Comment le Racing Genk a retrouvé les sommets grâce à Wouter Vrancken

Tout simplement le meilleur départ de son histoire. Depuis sa défaite inaugurale sur la pelouse du Club de Bruges, imméritée de surcroit, le Racing Genk n'a perdu qu'un seul petit point, à domicile face au voisin de Saint-Trond, en onze rencontres de Jupiler Pro League. Autrement dit, les Limbourgeois ont signé pas moins de dix victoires en douze matchs jusqu'à présent pour un bilan de 31/36. Jamais auparavant, même lors des titres acquis en 2011 et 2019, les pensionnaires de la Cegeka Arena n'avaient donc fait aussi bien. Et cette réussite, ils la doivent en grande partie à un seul homme : Wouter Vrancken.

Sur la lancée du KV Malines

Le moins que l'on puisse écrire, c'est que le football prôné par le natif de... Saint-Trond contraste sérieusement avec celui de son prédécesseur Bernd Storck. Comme lors de son éclosion au KV Malines, le technicien de 43 ans n'a pas changé son fusil d'épaule et est un partisan du jeu offensif. Ce n'est pas donc étonnant de voir le Racing Genk occuper la première marche au classement des meilleures attaques de la compétition. Pourtant, aucun Limbourgeois ne figure dans le top-5 des meilleurs buteurs de la Jupiler Pro League. Cela prouve surtout que le danger peut venir de partout avec les changements perpétuels de position et les nombreuses infiltrations.

Bryan Heynen et Mike Trésor, meilleurs buteurs de leur équipe avec 5 réalisations, incarnent sans aucun doute le mieux la philosophie de leur coach. Au four et au moulin, les deux chefs d'orchestre de Genk sont aussi utiles dans la construction qu'en zone de finition. À l'image de l'ancien international espoirs, d'autres joueurs ont été relancés ou ont retrouvé la confiance grâce à Wouter Vrancken. C'est évidemment le cas de Joseph Paintsil et, surtout, depuis quelques rencontres de Paul Onuachu. Le géant nigérian semble avoir tourné la page en ce qui concerne ses vélléités de départ et retrouve toutes ses sensations de buteur. Le mérite en revient en grande partie à son coach qui a réussi à lui offrir de nouvelles perspectives. Le jeune Bilal El Khannouss, lui, est aussi une trouvaille de l'ancien milieu défensif. S'il souffle encore le chaud et le froid, le Belgo-Marocain est pétri de talent et son entraîneur sait comment le faire franchir un cap comme il l'a fait avec Nikola Storm.

Une défense enfin solide

Mais le plus grand travail réalisé par le nouveau leader des Limbourgeois se situe sans aucun doute en défense. Même au sommet de son football, lorsqu'il a rivalisé jusqu'au bout avec le Club de Bruges en Champion's playoffs, le Racing Genk a souvent eu des grands moments de doute à l'arrière. Cette saison, la donne est bien différente puisque Maarten Vandevoordt et ses coéquipiers partagent tout simplement le titre de meilleure défense de la division 1 avec le Royal Antwerp FC. Malgré le départ de Jhon Lucumi, le quatuor aux saveurs nord et sud-américaines a enfin trouvé des automatismes et s'avère beaucoup moins friable qu'auparavant. La preuve encore le weekend dernier à Oud-Heverlee Louvain où le zéro a été gardé alors que les Genkois ont évolué à dix pendant plus d'une mi-temps. La raison se situe également dans le fait que tout le monde semble réaliser son travail défensif. Une vraie identité collective a été trouvée.

L'arrière central colombien ne fut d'ailleurs pas le seul transfert sortant du Racing Genk à l'été dernier. Pour rappel, la plupart des talents offensifs ont aussi quitté le nid comme le virevoltant Junya Ito, Théo Bongonda, Cyriel Dessers ou encore Kristian Thorstvedt. Luca Oyen, qui devait être l'une des principales armes dans le Limbourg, s'est lui blessé gravement en début de saison. Malgré tout, et alors que rien ne présageait sur papier que les Racingmen pourraient se mêler à la lutte pour le titre, les voilà sur le toit de la Jupiler Pro League. Tout le monde s'accordait à dire que le potentiel était déjà là depuis longtemps mais Wouter Vrancken est bien de la trempe de ces entraîneurs qui subliment et mènent leurs équipes vers les sommets.

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