Les Étoiles filantes : Béla Guttmann et la malédiction de Benfica
Et si le club de Benfica avait reçu une malédiction de son ancien entraineur lors des Coupes d’Europe? C’est en tout cas une histoire difficile à croire mais que les faits tendent à confirmer depuis près de 60 ans. Partons à la découverte de la Malédiction de Guttmann pour ces "Étoiles filantes".
De Pickx
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Depuis 1963, Benfica a pris part à cinq finales de C1 et trois finales de C3. Résultat ? Huit défaites. « On peut perdre une finale, mais pas huit » comme pourrait le dire Jeff Tuche. Et pourtant, c’est bien la longue et mauvaise série que réalise Benfica depuis le départ de son ancien entraineur Béla Guttmann.
Il faut dire que ce dernier n’était pas vraiment parti en bons termes du club portugais, lâchant lors de son départ : "Je m'en vais en vous maudissant. À partir d’aujourd’hui et pendant 100 ans, Benfica ne remportera pas une Coupe d’Europe." Apparemment, la malédiction court toujours.
Un globe-trotter
Béla Guttmann voit le jour en 1899 à Budapest, dans ce qui est à l’époque et pour peu de temps encore l’Autriche-Hongrie. Il connait une carrière honnête de footballeur avec 4 sélections en équipe nationale. Il réalise la plupart de sa carrière à New York mais ne gagne pas forcément sa vie avec le football. Lors du krach boursier de 1929, il perd une grande partie de son argent investi dans un bar clandestin.
Il revient en Europe en 1932 et joue une dernière saison pour l'Hakoah de Vienne. Il en devient ensuite l’entraineur avant de partir pour d’autres clubs. C’est aussi une caractéristique du parcours de Guttmann : l’instabilité. Durant sa carrière d'entraîneur, qui durera plus de 40 ans, il changera 23 fois de clubs. "La première année, un entraîneur travaille dans la sérénité. La deuxième est plus difficile. La troisième est fatale" explique-t-il à l’époque.
Emprisonné par les Nazis
La Seconde Guerre mondiale éclate, la Hongrie n’est pas envahie avant mars 1944 mais les lois anti-juives lui font perdre son travail à l’Ujpest Budapest. Il vit dans la pauvreté et les Nazis envahissent même le pays. Il se cache dans le salon de coiffure du frère de sa future épouse.
Il est ensuite emprisonné dans un camp de travail par les Nazis. Déporté ensuite vers un camp d’extermination, il parvient à s'échapper. Une chance que n’ont pas connu son père et son frère. Après la guerre, l’entraineur reprend son rôle et ne cesse de voyager, passant par l’Italie, la Hongrie, l’Argentine ou encore le Brésil. C’est lui qui popularise notamment le 4-2-4. Il revient en Europe en 1958, au FC Porto avec qui il est directement champion… et qu’il quitte un an plus tard pour Benfica.
Eusebio… et la malédiction
Sa première année à Lisbonne, il remporte le championnat, la deuxième, le championnat ainsi que la Coupe des Clubs Champions (C1). L’année suivante, encore la C1 et la Coupe du Portugal. Entre-temps, via une de ses connaissances, c’est lui qui découvre et lance celui qui va devenir une vraie légende : Eusebio.
Mais voilà, si le club devient un tout grand d’Europe et fait rentrer de l’argent dans ses caisses, ce n’est pas le cas pour Béla Guttmann qui demande une augmentation à ses dirigeants. Il ne l’obtient pas et lance cette phrase en quittant le club "Je m'en vais en vous maudissant. À partir d’aujourd’hui et pendant 100 ans, Benfica ne remportera pas une Coupe d’Europe."
Encore 40 ans à tenir ?
L’année suivante, Benfica s’incline en finale face à l’AC Milan. Deux ans plus tard, face à l’Inter. En 1968, même tarif face à Manchester United. En 1980, en C3, c’est Anderlecht qui domine Benfica. En 1988, c’est là que la presse commence à s’emparer de la malédiction de Guttmann après un revers face au PSV Eindhoven, qui n’avait rien gagné après les huitièmes de finale.
Trois autres finales suivront avec le même résultat. La dernière ? En Ligue Europa face à Séville en 2014 qui l’emporte aux tirs au but. Trois mois plus tôt, au Stade de la Luz de Lisbonne, une statue de Guttman voit le jour avec dans les bras de l’homme les deux Coupes d’Europe remportées. Une ouvre réalisée en Hongrie pour conjurer la malédiction, en vain…
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