One day, one goal : Quand Stefan Effenberg mystifiait le jeune Iker Casillas
Le 29 février 2000, le Santiago Bernabeu fut le théâtre d'un match au sommet entre deux grands d’Europe : le Real Madrid et le Bayern Munich. Une finale avant la lettre, mais ce duel ne comptait que pour la deuxième phase de groupes de la Ligue des champions. Cela n'a pas rendu le match moins spectaculaire, que du contraire.
Les deux équipes assurent le spectacle dès le coup d’envoi et le marquoir affiche déjà le score de 1-3 à l'avantage des Allemands à la pause. À l’issue de la seconde période, les Merengues s’inclineront finalement 2-4, une petite humiliation. À l'époque, les Espagnols comptaient dans leur rang des joueurs comme Roberto Carlos, Fernando Redondo, Fernando Hierro, Nicolas Anelka mais aussi Fernando Morientes et Raúl, buteurs ce soir-là.
Un coup franc astucieux
Le clou du spectacle, cependant, fut l'œuvre de Stefan Effenberg sur coup franc à la 24e minute. Alors que tout le monde s’attend à un centre dans la surface étant donné la position excentrée du milieu de terrain, ce dernier fait parler sa technique de frappe et enroule contre toute attente un tir vers le premier poteau. Le jeune Iker Casillas, alors âgé de 19 ans à peine, n’y voit que du feu.
À l’époque, le Bayern était déjà une machine bien huilée qui pouvait compter sur des joueurs expérimentés comme Lothar Matthaüs, Mehmet Scholl, Jens Jeremies, Bixente Lizarazu, Thorsten Fink ou encore Hasan Salihamidzic (l’actuel directeur sportif du club). Une semaine plus tard, les Bavarois étaient une nouvelle fois sans pitié pour les Madrilènes et l’emportaient 4-1. Le Bayern remportait ainsi son groupe devant le Real. Mais ce sont pourtant les Espagnols qui auront le dernier mot en s’imposant en finale contre Valence.
Un doigt d’honneur à ses supporters
Un an plus tard, le Bayern prenait sa revanche en remportant sa quatrième coupe aux grandes oreilles. Durant sa période munichoise, Effenberg remportera aussi trois titres de champion d’Allemagne. Le natif d’Hambourg au caractère bien trempé eut par ailleurs une histoire tumultueuse avec la Mannschaft.
Sélectionné à 35 reprises “seulement”, il fut notamment exclu pendant plusieurs années de l’équipe nationale pour avoir fait un doigt d’honneur à ses propres supporters lors de la Coupe du monde 1994. Après un passage réussi au Bayern, il rejoint Wolfsburg en 2002 avant de raccrocher définitivement les crampons en 2004 après une brève aventure avec Al-Arabi au Qatar.
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