernière en atteignant de manière inattendue la finale de la Coupe de Belgique et en y rendant la tâche très difficile à l'Antwerp, futur champion, avec une défense rigide et basse. Les Anversois finiront cependant par trouver la faille à deux reprises (0-2).
En Supercoupe, au début de la saison, les Malinois n’ont une nouvelle fois pas été ridicules face au Great Old avant de ne pratiquement rien céder contre le Club de Bruges (1-1) lors de la première journée. Avec l'arrivée du grand Allemand Lion Lauberbach, Defour dispose enfin d'un vrai attaquant central, ce qui lui permet de ne plus avoir à dépanner devant avec Mrabti, Ngoy ou Malede. Lauberbach doit servir de point de repère à l'équipe et permettre à ses coéquipiers de progresser. Tandis qu’au milieu, Mory Konaté, arrivé libre de Saint-Trond, doit remplacer Birger Verstraete, retourné à l’Antwerp.
Avec Mrabti, Schoofs et Hairemans, Defour dispose aussi d'un trident expérimenté et qui comprend le jeu comme personne. Avec Storm et Ngoy, il dispose de deux atouts de taille sur le flanc, avec le jeune Frederic Soelle Soelle, 17 ans, comme joker. Et avec l'arrivée de Daam Foulon, la défense a également été renforcée. L'ossature est en place.
Réalisme
Reste que le noyau pourrait être plus étoffé car il y a peu de solutions de rechange. Cela s'est déjà vu au cours de la saison dernière, lorsque Defour ne disposait parfois que de jeunes sur le banc. Le T1 a déjà indiqué que Malines, compte tenu de ses contraintes budgétaires, attendait la fin du mercato d'été pour conclure quelques bonnes affaires.
En attendant, Defour tentera d'engranger un maximum de points pour rester en dehors de la zone de relégation et éviter le risque de courir après les faits durant toute la saison. C'est pourquoi le staff a mis l'accent sur l'aspect physique lors de la préparation afin de prendre le dessus dans les premiers mois. Le réalisme semble donc être le nouveau mot d'ordre à Malines. Tant au sein du conseil d'administration que dans le staff et sur le terrain.
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