Kristian Arnstad peut-il décoller grâce aux playoffs ?

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Ce fut la surprise du chef. Contre Bruges, Vincent Kompany a aligné de concert Marco Kana et Kristian Arnstad dans son milieu de terrain. Un choix aussi risqué que payant puisque le Norvégien fut le meilleur sur la pelouse. A 18 ans, il est temps pour lui de prendre son envol.

De Pickx

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Qui aurait parié que Vincent Kompany ferait le choix de la jeunesse pour affronter Bruges, qui plus est dans le milieu de terrain, un secteur où les Brugeois ont beaucoup de répondant ? Pas grand monde, très certainement. Et pourtant, l’ancien Diable Rouge a osé aligner Marco Kana, revenu de nulle part, et surtout Kristian Arnstad. Pour le Norvégien, il s’agissait du deuxième match de la saison, lui qui était réapparu lors de la 34e journée, à Courtrai.

Mais cette fois, c’est bien comme titulaire que le garçon de 18 ans était présent. Et force est de constater qu’il n’a pas déçu, que du contraire. Son audace et son aisance technique lui ont permis de dominer le milieu de terrain, au point d’être salué comme l’homme du match. "Je n’étais pas du tout stressé à l’idée de jouer mais plutôt excité de pouvoir commencer un match", commentait le gamin après la rencontre face à Bruges. "Le coach m’a dit de faire ce que je savais faire. Je pense que j’ai fait un bon match mais je peux encore m’améliorer. J’ai encore beaucoup de choses à montrer. "

Grand talent

Transféré à Anderlecht grâce à Frank Arnesen en septembre 2019 en provenance de Stabaek, le jeune Kristian Arnstad a fait le choix de poursuivre sa formation en Belgique. Il n’a que 16 ans quand il débarque chez nous, début 2020, mais il est déjà présenté comme un grand talent en devenir. Un nouveau Zetterberg à en croire certains. A Neerpeede, on salue ses qualités, et les supporters s’impatientent de le voir évoluer avec l’équipe première. Il faut attendre octobre 2020 et une démonstration de Bruges pour qu’il obtienne sa première titularisation, à 17 ans.

La suite est plus compliquée. Rarement dans le noyau, il doit apprendre à digérer cette transition future vers le noyau A où tout va plus vite, est plus physique. Car si le garçon présente des qualités techniques indéniables, physiquement il est encore loin d’être prêt. Durant de long mois, il s’aguerrit avec les U21 dont il devient un cadre. Au point de retrouver l’équipe première.

Enfin l’éclosion ?

Depuis qu’il est à Anderlecht, le temps de jeu d’Arnstad est assez maigre : 232 minutes sur 5 matchs en 2 ans. Avec ces playoffs, et surtout la prestation sortie contre Bruges, c’est peut-être le bon moment pour enfin s’imposer en équipe première, tout en oubliant pas que le Norvégien n’a encore que 18 ans.

"Nous n’avons pas pu le mettre souvent sur la feuille de match. Kana et lui ont souvent vécu cela. Ils ont été critiques mais ont posé les bonnes questions et ont toujours travaillé. Ils sont désormais prêts au bon moment", assure Vincent Kompany qui voit dans Arnstad le back-up parfait à Yari Verschaeren. "Ils ont des profils similaires", juge-t-il. Souffrant des adducteurs, le jeune Diable Rouge pourrait encore être épargné le prochain week-end. La chance d’Arnstad est-elle en train de tourner ?

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