Ces joueurs qui ont explosé à l'Euro espoirs

Avant de disputer l’Euro espoirs en 2000, Andrea Pirlo sort d’une saison de haut vol avec la Reggina, lui qui est prêté par l’Inter. Sa compétition, disputée fin mai en Slovaquie, débute bien avec un but sur penalty face à l’Angleterre. Deux jours plus tard, il est exclu contre la Slovaquie. Dans le troisième match, sans son maître à jouer, l’Italie s’impose contre la Turquie et peut disputer de justesse la finale.

Le 3 juin, Pirlo est de retour pour cette finale face à la République tchèque. Ce sera sa soirée. Il ouvre le score sur penalty avant la pause. Tomáš Došek égalise après le retour des vestiaires. Mais le dernier mot sera pour Pirlo. A neuf minutes du terme, il envoie au fond des filets un coup-franc dont il a déjà le secret. Victoire de l’Italie et confirmation qu’un tout grand arrive.

Deux ans plus tard, celui qui sera à son tour sacré meilleur joueur de la compétition se nomme Petr Cech, devenu durant de longues années l’un des meilleurs gardiens de la planète. Et lui aussi a déjà un beau bagage à 20 ans avec, du côté du Sparta Prague, une aventure en Ligue des champions et aussi une première sélection en équipe nationale.

Mais du côté de la Suisse, en mai 2002, il va prendre une autre dimension. Il va garder son but inviolé lors de six des sept rencontres disputées par la République tchèque. Et en finale, contre la France, il va stopper trois tirs au but lors de la séance décisive, permettant à son pays de l’emporter. Dans la foulée, le voilà titulaire en équipe nationale avec en poche, un transfert pour le Stade rennais.

On peut l’écrire, l’Euro 2007, disputé chez lui, aux Pays-Bas, a vraiment changé la carrière de Royston Drenthe. C’est bien simple, quelques jours après la compétition, il a été transféré du Feyenoord Rotterdam au Real Madrid pour 14 millions d’euros. Et les autres grands d’Europe étaient également sur le coup mais le gaucher a choisi la capitale espagnole.

En six matchs, mais surtout un titre, le deuxième consécutif pour les Hollandais, Drenthe a pu montrer toute sa classe. D’abord placé comme latéral gauche, il a été repositionné dans le milieu du jeu, offrant deux buts et en inscrivant un lors des phases de groupes. Sur son flanc gauche, il en aura usé des adversaires, à tel point que la foule ne pouvait retenir son enthousiasme dès qu’il démarrait une course. La Belgique s'en souvient encore...

Entre Iniesta, Xavi, Sergio Busquets ou encore Yaya Touré, Thiago Alcantara a plutôt été à bonne école du côté du FC Barcelone où il fait ses débuts en équipe première en mai 2009. Sélectionnable par l’Italie et aussi le Brésil, le milieu de terrain choisit de défendre les couleurs de l’Espagne. En 2011, il dispute l’Euro U21, inscrivant en finale un but de 40 mètres.

Toujours sélectionnable deux ans plus tard, il dispute l’Euro 2013 en Israël, lui qui a entre-temps embelli son armoire à trophées avec une Ligue des champions. Nommé capitaine de la sélection de Julen Lopetegui, il va devenir le premier joueur à inscrire un triplé en finale de la compétition, permettant à l’Espagne de dominer l’Italie 4-2.

Bien installé au Sporting du Portugal, William Carvalho arrive à l’Euro des moins de 21 ans en 2015 avec l’ambition d’aller au bout. Régulièrement convoqué avec l’équipe A, le milieu de terrain est passé par notre championnat durant une saison, en prêt du côté du Cercle de Bruges entre 2012 et 2013. En 2015, il se rend avec les espoirs en Tchéquie et assure face à de solides adversaires, étant le joueur ayant couvert la plus grande distance en phase de groupes.

En demi-finale contre l’Allemagne, il écœure Emre Can et Joshua Kimmich. Voilà les Portugais en finale face à la Suède mais les deux équipes se quittent dos à dos. Aux tirs au but, Carvalho loupe son essai, décisif, et offre la victoire aux Suédois.

Cela ne l’empêchera pas d’être sacré meilleur joueur du tournoi, comme les autres joueurs ci-dessus, mais aussi comme des Manuel Sanchis (1986), Laurent Blanc (1988), Luis Figo (1994) ou encore Fabio Cannavaro (1996). Que du beau monde.