On this day: Steve Darcis, l'éternel outsider

Sports | Steve Darcis n'a jamais réussi à se hisser parmi le gratin mondial du tennis masculin au cours de sa carrière. Pourtant, le Liégeois a longtemps été craint sur le circuit, surtout en Coupe Davis où il défendait fièrement les couleurs de la Belgique.

De Pickx

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Né le 13 mars 1984, Steve Darcis a très tôt décidé de faire de sa passion son métier. Ce n'est qu'à l'âge de 35 ans qu'il a frappé la balle jaune pour la dernière fois au niveau professionnel. Ses derniers cris auront été poussés lors du premier tour de qualification de l'Open d'Australie, en janvier dernier, où il s'est incliné en deux sets face au Français Elliot Benchetrit (ATP-229). Une fin de carrière peu glorieuse pour le Belge qui s'est payé le scalp de plus d'un gros poisson grâce à son incroyable mental.

Jeune espoir

Son père, Alain Darcis, ancien propriétaire d'un club de tennis, lui a rapidement transmis le virus de la balle jaune. Dans sa jeunesse, Steve était considéré comme l'une des plus grandes promesses du tennis belge mais des blessures à répétition l'ont souvent empêché de gravir les échelons.

Après quelques années de vaches maigres, le tennisman liégeois fut récompensé de ses efforts. En 2002, Darcis s'est, en effet, hissé à la huitième place du classement mondial chez les juniors. Pour ce faire, il a notamment atteint les demi-finales du tournoi junior de Wimbledon. Un an plus tard, à l'occasion de son 19e anniversaire, Darcis faisait ses débuts sur le circuit professionnel.

Un sentiment de trop peu au niveau palmarès

En 17 ans de carrière, Darcis a remporté deux tournois ATP pour une finale perdue. En 2007, il est sorti des qualifications pour l'emporter dans la ville néerlandaise d'Amersfoort face à l'Autrichien Werner Eschauer. La même année, il faisait ses débuts en Grand Chelem à l'US Open après être brillé en qualifications. Il s'inclinait alors dès le premier tour contre l'Allemand Tommy Haas. Toujours en 2007, il remportait le tournoi challenger de Helsinki.

L'année suivante, il triomphait au tournoi ATP de Memphis, aux États-Unis. En finale, Robin Soderling, alors 42e mondial, se montrait impuissant face aux assauts du Belge, alors 81e à l'ATP. Quelques mois plus tard, Darcis atteignait la finale à Amersfoort avant de rendre les armes face à l'Espagnol Alberto Montanes.

Monsieur Coupe Davis

Tout au long de sa carrière, Darcis s'est offert le scalp de nombreux joueurs du top. Sa qualification au premier tour de Wimbledon face à Rafael Nadal en 2013 restera assurément dans les annales. D'autant plus que le Majorquin venait de remporter Roland Garros deux semaines plus tôt. Il s'agit sans aucun doute de la plus grande perf' de Darcis, âgé de 27 ans à l'époque, qui n'occupait  à ce moment-là que le 135e rang. Malheureusement, la poisse faisait à nouveau son apparition dès le deuxième tour, contraignant le Belge à déclarer forfait en raison d'une blessure à l'épaule.

En Belgique, on se souviendra surtout de Darcis comme "Monsieur Coupe Davis". Le "Shark" a toujours su se transcender lorsqu'il portait le maillot de l'équipe nationale. En février 2017, il avait notamment permis à la Belgique de se qualifier pour les quart de finales de l'épreuve en écoeurant tour à tour les Allemands Philipp Kohlschreiber et... Alexander Zverev (!) en Allemagne. Malencontreusement, une nouvelle blessure, à la cheville droite, l'empêchait ensuite de défendre véritablement ses chances en finale face à la France.

Une fin de carrière forcée par les blessures

Si Steve Darcis obtient le meilleur classement de sa carrière en 2017 avec une 38e place, il n'en ressort pas moins frustré à cause des blessures qui ne cessent d'handicaper sa progression. Le Liégeois est d'ailleurs contraint de faire une croix sur la saison 2018 pour soigner une blessure au coude.

Meurtri par les efforts fournis pendant de longues années, Darcis a décidé de mettre un terme à sa carrière professionnelle en janvier dernier. "La tête et le corps sont fatigués. Je n'ai plus d'essence dans le moteur et j'ai décidé de stopper", avait-il alors déclaré avec tristesse.

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