Les Étoiles filantes : Renée Richards, la première femme transgenre à participer à l'US Open
Sports |
Incroyable destin que celui de Richard Raskind, cet ancien joueur de tennis professionnel et médecin réputé qui avait tout pour lui, mais était pourtant mal dans sa peau. L'homme a voulu devenir une femme, et son combat fut âpre pour continuer à pratiquer son sport à un niveau professionnel.
De Pickx
Partager cet article
En 1976, Renée Richards est l’une des personnes les plus célèbres du monde. Constamment traqué par les paparazzi, elle est reconnue à chaque coin de rue. Mais pourquoi cette joueuse de tennis est-elle alors autant au centre de l’attention ? Tout commence à La Jolla, un quartier de San Diego en Californie. Lors d’un tournoi rassemblant les meilleurs amateurs de la région, une certaine Renée Clark, une jeune femme de 31 ans, impressionne par son niveau dans le tableau féminin. À Newport Beach, cette joueuse très douée est connue sous le nom de Dr. Richards, une ophtalmologiste respectée. Rapidement, une rumeur circule et enfle à son sujet. Renée serait en réalité un homme “déguisé” en femme et plus précisément Richard Raskind, un ancien joueur de tennis de haut niveau dont on disait qu’il aurait changé de sexe.
Un journaliste mène son enquête et découvre que Renée Clark, Renée Richards et Richard Raskind ne sont en réalité qu’une seule et même personne qui, en outre, n'a pas 31 mais bien 41 ans. Acculée par les rumeurs et la presse qui la présente comme un travesti, la joueuse décide de raconter sa propre histoire. Elle explique qu’elle vit désormais en tant que femme et qu'elle a tout laissé derrière elle pour venir vivre anonymement en Californie. "Mais tout m'éclate au visage à La Jolla", déclare-t-elle.
Un journaliste mène son enquête et découvre que Renée Clark, Renée Richards et Richard Raskind ne sont en réalité qu’une seule et même personne qui, en outre, n'a pas 31 mais bien 41 ans. Acculée par les rumeurs et la presse qui la présente comme un travesti, la joueuse décide de raconter sa propre histoire. Elle explique qu’elle vit désormais en tant que femme et qu'elle a tout laissé derrière elle pour venir vivre anonymement en Californie. "Mais tout m'éclate au visage à La Jolla", déclare-t-elle.
"Go away Renée"
À 40 ans, Richard subit une opération pour devenir Renée à vie. À peine un an plus tard, celle-ci se retrouvait au coeur de la polémique. Comment une personne née homme peut-elle en effet participer à un tournoi féminin ? Renée désire rester une joueuse de tennis professionnelle, mais sa lutte sera longue et difficile, car seul un test de féminité exigé par la fédération lui ouvrira les portes des tournois.
Cependant, une semaine avant l'US Open 1976, le rêve de Renée se concrétise. Gene Scott, le directeur du Tennis Week Open et ami de Richards, décide de l'accepter à la surprise générale. De nombreuses joueuses protestent et se retirent par mécontentement. La polémique est vive et certaines joueuses arborent même un t-shirt avec l'inscription “Go away Renée". Suivie tout au long du tournoi par une meute de photographes et de journalistes, Richards s’incline en demi-finale.
L’US Open débute sans elle, mais son combat pour avoir le droit de jouer n’est pas terminé. "C'est une question de droits humains”, insiste-t-elle dans le New York Times. “Je veux montrer que quelqu'un qui est différent, qui a un style de vie différent ou une condition médicale différente, a aussi des droits.” Et d’ajouter: “Aux yeux de la loi, je suis une femme". Elle porte l'affaire devant la Cour suprême et reçoit peu à peu le soutien d’autres personnalités du tennis.
Cependant, une semaine avant l'US Open 1976, le rêve de Renée se concrétise. Gene Scott, le directeur du Tennis Week Open et ami de Richards, décide de l'accepter à la surprise générale. De nombreuses joueuses protestent et se retirent par mécontentement. La polémique est vive et certaines joueuses arborent même un t-shirt avec l'inscription “Go away Renée". Suivie tout au long du tournoi par une meute de photographes et de journalistes, Richards s’incline en demi-finale.
L’US Open débute sans elle, mais son combat pour avoir le droit de jouer n’est pas terminé. "C'est une question de droits humains”, insiste-t-elle dans le New York Times. “Je veux montrer que quelqu'un qui est différent, qui a un style de vie différent ou une condition médicale différente, a aussi des droits.” Et d’ajouter: “Aux yeux de la loi, je suis une femme". Elle porte l'affaire devant la Cour suprême et reçoit peu à peu le soutien d’autres personnalités du tennis.
