Nicky « Taz » Riat, capitaine du RSCA : “On n’a peur de personne ! “

Info | La Belgian League battant actuellement son plein, nous sommes partis à la rencontre du capitaine de l’équipe League of Legends du Sporting d’Anderlecht. Il nous parle de leur début dans la compétition et également du futur de la line-up.

De Proximus

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Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, pourrais-tu brièvement te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Nicky « Taz » Riat, j’ai 24 ans, je viens de Rixensart et je suis en dernière année d’informatique à l’EPHEC à Louvain-la-Neuve.

J’ai commencé à m’intéresser aux jeux vidéo quand j’avais environ 6 ans. Je me souviens d’avoir commencé à jouer à Crash Team Racing en famille sur la Playstation 1 du salon. Et depuis lors, le virus ne m’a plus jamais quitté !

Évolution logique, je suis passé ensuite sur les jeux en ligne, notamment avec Dofus. Ce jeu m’a beaucoup appris, je pratiquais pas mal d’achat/revente et j’y ai acquis quelques notions de base en économie que j’ai pu mettre en pratique par après dans la vie de tous les jours.

Après un bref passage sur Counter-Strike, un ami m’a conseillé de tester League of Legends. Le style était tout à fait différent mais on s’y est mis tous les deux et on y joue depuis la toute première saison. Cela doit faire une décennie maintenant que je suis sur le jeu.

À quel moment t’es-tu intéressé à l’e-sport ?

J’y suis venu assez tard ! J’ai fait quelques parties classées lors de la saison 1 sur League of Legends jusqu’à atteindre le niveau « Argent ». Ayant pris goût au jeu, j’ai persévéré et suis passé « Diamant » la saison suivante, ce qui n’était pas de tout repos à l’époque.

C’est seulement lors de la troisième saison que j’ai commencé à m’intégrer dans la communauté en retransmettant en direct mes parties. J’ai notamment streamé sur des chaînes connues comme celle de ZeratoR ou Millenium. Mais jamais en compétitif, juste pour le côté récréatif et divertissant.

© Marcelo Maragni/Red Bull Content Pool

J’ai dû abandonner cela pour aller faire un an d’étude aux États-Unis et c’est à mon retour que j’ai seulement commencé à réellement entrer dans le monde compétitif de la discipline. C’était aux alentours de la saison 5.

Ce qui est drôle, c’est que dans ma première équipe, j’étais déjà aux côtés de « Saitam ». Et dix ans plus tard, on joue toujours ensemble !

On vous a vu intégrer l’équipe League of Legends du Sporting d’Anderlecht. Qu’est-ce qui vous a poussé à un tel choix?

On était sans réelle structure depuis notre départ de chez Brussels Guardian. On jouait sous le tag “Zeeman”, mais ce n’était évidemment pas quelque chose d’officiel, c’était juste pour le fun.

Notre but était de rejoindre la Belgian League, et pour ça, il nous fallait une structure officielle. On cherchait donc de nouvelles couleurs à représenter, une structure avec la même ambition que la nôtre et qui allait nous apporter un vrai plus en termes d’image.

De son côté, le Sporting d’Anderlecht cherchait des joueurs après sa sélection pour la Belgian League. La société responsable de la compétition, 4Entertainment, a parlé de nous au RSCA et les choses se sont ensuite enchaînées jusqu’à notre recrutement.

Je pense que c’est la stabilité et les résultats passés de notre line-up qui a séduit le staff anderlechtois. Le fait que l’on était cinq Belges a également pesé dans la balance !

© Belgian League

Votre “jungler” habituel, Noamane “Taour” Boukhari ne fait pas partie de l’aventure. Que s’est-il passé?

On voulait évidemment continuer avec lui. Malheureusement, son métier de streamer/YouTuber lui a amené des types de sponsors (casino) qui sont interdits par Riot Games. Il n’aurait donc pas pu participer à la Belgian League à cause de cela.

Il a donc, à juste titre, choisi de continuer son métier actuel plutôt que de prendre le risque de tout abandonner pour prendre part à cette nouvelle aventure avec nous.

Il a été remplacé par le Français Théo “Findus” Fouassier. Pourquoi lui?

Le Sporting d’Anderlecht nous a fait totalement confiance sur ce transfert. On voit qu’ils ont de l’expérience à ce niveau, ce qui nous a laissé une totale liberté pour le choix du remplaçant de Taour. Ils étaient conscients, que vu leur connaissance du milieu, il aurait été inopportun de nous forcer la main…

On leur a donc proposé Findus et ils ont accepté. On est assez proches de la scène League of Legends française d’où il provient. La plupart d’entre-nous avaient déjà joué avec ou contre lui lors de divers entrainements ou matchs amicaux. Cela a donc facilité la chose.

Propose-t-il un style de jeu différent de Taour?

Leur gameplay est assez similaire dans l’ensemble, ils sont tous les deux assez agressifs et proactifs dans le jeu.

