Dépouillée de toutes parts, l’Union pourra-t-elle encaisser une nouvelle reconstruction ?

Jupiler Pro League | Avec Siebe Van der Heyden, les supporters de l'Union verront partir un autre chouchou du public et une figure de proue. Il ne reste plus grand-chose de l'équipe qui a surpris en Jupiler Pro League ces deux dernières saisons. À quoi peut-on s'attendre lors de la première journée de championnat, vendredi prochain, contre Anderlecht ?

De Pickx

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Vendredi soir à 20h45, l'Union Saint-Gilloise entame la nouvelle saison de la Jupiler Pro League avec le derby bruxellois contre Anderlecht. Il est indéniable que ce ne sera pas le même genre de duel que les deux dernières saisons où l'Union a toujours été l'équipe dominante et a remporté les six matches avec brio.

Le club de Saint-Gilles doit repartir de zéro et la campagne à venir peut donc être considérée comme une année de transition même s'il ne l'appellera pas ainsi. L'été dernier, avec Denis Undav et Casper Nielsen, le club avait déjà vu partir deux piliers de l'équipe championne qui a obtenu la promotion en 2021. Dante Vanzeir a suivi à la trêve hivernale et cet été, c'est déjà un nouvel exode : Ismaël Kandouss (vers Gand), Siebe Van der Heyden (vers Majorque), Simon Adingra (de retour à Brighton) et Teddy Teuma (vers Reims) ont tous tiré les grilles du Parc Duden derrière eux.

Un changement complet

Les adieux de ce dernier ont touché les supporters. Teuma a été le cœur, l'âme et les poumons de l'Union pendant cinq ans : le capitaine, le favori du public et la figure de proue de la renaissance du club traditionnel de Saint-Gilles. Mais Van der Heyden et Kandouss ont également été des joueurs bienvenus qui ont apporté une stabilité (défensive). Avec le possible départ de Victor Boniface, dont les prestations en Europa League ont attiré les regards de toute l’Europe, on part sur un changement complet pour les Unionistes. Du onze de base qui avait étonné il y a deux ans en obtenant la promotion en D1A, il ne reste plus que Christian Burgess, Bart Nieuwkoop et Loïc Lapoussin.

Ce sont eux qui devront désormais tirer la charrette. Reste à savoir s'ils pourront assumer ce nouveau rôle et s'il y aura suffisamment de qualité autour d'eux. Car si Union dispose d'un excellent système de détection, à l'instar de son club frère Brighton, qui lui permet de découvrir chaque année quelques diamants bruts à la valeur ajoutée immédiate. De plus, le propriétaire Tony Bloom n'a pas la réputation d'être prompt à ouvrir son escarcelle pour des joueurs confirmés. L'homme aime les paris.

Au tour de Blessin

Pour mener à bien cette transformation, on compte sur Alexander Blessin. Autre nouveau venu, il vient remplacer Karel Geraerts sur le banc des entraîneurs. Ce dernier a dû démissionner à la surprise générale il y a quelques semaines car il est apparu qu'aucun accord n'avait pu être trouvé pour une prolongation et une revalorisation de son contrat. Encore un exemple de la frugalité du conseil d'administration de l'Union. Geraerts a fait un excellent travail et était apprécié des supporters et des joueurs.

Blessin est connu pour aimer jouer un football pressant, à partir d'un système bien défini de possession rapide du ballon et avec qui les noms sont moins importants que le système. C'est justement ce qui convient le mieux à l'Union à ce stade.

En attaque, le grand attaquant Gustaf Nilsson devrait continuer à se développer et s'imposer comme un leader offensif. En défense, Burgess aura deux nouveaux compagnons à ses côtés avec l'Argentin Kevin Mac Allister (Argentinos Juniors) et le jeune Belge Fedde Leysen (PSV) mais tous deux doivent encore découvrir le championnat belge. Au milieu de terrain, Charles Vanhoutte, qui a impressionné au Cercle de Bruges la saison dernière, rejoint l'équipe. Avec sa faculté à multiplier les courses, il s'intègre déjà dans le concept de Blessin. Avec Lapoussin, Nieuwkoop, Lazare et Lynen, on peut s'attendre à ce qu'il y ait peu de problèmes dans ce compartiment.

C'est à l'avant que l'incertitude est la plus grande. Il reste à voir si l'attaquant central allemand Dennis Eckert, le rapide ailier congolais Elton Kabungu, l'ailier gauche allemand Henok Teklab et l'ailier droit finlandais Casper Terho peuvent s'imposer. Aucun d'entre eux n'a d'expérience au plus haut niveau en Europe. Il faut espérer pour Tony Bloom et ses coéquipiers que ce pari ne les brisera pas dans leur élan.

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