Toumani Camara s’apprête à découvrir la NBA : « Pouvoir aider à changer le basket en Belgique est un objectif »

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La NBA traverse une période un peu plus calme, coincée entre deux saisons. Et l’exercice qui arrive en octobre sera particulier pour nous, Belges. Nous aurons l’occasion d’y suivre Toumani Camara, devenu le 2e belge drafté en NBA. Pickx a eu la chance de s’entretenir avec le Bruxellois de 23 ans qui a signé chez les Phoenix Suns.

De Pickx

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Bonjour Toumani ! La première question que l’on a envie de te poser après la Draft, la signature du contrat et la Summer League, le tout en un mois, c’est tout simplement : comment ça va ? 

Toumani Camara : "Ca va très bien ! Pour le moment, je prends un petit break pour moi, pour me reposer un peu après tous ces événements. Je reprends doucement le basket, je commence à m’entrainer, je retrouve une routine. Je viens juste d’arriver à Phoenix pour les entrainements individuels."

Allons dans le sens inverse des événements et revenons sur la Summer League. Elle est réussie sur le plan personnel ? 

"Oui, mais il y a évidemment de nombreux domaines dans lesquels je peux m’améliorer. Mais je pense aussi avoir réalisé de bonnes choses, comme le fait de garder mon terrain, montrer que je sais jouer à ce niveau. Globalement, j’ai bien joué mais en étant un perfectionniste, il y a des petits détails à perfectionner. "

En quatre matchs, tu a tourné à 16,3 points à 45% aux tirs, 7 rebonds, 2 assists en 29 minutes en moyenne avec aussi un double-double contre Memphis avec 20 points et 10 rebonds. Tu t’attendais à cela ? 

"Pour être franc, je ne réfléchis pas trop aux statistiques quand je joue. Je sais qu’au niveau des rebonds, je peux avoir beaucoup d’impact. Pour le reste, c’est juste essayer de gagner les matches et se donner à fond. Si j’arrive à signer un double-double, tant mieux." 

Lors de cette Summer League, tu as déjà été impressionné par certaines choses ? 

"La vitesse du jeu mais aussi le niveau physique. C’est bien évidemment différent de ce que j’ai pu connaitre au collège et à l’université. Je vais devoir m’y adapter mais je ne pense pas que cela va me prendre énormément de temps. Je sais déjà ce que je dois travailler mais ce sont deux choses qui m’ont impressionné. "

Après cette Summer League, de nombreux observateurs te pointent comme un "Steal de Draft", soit un bon coup. Qu’en penses-tu ? 

"Je vise simplement le top, là où je suis. Oui, on peut me comparer à d’autres joueurs de cette Draft. Mais je pense que tout ce qui se passe, cela se passe pour une raison en fait. J’ai confiance dans la manière avec laquelle cela se fait et comment les choses s’organisent à Phœnix où je suis heureux. Je pense que ma position à la Draft (NDLR : il a été drafté à la 52e position), ne veut pas dire énormément de choses pour moi."

Du coté de la franchise des Suns, quels ont été les retours après ces premières apparitions ? 

"Que j’avais bien fait, que j’avais fourni un bon effort et que j’avais bien joué, en me demandant aussi de devenir le leader de cette équipe car j’étais le seul joueur drafté. Mais les retours étaient donc plutôt positifs. Et de mon côté, j’étais impatient d’être à Phoenix et de commencer à travailler."

La Draft, c’était fin juin. Est-ce que tu as enfin réalisé? 

"Non, toujours pas  ! Pour moi, c’est un rêve que j’avais depuis mes sept ans. Cela va me prendre un peu de temps, surtout que je viens seulement vraiment d’arriver à Phœnix. Là je vais vraiment commencer à réaliser, quand je vais rencontrer les autres joueurs, m’entraîner avec mes équipiers, là cela va être différent pour moi."

Tu as ressenti quoi quand tu as entendu ton nom ? 

