La raquette "spaghetti", une innovation qui n'a pas fait long feu

C'est le joueur de tennis américain Michael Fishbach qui utilise pour la première fois la raquette spaghetti. Cette raquette quelque peu particulière disposait d’un cordage renforcé par de la ficelle de store vénitien, des tubes en plastique et du ruban adhésif. Un petit bricolage qui avait le don de rendre les rebonds de la balle imprévisibles, au grand dam des adversaires de ceux qui l’utilisaient.

Alors qu’il pointe à l’époque à une modeste 200e place mondiale, Fishbach parvient, grâce sa raquette, à franchir les deux premiers tours de l'US Open 1977, après avoir battu des adversaires bien mieux classés que lui.

Mais cette innovation perturbe l'ordre établi et suscite de nombreuses critiques. Beaucoup de joueurs s’en plaignent et ils sont rapidement écoutés. John Feaver, qui éliminera finalement Fishback au troisième tour de l’US Open, en fait partie: "On ne sait jamais ce qu’il va se passer avec ce foutu truc", déclara-t-il après le match.

Cela n’empêche pas d'autres joueurs de s’essayer à la raquette spaghetti, pas pour longtemps toutefois. En mai 1978, la Fédération internationale de tennis décide que cette raquette ne répond pas aux normes et l’interdit.

Créée en 1971 par Werner Fisher, qui a passé une trentaine d’heures à la confectionner, la raquette spaghetti fut une invention révolutionnaire pour laquelle le monde du tennis n'était manifestement pas prêt...