Sofia Costoulas incarne l’avenir du tennis féminin belge
Elle n’aura pas su aller au bout de son rêve, mais l’aventure fut belle. Sofia Costoulas s’est inclinée en finale de l’Open d’Australie Juniores. A 16 ans, la jeune tenniswoman a montré qu’elle était le futur de notre tennis.
7/5-6/1. La Croate Petra Marcinko (ITF-1) n’a laissé aucune chance, samedi, à la Belge Sofia Costoulas (ITF-10) en finale de l’Open d’Australie Juniores. Notre compatriote aurait aimé suivre les traces de An-Sophie Mestach (2011), Kirsten Flipkens (2003), Justine Henin (1997), Nancy Feber (1993), Christiane Mercelis (1949) et Geneviève Domken (1947), les autres joueuses belges à avoir remporté un tournoi junior du Grand Chelem.
Cette défaite en finale n’enlève rien au parcours magnifique de Costoulas qui a montré sur les courts du Pacifique qu’elle était capable d’afficher un très gros niveau de jeu. A 16 ans, sa carrière ne fait que commencer et elle aura d’autres occasions, cette année déjà, de tenter de s’assoir à la table des championnes qui l’ont précédée. Elle peut également envisager une belle carrière pro, vu ce qu’elle a déjà montré.
Un beau background
Si le nom de Sofia Costoulas apparait seulement maintenant aux yeux des néophytes, elle est pourtant loin d’être une inconnue sur le circuit. Déjà intégrée au classement WTA (905) après avoir atteint les finales de deux tournois 15.000$ en Tunisie, elle avait performé juste avant l’Open d’Australie au tournoi juniores de Traralgon. Elle y avait notamment battu la numéro 3 mondiale junior Diana Shnaider.
Passée par les académies de Justine Henin et Patrick Mouratoglou (France), elle s’entraine aujourd’hui dans celle de Kim Clijsters. Et on peut dire que le sport coule dans les veines de la famille puisque son papa Sotiris a été footballeur pro dans les années 90 à Saint-Trond. On l’a également connu à Visé, Eupen. De quoi développer un mental pro chez sa fille.
Un tennis agressif
Dans les prochaines années, Costoulas va encore se développer, tant sur le plan mental que physique, mais son ancien entraineur David Basile la compare à Caroline Wozniacki et à Simona Halep pour ce qui est du jeu. “Elle joue un tennis agressif, très naturel. C’est aussi quelqu’un qui a tendance à viser la contre-attaque”, glissait-il à 7sur7.be.
Ses résultats à l’OA l’ont montré avec, hormis la finale, un seul petit set concédé, en quarts de finale face à Shnaider. Face à la Suissesse Naef, elle a remporté la rencontre en allant chercher la victoire au bout de deux tie-breaks, prouvant qu’elle était capable de ne pas craquer face à la pression.
David Basile ne veut toutefois pas s’emballer et présumer de ce qui pourrait attendre Costoulas dans le futur. “Je n’aime pas parler de résultats trop rapidement. Si tu veux devenir forte dans ce monde du tennis, tu ne dois pas vouloir aller trop vite. Avant tout, il faut poser de bonnes bases pour l’avenir. Ne pas jouer trop de tournois et bien les planifier sont des éléments importants.” On peut toutefois se dire que l’avenir du tennis féminin belge se situe dans sa raquette.