"Juste incroyable, le rêve. J’étais avec ma famille, mon agent, ma petite amie. Il y a eu beaucoup de joie, surtout de partager cela avec mes proches, les personnes avec qui j’ai pu construire ma carrière. "


Et quand tu as réalisé que c’était à Phœnix ? 

"Je n’ai pas trop réfléchi sur le moment. Tu es juste content d’être en NBA. Mais après, comprendre avec qui je vais jouer, m’entrainer chaque jour, à quel point cela va m’aider dans ma carrière. Cette opportunité est juste incroyable, la chance que j’ai de jouer avec ces joueurs."

La franchise t’a-t-elle expliqué pourquoi elle t’a choisi? 

"Par rapport à ma manière de travailler, mon caractère et ma façon de jouer en défense. Et en attaque, comment je peux aider les autres à trouver de bons shoots. Comme ils disent, faire le travail de l’ombre, le gars qui fait un peu de tout. Dans cette équipe, ils n’attendent pas de moi d’avoir 20 points de moyenne mais juste amener mon énergie sur les rebonds, en défense, être solide."

Tu rejoins une équipe qui sera candidate au titre avec Kevin Durant, Devin Booker ou encore Bradley Beal. Cela te met plus de pression ? 

"Non, je pense que cela m’en met moins. C’est un endroit où je vais pouvoir faire des erreurs et apprendre assez vite. Pour ce qui est de la maturité et le fait de pouvoir accepter toutes les critiques venants des coaches, je suis prêt pour ça. Cela devrait fonctionner parfaitement."

La franchise communique pas mal avec ton image sur les réseaux sociaux. Cela te donne un peu plus confiance ?

"Bien sûr, c’est quelque chose que chaque joueur apprécie. Quand tu vois qu’il y a beaucoup d’interêt envers toi, du soutien venant des fans, cela aide mentalement."

Comme modèle, tu as parlé de Kevin Durant. Mais si tu devais te comparer à un joueur actuel de la NBA, tu évoques celui des Lakers, Jarred Vanderbilt. Pourquoi ? 

"J’ai appris beaucoup via Durant et son footwork ou encore son jeu. C’est un joueur que j’admire dans son travail et sa manière de scorer. C’est la même chose avec Paul George. Pour Vanderbilt, je pense pouvoir avoir le même impact sur le terrain. Je ne mets pas de limite à ma carrière, c’est juste le début. Après, on verra comment cela se passe." 

Si tu devais te décrire pour ceux qui ne te connaissent pas ou moins ? 

"Je suis un défenseur capable de prendre des rebonds et qui a tout le temps de l'énergie ! Offensivement, je peux mettre des tirs ouverts, et aider les équipiers à être ouverts."

Tu ne seras que le deuxième joueur belge à jouer en NBA après Didier Mbenga. Qu’est ce que cela te fait et comment le vis-tu? 

"Cela ne me met pas plus de pression mais c’est un exploit, quelque chose dont je rêvais étant petit. Pouvoir aider à changer le basket en Belgique est un objectif. Même plus tard, aider le monde du basket globalement en Belgique. Faire que plus de personnes regardent ce sport, qu’il y ait une meilleure image. C’est important pour ceux qui le pratiquent mais aussi qui le regardent." 

Aspect un peu plus léger mais, avec tout cela, tu es officiellement présent dans le jeu video NBA 2k24. Qu’est-ce que cela te fait?

"C’est encore une fois un rêve. Je joue à ce jeu depuis tant d’années, avec mes amis. Cela ne semble pas vraiment possible étant enfant de pouvoir être dans le jeu et de jouer avec ton propre joueur. C’est aussi excitant."

Pour finir, si on se retrouve dans un an, tu nous diras que ta saison est réussie si…

"Je pense déjà que collectivement, participer aux Finales NBA est un objectif. Nous avons tout ce qu’il faut pour gagner et aller au bout. Et personnellement, voir que j’ai progressé et que je me suis amélioré. Jouer avec Durant, Booker, Beal et les vétérans, cela va m’aider forcément. Et mentalement, pouvoir enfin vivre dans mon appartement et grandir en tant qu’homme, c’est une épreuve que je vais pouvoir enfin réussir. "

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