L'US Open, 17 ans plus tard
Le 17 août 1977, quelques jours avant le début de l'US Open, la Cour suprême se prononce en faveur de Richards. Rien ni personne ne pourra désormais l'empêcher de jouer au tennis, à n'importe quel niveau, contre des femmes. Pour la première fois dans l'histoire du tennis, un homme ayant participé à un tournoi du Grand Chelem concourt en tant que femme, dix-sept ans plus tard. Malgré cette victoire symbolique, Richards perd au premier tour contre Virginia Wade, la gagnante de Wimbledon. En double, cependant, elle et Betty-Ann Stuart atteindront la finale.
Après son opération, Richards remportera deux titres sur le circuit WTA. À l'âge de 44 ans, elle atteint la 20e place du classement mondial après s’être imposée en demi-finale du tournoi de Seattle contre Wendy Turnbull, alors classée 5e au monde. En 1983, elle range sa raquette mais ne fait pas tout de suite ses adieux au tennis professionnel. Elle coachera longtemps Martina Navratilova, qu’elle mènera à la conquête de deux titres à Wimbledon. À 87 ans, Richards vit aujourd'hui une retraite paisible dans les environs de New York. "J'aurais voulu être un homme heureux, ou une femme heureuse, explique-t-elle à Eurosport. J'aurais préféré être un homme qu'une femme imparfaite. Mais jamais je n'ai regretté mes choix."
Fan de notre série ? Découvrez l'histoire de Pollentier et la poire de la discorde.
Après son opération, Richards remportera deux titres sur le circuit WTA. À l'âge de 44 ans, elle atteint la 20e place du classement mondial après s’être imposée en demi-finale du tournoi de Seattle contre Wendy Turnbull, alors classée 5e au monde. En 1983, elle range sa raquette mais ne fait pas tout de suite ses adieux au tennis professionnel. Elle coachera longtemps Martina Navratilova, qu’elle mènera à la conquête de deux titres à Wimbledon. À 87 ans, Richards vit aujourd'hui une retraite paisible dans les environs de New York. "J'aurais voulu être un homme heureux, ou une femme heureuse, explique-t-elle à Eurosport. J'aurais préféré être un homme qu'une femme imparfaite. Mais jamais je n'ai regretté mes choix."
Fan de notre série ? Découvrez l'histoire de Pollentier et la poire de la discorde.
Aussi dans Sports
-
Le calendrier sportif avec Pickx Sports
Grâce à l'option Pickx Sports, vous profitez des plus grandes compétitions sportives belges et internationales diffusées en direct sur les chaînes Pickx+ Sports, Play Sports 1 et 2, Eurosport 2, Automoto et Motorvision+.
-
Calendrier cyclisme
Grâce à Proximus Pickx, vous pouvez profiter des meilleures courses et événements cyclistes belges et internationaux en direct ou en différé en télé, dans l'app Pickx ou en streaming sur le web.
-
Adegeest termine en beauté, Vollering sacrée sur le Tour de Catalogne
-
Wiebes patronne du sprint, Wollaston s'adjuge le Tour de Grande-Bretagne
-
Fleur Moors confirme tout son potentiel sur Dwars door de Westhoek
-
Cat Ferguson fait coup double sur le Tour de Grande-Bretagne
-
Demi Vollering se hisse en tête du Tour de Catalogne
-
Mara Roldan a réalisé un joli numéro
-
La FDJ marque son territoire au Tour de Catalogne
-
Une première étape prometteuse !
-
Inter – Barcelone une des plus belles demi-finale de l’histoire de l’UEFA Champions League
-
La Belgique éliminée... mais sort la tête haute !
-
Le Portugal remporte son 7e EURO U17 !
-
Le PSG sur le toit de l'Europe !
-
Goal: PSG 5 - 0 Inter, 87' Senny Mayulu
-
Goal: PSG 4 - 0 Inter, 73' Khvicha Kvaratskhelia
-
Goal: PSG 3 - 0 Inter, 63' Désiré Doué
-
Goal: PSG 2 - 0 Inter, 20' Désiré Doué
-
Goal: PSG 1 - 0 Inter, 12' Achraf Hakimi
-
Le Portugal s'offre une deuxième finale d'affilée