Et si le but de Marc Wilmots inscrit face au Brésil en 2002 avait été accordé ?

Sports |

Les Diables Rouges nous ont fait vivre de nombreux moments mémorables. Pourtant, parfois, l'histoire aurait pu être encore plus belle ou bien beaucoup plus funeste en prenant une tout autre tournure dans certains matchs. Proximus Pickx a décidé d'inverser ces petits détails qui ont changé la face du football belge. Cette semaine, nous nous penchons sur le but injustement annulé de Marc Wilmots face au Brésil lors de la Coupe du monde 2002.

De Pickx

Partager cet article

17 juin 2002, Kobe, 21h05 heure locale. Marc Wilmots s’élève dans les airs. Positionné derrière Roque Junior, le numéro 7 des Diables Rouges saute plus haut que le Brésilien et reprend de la tête un centre millimétré de Jacky Peeters. Le coup de crâne est chirurgical, le cuir finit sa course dans les filets de Marcos qui ne sait rien faire. Les Brésiliens réclament une faute du capitaine belge, celui-ci se serait appuyé sur Roque Junior pour mieux sauter. L’arbitre de la rencontre, le Jamaïcain Peter Prendergast semble hésiter. Il va consulter son juge de touche, lui demande son avis. La décision prend quelques secondes, interminables côté belge, mais il indique finalement le rond central. Marc Wilmots vient d’ouvrir le score face au Brésil, un rêve éveillé.

Blessé dans son honneur, le Brésil tente de partir à l’assaut du but de Geert De Vlieger. Ronaldo, Rivaldo et les autres ne peuvent pas laisser passer ça. Mais la Belgique est bien organisée et plutôt que de jouer le replis continue d’aller de l’avant quand elle a le ballon. Le Brésil est décontenancé et un match très ouvert s’engage. La défense belge tient le coup et dans les dernières minutes, un long ballon dégagé par Van Buyten arrive dans les pieds de Wesley Sonck. L’attaquant de Genk part en profondeur, dribble un Brésilien, puis un deuxième avant d’ajuster Marcos. C’est 2-0, le Brésil est KO, la Belgique file en quart de finale.

L’Angleterre et la Turquie à la trappe

Au tour suivant, les Diables tombent sur la route de l’Angleterre. Plus motivés que jamais, mis en confiance par leur victoire contre le Brésil, les Belges abordent la rencontre avec envie, conscient que les Three Lions sont un adversaire à leur portée vu ce qu’ils ont montré jusqu’à présent. Dans un match relativement équilibré, Wilmots ouvre la marque à la demi-heure avec son cinquième but du tournoi. Une égalisation dans la foulée de Beckham, sur coup franc, relance les débats et il faut attendre le dernier quart d’heure pour voir la Belgique émergée. Grâce à une faute commise sur Mbo Mpenza, Marc Wilmots se charge de faire 2-1 sur pénalty et envoie la Belgique en demi-finale.

Dans le dernier carré, la Belgique retrouve la Turquie. Les Diables gardent un mauvais souvenir de leur dernière confrontation avec les Turcs puisque ceux-ci les avaient éliminés de leur Euro, deux ans plus tôt. Véritable révélation du tournoi, eux qui participent à leur toute première Coupe du monde, les Turcs sont un adversaire coriace. Tellement coriace que ce sont eux qui ouvrent la marque après seulement 10 minutes, via l'inévitable Hakan Sukur. La pression est forte sur la défense belge qui doit se résoudre à laisser passer l’orage avant d’envisager une contre-offensive. Jusqu’à la pause, il n’y en a que pour les Turcs. La deuxième période est d’un tout autre acabit. Les ajustements tactiques de Robert Waseige permettent aux Belges de rééquilibrer les échanges. Un but annulé pour hors-jeu de Mpenza relance l’espoir de voir les Diables égaliser, chose qui sera finalement faite à l’heure de jeu grâce à une frappe de loin de Yves Vanderhaeghe.

Dos à dos, les deux nations sont obligées d’aller aux prolongations. La règle du but en or est toujours d’actualité et plane comme une épée de Damoclès au-dessus des deux équipes. La première mi-temps est tendue et au début de la seconde, Robert Waseige fait entrer le vétéran Danny Boffin sur le flanc droit afin d’utiliser sa vitesse contre une défense turc fatiguée. Bien lui en a pris puisqu’à la 112e, la mobylette de Saint-Trond fait parler la poudre… de la tête. Sur un centre au cordeau de Peter Van der Heyden, Boffin place une accélération pour surprendre la défense et se jeter d’une tête plongeante. L’explosion de joie est immense car ce but signe la fin du match et la qualification de la Belgique pour la finale.

L’Allemagne trop forte

Le 30 juin, ce n’est pas n’importe qui que les Diables affrontent. L’Allemagne est une machine cette année et les chances belges de soulever le trophée sont faibles. Pour certains, elles sont mêmes inexistantes. Les Diables tentent avant le match de mettre toute la pression sur les Allemands, déclarant être déjà très heureux d’être là, que leur adversaire est le grand favori.

Mais sur la pelouse, la Mannschaft connait la musique et ne trébuche pas. Ballack, qui a évité la suspension de peu, Neuville, Schneider et surtout Oliver Kahn sont plus qu’un cran au-dessus des Diables qui doivent subir tout le match. Patients, les Allemands ne se jettent pas la gueule ouverte sur les Belges, prudents face à leurs qualités de reconversion. En monopolisant le ballon, ils dominent outrageusement la rencontre et c’est finalement peu après l’heure de jeu que le verrou belge saute. Daniel Van Buyten est pris en défaut et Neuville se retrouve seul face à De Vlieger. Sans trembler, l’Allemand fait 1-0. Puis 2-0 quelques minutes plus tard, grâce à une frappe à l’entrée de la surface malencontreusement déviée par un pied belge. Marc Wilmots réduira l’écart dans les arrêts de jeu et sauvera l’honneur belge mais ce sont bien les Allemands qui remportent leur quatrième Coupe du monde.

Les performances belges ne passent pas inaperçues et plusieurs joueurs de la sélection en profitent pour signer de jolis transferts, à l’image de Van Buyten et Wilmots, meilleur joueur et buteur du tournoi, qui rejoignent de concert le Bayern Munich.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top