"C'était LA star du championnat et c'était clair pour nous qu'il ne resterait pas longtemps"
Au milieu des années 90, l’arrêt Bosman n’est pas encore en vigueur dans le football européen et les clubs sont souvent bloqués sur le nombre d’étrangers qu’ils peuvent aligner en match. Une règle qui pousse les clubs à recruter avec parcimonie les joueurs étrangers, que ce soit en Europe ou dans le monde, tout simplement. Généralement, quand un étranger débarquait dans une équipe, il en était la star.
Fin des années 80, le PSV l’avait fait avec un Brésilien, Romario. Pendant 5 ans, il avait été le fer de lance de l’attaque du club batave jusqu’à son départ pour le Barça. Soucieux de combler le vide laissé par le Brésilien, les Néerlandais vont alors jeter leur dévolu sur un autre gamin venu du Brésil. A 17 ans, en 1994 et auréolé d’un titre de champion du monde sans même avoir joué une minute, Ronaldo débarque au PSV.
Un prodige
Quand il arrive au PSV, Ronaldo dispose déjà d’une solide réputation. Même s’il n’a pas joué avec la sélection lors du mondial américain, il sort de deux saisons pleines avec Cruzeiro : 44 buts en 47 matchs. Le garçon d’à peine 17 ans était donc scouté par de nombreux grands clubs européens mais ce sont finalement les Néerlandais qui auront le dernier mot.
Son arrivée est dictée par un plan de carrière parfaitement huilé. Conscient de son talent unique, ses agents cherchaient un club où il pourrait être LE joueur de l’équipe et se mettre en évidence. Pas question donc de l’envoyer directement dans une grosse écurie où son temps de jeu ne serait pas assuré.
Luc Nilis, son ancien équipier, se souvient bien de son arrivée. "Quand il est arrivé en Europe, il n'avait que 17 ans et je l'ai beaucoup aidé dans son adaptation. Je lui ai expliqué comment le football néerlandais fonctionnait. Stan Valckx, qui avait joué au Sporting Lisbonne, jouait les traducteurs."
Bien trop fort
Très vite, l’international belge se rend compte que son équipier brésilien est bien trop fort pour la Eredivisie. "C'était LA star du championnat et c'était clair pour nous qu'il ne resterait pas longtemps, il était trop fort", raconte l’attaquant que Ronaldo a jugé être le meilleur équipier avec qui il ait joué. Raúl, Beckham, Zidane… Tous ceux-là n’arrivaient pas à la cheville du Belge selon le Brésilien.
Ronaldo ne restera que deux saisons à Eindhoven avant de filer, comme Romario avant lui, au Barça. Le temps de disputer 57 matchs pour le club et claquer 54 buts au passage. De quoi rester dans la mémoire des supporters et la légende du championnat néerlandais.
— Football Pictures That Go Hard (@hardfootypix) June 9, 2023
Toujours plus d’actu:
- " En Belgique, j'ai appris à manger comme un sportif "
- "Si l'on regarde mon palmarès, le Cercle est un choix étrange"
- "Nous savions qu'il ne serait pas tout de suite fit, mais l'équipe l'a adoré"
