Chelsea reprend des couleurs sous la houlette de son nouvel entraîneur Graham Potter

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Grâce à sa victoire convaincante 3-0 contre l'AC Milan mercredi dernier lors de la troisième journée de phase de groupes de Ligue des champions, Chelsea est relancé dans la course aux huitièmes de finale. Ce succès illustre la renaissance du club londonien depuis que l'entraîneur Graham Potter y a succédé à Thomas Tuchel.

De Pickx

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Pour Graham Potter, ces premiers pas en Ligue des champions sont très particuliers. Il y a en effet tout juste dix ans, il était encore entraîneur à Östersunds, un club suédois qui évoluait alors en quatrième division. Depuis lors, sa trajectoire prodigieuse l’a mené à s’imposer comme entraîneur de premier plan. Il a ainsi conduit Östersunds de la quatrième à la première division et même, lors de la saison 2017/2018, à la phase de groupe de l'Europa League. Ensuite, il a réussi à insuffler de la constance à Brighton en Premier League. Le choix de Chelsea de le nommer successeur de Thomas Tuchel début septembre, peu de temps avant la trêve internationale, peut être considéré comme le couronnement de cette success story.

Chez les Blues, l'Anglais de 47 ans s'est vu proposer un contrat de cinq ans. Cela illustre la confiance que les dirigeants du club ont en ses compétences sur le long terme. Potter est considéré comme un manager de joueurs, solide comme le roc, et un homme de compromis. Il remplace donc parfaitement Thomas Tuchel, qui s'est révélé trop rigide dans ses visions sportive et extra-sportive. Dans chacun des clubs où il est passé, l'Allemand s'est en effet rapidement retrouvé en conflit avec les joueurs et la direction. Ce fut le cas au Borussia, au PSG et, récemment, à Chelsea. « Nous n'avions plus de vision commune pour l'avenir du club », a admis le président Todd Boehly. « Nous voulons former une machine bien huilée dans toutes les sections du club et nous n'étions plus sûrs que les idées de Tuchel correspondent à cela ». À raison.

Flexibilité tactique

Sous Potter, un vent nouveau souffle sur Stamford Bridge. Il prône un football offensif, basé sur des passes courtes et avec beaucoup de liberté d’avancer pour les ailiers et les arrières. En témoignent les trois buts de mercredi dernier lors de la troisième journée de Ligue des champions contre l’AC Milan. Ce n'est pas un hasard si l'arrière droit Reece James, par exemple, marque à nouveau depuis l’arrivée du nouvel entraîneur. De même pour son collègue à gauche, Ben Chilwell.

Potter n'a en fait pas de système tactique particulier, il est connu pour changer constamment la composition de ses équipes, même au cours d’un match. Lors des précédentes rencontres des Blues, il a ainsi varié entre les 4-2-3-1, 4-2-2-2, 3-4-2-1 et 3-5-2. Pep Guardiola, notamment, l'a déjà félicité pour sa vision créative et évolutive du football. Fait amusant que vous ignorez peut-être : pour son rôle de coach, Potter s’est inspiré de Roberto Martínez lorsque ce dernier était entraîneur à Swansea. On peut cependant difficilement reconnaître une flexibilité tactique chez notre sélectionneur national…

Tous impliqués

Outre cette flexibilité tactique, il y a maintenant plus de collaboration avec l'Académie et la cellule de recrutement. Potter implique ainsi tous les membres du club dans les performances de l'équipe première. Sa formation n’y est sans doute pas étrangère. L’entraîneur est en effet titulaire d’un diplôme universitaire en sciences sociales et d’un Master en leadership et intelligence émotionnelle.

Après sa carrière de joueur pro et ses études universitaires, Potter s’est tourné à nouveau vers le foot, cette fois en tant que directeur technique du développement du football à l’Université de Hull et entraîneur-adjoint de l’équipe universitaire anglaise. En 2007, il a pris également part à la Coupe du monde de football féminin en tant que directeur technique de l'équipe du Ghana. Grâce à toutes ces expériences, Potter a appris à travailler avec des personnes et dans des environnements très différents. À Chelsea, il a mis à profit ses premières semaines pour avoir des entretiens individuels avec chaque joueur du noyau. Il leur donne beaucoup de responsabilités et les laisse contribuer aux décisions sportives. Cela devrait produire des résultats positifs ce mardi lors du match retour contre l'AC Milan. Une victoire à San Siro permettrait à Chelsea de dépasser les Italiens au classement et de passer l’hiver sur la scène européenne.

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Mardi 11 octobre

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