Comment Arthur Vermeeren est passé en un an du statut de noble inconnu à celui de pépite la plus recherchée de Belgique

L'année dernière, à la même époque, lorsque les clubs de première division belge commençaient à préparer la nouvelle saison, le nom d'Arthur Vermeeren était rarement mentionné dans les bulletins d'information. Même pour les supporters du Royal Antwerp FC, il était un noble inconnu. Un jeune homme frêle de 17 ans qui, bien qu'autorisé à s'entraîner avec le noyau A du Great Old, ne pouvait pas compter sur beaucoup d'occasions de jouer. Le jeune milieu de terrain, transféré du KV Malines en 2018, avait du talent - ce n'est pas pour rien qu'il était un habitué de l'équipe nationale des jeunes - mais il était bien trop tôt pour des débuts avec les grands, étant donné son physique peu imposant et la position importante qu'il occupait sur le terrain.

Les débuts pour l'Antwerp

Le nouvel entraîneur Mark van Bommel, lui-même milieu de terrain réputé au Bayern Munich, au PSV, à l'AC Milan et au FC Barcelone, voit le potentiel de Vermeeren et l'intègre à l'équipe pour les matches de qualification européenne contre Drita, Lillestrom et Basaksehir pendant les mois d'été.

C'est le 11 août 2022, lors du match à domicile contre les Norvégiens de Lillestrom, que Vermeeren goûte pour la première fois au haut niveau. Il joue 31 minutes et l'Antwerp remporte le match 2-0. Le 25 août, il a également droit à quelques minutes contre le club turc de Basaksehir, mais malgré une situation de départ favorable (1-1), l'Antwerp ne réussit finalement pas à se qualifier pour la phase de groupes de la Conference League.

Une déception pour le club, mais aussi pour Vermeeren, qui voit ses chances de jouer se réduire, car l'absence de football européen signifie aussi un calendrier moins chargé et donc moins de rotation dans l'équipe. Au cours des mois qui suivent, Vermeeren ne fait effectivement que très rarement partie de l'équipe et prend surtout du rythme avec les U23 de l'Antwerp, qui évoluent en D1 amateurs.

Nainggolan facilite son éclosion

Tout change cependant en octobre grâce à Radja Nainggolan. L'ancien Diable Rouge est écarté du groupe à cause de ses frasques répétées. De plus, l'équipe doit faire face à de nombreuses blessures. Arthur Vermeeren entre alors en scène. Mark van Bommel le fait d'abord entrer quelques minutes contre le KV Ostende lors de la 13e journée (20 octobre), ce qui marque les débuts de Vermeeren en JPL. Ensuite, il joue un quart d'heure contre Anderlecht avant d'être titularisé dans le topper contre le Club de Bruges, le 13 novembre.

Vermeeren se fait immédiatement remarquer par son style de jeu sans complexe : solide dans les duels, autoritaire sur le ballon, toujours à l'affût, fort tactiquement et présent verbalement. Ses coéquipiers expérimentés sont impressionnés par la maturité avec laquelle Vermeeren joue au football à cet âge. "Il ne connaît ni le stress ni la pression, c'est peut-être sa plus grande qualité", déclare Faris Haroun. Vermeeren s'étonne lui-même de son absence de nervosité avant et pendant ses grands débuts contre le Club de Bruges, comme il l'a déclaré aux journaux par la suite. L'examen réussi - le match se terminant sur le score de 2-2 - s'est avéré être le début d'une incroyable aventure. Soudain, le milieu de terrain de 17 ans ne peut plus être écarté de l'équipe du Great Old. Depuis ce succès contre le Club de Bruges, il n'a plus jamais manqué un match avec l'Antwerp.

Plus encore : Arthur Vermeeren devient un pion essentiel de l'équipe qui remportera quelques mois plus tard le titre national pour la première fois depuis 66 ans. Avec une victoire en coupe en plus à la clé. Depuis longtemps, on ne parle plus de Nainggolan au Bosuil. Vermeeren a remporté le doublé avec son équipe et a également reçu une récompense individuelle : il a été élu "Talent de la saison" par la JPL, une récompense qui lui a permis de succéder à Charles De Ketelaere.

Dans le collimateur du Barça et de Man U

L'ascension remarquable de Vermeeren n'a pas non plus échappé aux recruteurs internationaux. Il a récemment été classé comme le meilleur Belge (12e position) dans le top 100 du prestigieux classement Golden Boy, une liste des plus grands talents du football international de haut niveau. Sa valeur marchande a logiquement grimpé avec lui : pour moins de 20 millions d'euros, les clubs intéressés n'ont même pas besoin de frapper à la porte de l'Antwerp. La direction du club a également eu l'intelligence d'offrir au nouveau golden boy une prolongation de contrat en février, jusqu'en 2026.

Cependant, les candidats à la conquête du grand talent belge ne manquent pas. En février de cette année, la presse britannique a rapporté que Manchester United irait loin pour acquérir Vermeeren. En raison des bons contacts entre le directeur sportif Marc Overmars et l'entraîneur de Man U Erik ten Hag, tous deux collègues de longue date à l'Ajax, les Red Devils ont déjà une longueur d'avance. Mais il y a quelques semaines, les médias espagnols ont rapporté que le FC Barcelone - également ancien employeur d'Overmars - s'intéressait de très près au jeune Belge.

Il ne s'agit pas d'une coïncidence, car Vermeeren a le profil du Barça : un footballeur avec de la vista, qui allie rapidité d'exécution et de réflexion. Son passé de footballeur en salle à Malle y est sans aucun doute pour quelque chose. Des comparaisons ont même été faites avec une légende du Barça comme Andrés Iniesta. Mark van Bommel voit également ces similitudes et a déclaré à l'émission "Extra Time" de Sporza qu'il pensait que Vermeeren était capable de rejoindre le FC Barcelone. Un grand compliment.

Que Vermeeren franchisse un jour, et peut-être le plus tôt possible, le pas vers un club international de premier plan semble d'ores et déjà acquis. Seulement, le club et le joueur ont l'intention de lui permettre de mûrir et de confirmer à Anvers pour au moins une année supplémentaire. Que ce soit ou non dans le cadre d'un accord dans lequel un club de premier plan l'achète maintenant mais le prête au tout nouveau champion national belge pour une année supplémentaire. A suivre, sans aucun doute !

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