Manchester City, une stratégie à 2,3 milliards récompensée
Un nouveau riche dans un nouveau monde. Après Chelsea et son oligarque russe Roman Abramovitch, et en attendant peut-être le PSG version qatarie ou même les Saoudiens de Newcastle, Manchester City et ses dirigeants émiratis ont enfin remporté la plus prestigieuse des compétitions européennes, la Ligue des champions, ce samedi soir face à l'Inter Milan de l'homme d'affaire chinois Steven Zhang. Une récompense pour le travail fourni, et l'incroyable investissement réalisé sur le marché des transferts à 2,3 milliards d'euros, par le club mancunien depuis plus de quinze ans.
La puissance footballistique de Guardiola
Avant de devenir le 23e club de l'histoire à soulever la Coupe aux grandes oreilles, Manchester City a longtemps été un club quelconque de Premier League et a dû subir la comparaison avec la meilleure formation d'Angleterre, Manchester United. Mais le rachat des Citizens en 2008 par un fonds d'investissement public des Emirats arabes unis a changé la donne. Au fil des saisons, l'argent du golfe a permis à City de devenir véritablement un grand d'Europe qui accumulait les titres outre-manche et qui se montrait de plus en plus dangereux en C1. Jusqu'à ce que l'UEFA Champions League lui sourit aussi.
"Si tu veux que ton club soit respecté de tous les autres grandes équipes du continent, tu dois remporter ce trophée", avait justement relevé en mai dernier le joueur passé par Manchester City Yaya Touré. Avant de briller à l'Etihad Stadium, l'ancien milieu de terrain de Beveren avait gagné la compétition avec le FC Barcelone d'un certain Pep Guardiola. Le coach catalan est d'ailleurs peut-être le symbole le plus fort de l'ère émiratie à Manchester et celui qui incarne le mieux le projet.
De Robinho à Erling Haaland en passant par Sergio Aguero, Kevin De Bruyne et même Rodri, seul buteur de la finale de ce samedi soir et acheté pour plus de 62 millions d'euros, les Citizens n'ont pas lésiné sur les moyens pour réaliser leur rêve. Depuis plusieurs années, seulement, l'équipe anglaise a continué de faire confiance au même entraîneur qui a pu construire un onze capable d'aller jusqu'au bout. Même avec les échecs qui en ont fait douter plus d'un, l'ancienne formation de Vincent Kompany a gardé le cap et elle est récompensée de sa bonne gestion après quinze ans de travaux.
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