La folie du mercato en Arabie saoudite : l'Europe doit-elle s'inquiéter ?

Sports | Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, N'Golo Kanté... Ils sont déjà nombreux à avoir quitté l'Europe pour l'Arabie saoudite. Si la majorité des joueurs ayant succombé aux pétrodollars sont en fin de carrière, la donne pourrait peut-être très bientôt changer.

De Pickx

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"Je pense que l'Arabie saoudite est en train de faire une erreur pour le football national. Elle reproduit les erreurs de la Chine en recrutant des joueurs en fin de carrière." Suite à l'afflux massif de stars du ballon rond de notre Continent vers le Moyen-Orient et très précisément l'Arabie saoudite, le patron de l'UEFA Aleksander Ceferin a tenu à calmer le jeu dans un entretien avec la chaîne néerlandaise Nos. Si les départs récents de Cristiano Ronaldo, Karim Benzema ou encore N'Golo Kanté ne peuvent lui donner tort, l'Europe s'inquiète tout de même des ambitions démesurées du royaume saoudien qui pourrait complètement bouleverser à l'avenir la face du football mondial.

Bernardo Silva, le symbole fort

Bien évidemment, nous n'en sommes pas encore là. Mais ce mercato estival pourrait faire entrer tout de même l'Arabie saoudite dans une nouvelle dimension. "Les meilleurs joueurs veulent gagner les meilleures compétitions, et les meilleures compétitions sont en Europe. Pouvez-vous me citer un top joueur parti en Arabie saoudite au sommet de sa forme ou au début de sa carrière ?", avançait avec autorité dimanche dernier Aleksander Ceferin. L'État saoudien pourra peut-être rétorquer tout bientôt : "Bernardo Silva". 

Le milieu offensif portugais, champion d'Europe en titre avec Manchester City et au sommet de son art à 28 ans, serait, en effet, tout proche de rejoindre la Saudi Pro League. Son départ du Vieux Continent, tout comme celui d'autres joueurs loin d'avoir pris leur retraite à l'image de Ruben Neves (26 ans), Hakim Ziyech ou encore Marcelo Brozovic (30 ans), serait un sacré coup médiatique de la part des Saoudiens.

Le Mondial 2030 comme objectif

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman ne s'en est jamais caché et a annoncé il y a quelques semaines le lancement d'un plan de développement du football national dans le royaume. Après le rachat de Newcastle (réussi, vu la qualification des Magpies en Ligue des champions), les Saoudiens ont décidé de dépenser de l'argent dans leur propre championnat avec l'intention de tourner l'attention du monde vers l'Arabie. Et en particulier sur leurs terrains de football.

Dans un projet similaire mais beaucoup plus ambitieux que celui du Qatar, l'Arabie saoudite cherche à marcher sur les traces de son voisin pour attirer la Coupe du monde 2030 à coup de millions. Suite à une récente réforme, les quatre clubs historiques du pays (Al Hilal, Al Nassr, Al Ittihad et le récemment promu Al Ahli) seront détenus à 75 % par le fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, le même fonds qui possède Newcastle. C'est-à-dire l'État. Autant dire que ces quatre formations ont de quoi s'amuser.

Le recrutement massif de stars du ballon rond n'est évidemment que le début. Les Saoudiens veulent surtout prouver qu'ils ne possèdent pas qu'un championnat de pré-retraités et s'assurer qu'il sera aussi compétitif dans peu de temps que les compétitions européennes. Le lien tissé entre le Moyen-Orient et le Vieux Continent à travers le rachat de certains clubs pourrait également permettre de contourner le fair-play financier par le biais de prêts répétés. À l'heure actuelle, l'UEFA promet qu'elle veillera à la juste concurrence avec les fonds illimités. Mais l'argent a trop souvent le dernier mot depuis de nombreuses années maintenant dans le football...

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