Thierry Dutrieux, l’ancien para-commando qui rêve des Jeux paralympiques

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Dès ce samedi, la Belgique participe pour la première fois aux Invictus Games. Organisée aux Pays-Bas, la cinquième édition de ces jeux regroupe des militaires blessés de 19 nations. Et parmi les 12 sportifs belges engagés, se trouve Thierry Dutrieux, un ancien para-commando, devenu paracycliste, qui rêve des Jeux paralympiques de 2024. Proximus Pickx vous dresse le portrait de ce sportif impatient d’en découdre.

De Pickx

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A partir de ce samedi 16 jusqu'au vendredi 22 avril se déroule la cinquième édition des Invictus Games. Cette compétition réservée aux militaires blessés ou malades a été créée après les JO de Londres par le prince Harry. La première édition, réunissant 13 nations, a eu lieu en 2014. En 2020, les Invictus Games devaient avoir lieu à La Haye et, pour la première fois, la Belgique y était conviée mais la compétition a été reportée pour cause de covid. Cette fois, cependant, c’est la bonne ! Douze sportifs belges participent à la cinquième édition organisée à La Haye, aux Pays-Bas, dans quatre disciplines (athlétisme, cyclisme, rameur et natation). L’un d’entre eux, Thierry Dutrieux, ne cache pas son impatience. Proximus Pickx vous présente cet ambitieux sportif qui a des rêves plein la tête.

Thierry Dutrieux ou le para-commando qui se rêve paralympien

Ce sous-officier de 47 ans s’entraîne d’arrache-pied depuis des mois pour performer sur son vélo. Briller aux Invictus Games, tel est son objectif. Mais le sniper en a d’autres. Il rêve en effet d’obtenir des résultats qui lui permettront de participer aux Jeux paralympiques de Paris en 2024. Un nouveau challenge pour celui qui en a déjà relevé beaucoup depuis son entrée dans l’armée.

C’est lors d’un exercice militaire que ce Bruxellois a vu sa vie basculer en quelques secondes. « Il y a 15 ans, je suivais la formation des forces spéciales et, lors d’un exercice, j’ai malheureusement été happé par un train ». Le jeune sous-officier sera amputé du bras gauche et passera 4 mois et demi à l’hôpital. Il fera ensuite deux ans de revalidation. Deux ans qui l’ont changé. Comme en témoigne le tatouage sur son avant-bras droit : « Invictus ». « Ça veut dire invincible. Vu d’où je viens, c’est un peu comme ça que je me sens. »

Un avant et un après

« Il y avait le Thierry d’avant l’accident et il y a celui d’après », poursuit le militaire cycliste. « Celui d’avant n’avait pas confiance en lui, l’actuel sait ce qu’il vaut. En perdant un bras, j’ai perdu des choses, mais je fais d’autres choses que je n’aurais jamais faites sans lui. Je ne serais, par exemple, pas ici à me préparer pour des Jeux militaires, voire paralympiques. J’ai vite fait mon deuil de mon bras ». Il était en effet hors de question pour ce para-commando de se laisser aller. Il est d’ailleurs devenu opérateur radio dans les transmissions tout en gardant son statut de sniper.

Contacté pour rejoindre l’équipe belge concourant aux Invictus Games, Thierry n’a pas hésité et a pu compter sur le soutien de l’armée qui permet à ses sportifs de s’entraîner. « J’ai accepté immédiatement, car j’avais envie de m’investir à fond dans le sport ». L’armée « nous permet de faire des stages avec la délégation. Et donc de créer une cohésion de groupe que l’on ne peut pas obtenir lorsque l’on s’entraîne chacun de son côté ».

Thierry rêve, nous l’avons dit, des Jeux paralympiques. Mais avant cela, place aux Invictus Games. « Je suis multisports. Je ferai plusieurs disciplines mais j’espère surtout réaliser une belle performance en cyclisme qui est ma spécialité. J’espère ramener une médaille mais surtout aller au bout de mes capacités », conclut-il.

Les Invictus Games commencent ce samedi soir avec la cérémonie d’ouverture qui lancera la semaine de compétitions.

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