Les athlètes belges à suivre : Cynthia Bolingo

Cynthia Bolingo, 28 ans, va aborder les Jeux olympiques de Tokyo en pleine confiance. Dans la forme de sa vie, l’athlète belge a battu au début du mois de juin le record de Belgique du 400 mètres de Kim Gevaert, vieux de seize ans, lors du meeting international d'athlétisme de Montreuil en France. La coureuse d'Uccle a réalisé un temps de 50.75, une performance qui l’a qualifiée pour les Jeux, où elle s’alignera sur le 200 mètres et le 400 mètres.

Une semaine après avoir battu le record de Belgique, Bolingo a confirmé sa bonne forme en remportant le 400 mètres du meeting international d’Hengelo en un temps de 51.16. En réalisant le deuxième meilleur temps de sa carrière, elle a fait mieux que beaucoup de concurrentes internationales et a confirmé son excellente forme. "J'étais venu ici pour confirmer, et j'ai totalement réussi", s’est réjoui Bolingo après cette performance. "Je me demandais comment j'allais récupérer physiquement et mentalement de ma course de mardi, mais cela s'est bien passé. J'ai couru contre des filles très fortes ici, donc c'est bien d'avoir pu gagner. Je n'avais jamais remporté une si grande course."

L'athlète belge ne s'est pas arrêtée en si bon chemin puisqu'elle a encore fait mieux en ce début de mois de juillet. Samedi 3 juillet, lors de la Nuit de l’athlétisme à Heusden, Bolingo avait dans un premier temps amélioré son propre record national du 400 mètres en s’imposant en 50.72. Elle l'a ensuite pulvérisé 2 jours plus tard à Nancy, en France, en signant un temps de 50.29, soit le meilleur chrono européen de l’année. Rien que ça !

En 2019, la sprinteuse belge avait remporté l’argent aux championnats d'Europe en salle à Glasgow, avec un temps de 51.62 sur 400 mètres, avant de connaître une période plus compliquée, marquée notamment par une blessure au tendon d'Achille. Un chrono qu’elle a largement amélioré cette année. À 28 ans, la Bruxelloise semble désormais au sommet de son art. Reste à voir jusqu'où elle pourra aller aux Jeux. Avec son nouveau record, la Belge a en tout cas impressionné la concurrence et dépassé la Néerlandaise Femke Bol, qui détenait un temps de 50.56, au meilleur des moments.

Malgré tout, au niveau olympique, la barre est évidemment placée beaucoup plus haute. Au classement mondial de l’année, Bolingo est seizième. Mais sur la liste "nettoyée" comprenant seulement les athlètes sélectionnées pour Tokyo, elle figure au huitième rang. À titre de comparaison, en 2019, la Bahreïnie Salwa Eid Naser avait signé le meilleur temps de l’année en 48.14, soit pas moins de deux secondes de moins que le record de Bolingo. On ne va pas se mentir, il faudrait un petit miracle pour voir notre compatriote décrocher une médaille face aux meilleures athlètes américaines, africaines ou originaires des Caraïbes. Un constat qui vaut aussi pour les Belgian Cheetahs, le relais du 4x400 mètres féminin dont fait également partie Bolingo. Mais l'histoire des Jeux olympiques nous a déjà montré que les miracles étaient possibles...

 

 

 

 

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