Mais je dirais que Findus possède plus d’expérience à haut niveau, ce qui se ressent dans certaines décisions. Il est très rigoureux et ne fait rien par hasard. Là où Taour avait tendance à parfois oublier un petit détail ou l’autre, jouant plus à l’instinct. C’est minime mais ce genre de chose peut faire la différence au final.

Grâce à ta nouvelle équipe, tu participes à la Belgian League. Que penses-tu de cette nouvelle compétition?

On est très contents de ce nouveau championnat. C’est une compétition qui fait preuve de beaucoup de sens, notamment avec la mise en place de matchs aller/retour. Ce que nous n’avions pas forcément auparavant dans notre pays.

© Belgian League

Cela permet aux équipes d’évoluer, de palier aux faiblesses du premier tour en travaillant spécifiquement dessus. La mise en place des deux Splits nous apporte également une certaine stabilité, on peut désormais s’investir à long terme dans une compétition. C’est très agréable.

Quels étaient vos objectifs avant le début du championnat?

En tant que compétiteurs, on aime gagner. On vise donc évidemment la première place dès le Spring Split. Je pense que c’est réaliste et que nous en sommes tout à fait capables !

Vous avez entamé la première journée avec une victoire convaincante contre les Brussels Guardians, ton ancienne structure. Quel a été ton sentiment après ce match?

On a gagné 17 kills à 3. C’était un no-match de la part des Brussels Guardians. Ils se sont tout de même bien défendus pendant une demi-heure.

On apprécie cette structure puisqu’on en a fait nous-mêmes partie dans le passé. On a gardé de très bonnes relations avec eux. Ce sont tous de bons amis en dehors du jeu.

Avec l’arrivée de nouveaux joueurs, ils ont eu un peu de mal à développer leur jeu. Mais je ne me fais pas de soucis pour eux pour la suite de la compétition.

Ceci dit, c’est toujours un plaisir particulier de battre son ancienne équipe (rires).

Vous avez ensuite enchaîné par deux défaites. La première face à Aethra, que s’est-il passé?

On n’a pas su rentrer dans la rencontre. On avait drafté comme on voulait, eux aussi. Le début de partie ne s’est pas trop mal passé mais on avait choisi des personnages qui nécessitaient d’engager les combats de manière intelligente et on n’a pas su le faire lors de ce match-là. On n’était tout simplement pas dedans.

La seconde ensuite face aux favoris de la compétition. Sont-ils vraiment imbattables?

Non, je pense qu’ils ne le sont pas. Personne ne l’est.

La défaite face à Aethra a tout de même laissé des traces dans nos têtes. On ne s’attendait pas à perdre ce match.

Les joueurs de Sector One nous ont complètement surpris de par leur choix lors de la phase de draft. On les avait un peu analysé avant la compétition et on s’était préparé en conséquence. C’était bien joué de leur part.

Dans la partie, on avait la défaite précédente en tête et on n’a de nouveau pas su rentrer convenablement dans le match. On a fait quelques erreurs et ils ont su en profiter pleinement. Sur ce match, ils ont été meilleurs que nous dans tous les domaines.

Mais on sait maintenant sur quoi travailler pour le match retour et je suis persuadé que celui-ci tournera en notre avantage.

Vous êtes aujourd’hui classés 3ème après deux journées de championnat. Le contrat est-il rempli jusqu’à présent?

Oui et non. On voudrait évidemment être à la première place mais la saison ne fait que commencer. Le programme des prochaines journées sera, sur papier, en notre avantage et on devrait pouvoir remonter tout doucement au classement.

© Belgian League

Le Sporting connait nos ambitions et sait qu’une troisième place ne nous satisfera pas ! Même si dans cette phase régulière, les quatre premières équipes se qualifieront en playoffs, ce qui signifie que le classement ne sera utile que pour déterminer les têtes de série.

De qui avez-vous le plus peur dans cette compétition? Qui est le favori sur papier selon toi?

On n’a peur de personne ! Mais cela ne nous empêche pas de respecter nos adversaires, en particulier Sector One qui a une équipe solide. On a pu voir en ce début de Belgian League qu’ils savent jouer au jeu et sont de grands favoris à la victoire finale.

Mais nous n’allons pas nous laisser faire !

Quelle sera la suite pour vous? Vous entamerez le Summer Split sous les couleurs mauves et blanches?

On va jouer les deux Splits sous le maillot d’Anderlecht, nous avons signé pour ça.

On aimerait aussi participer à la Yes We Lan! qui est devenu un classique en Wallonie sur League of Legends. Et pourquoi pas faire d’autres compétitions si le club nous aide dans ce sens.

Mot de la fin

Merci au RSCA de nous accorder sa confiance. On va continuer à travailler et à s’améliorer afin de porter haut les couleurs du maillot.

Merci à tous les supporters qui nous suivent. On va essayer de vous offrir du beau spectacle avec notre jeu durant cette Belgian League !

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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