Ces clubs belges sont aux mains d'investisseurs étrangers

Sports | Depuis quelques années, de nombreux clubs belges sont confrontés à des difficultés financières et cherchent leur salut en sollicitant des investisseurs étrangers. Parmi les 24 clubs professionnels constituant notre championnat, 8 sont passés sous pavillon étranger. Mais quels sont-ils ?

De MF

Publié le 01.03.18

2min

KV Kortrijk (Courtrai)

Déjà propriétaire de Cardiff City et du FK Sarajevo, Vincent Tan a pris les rênes du KV Kortrijk en mai 2015. Le milliardaire malaisien est connu pour sa gestion excentrique et pour ses prises de décision souvent controversées. Ainsi, lors de son arrivée à la tête de Cardiff City, sa première mesure fut d'abandonner le bleu historique du club au profit du rouge, la couleur du bonheur en Asie. Ensuite, il modifia le logo du club, remplaçant l'oiseau placé au centre par un dragon. Il souhaitait également engager uniquement des joueurs dont la date de naissance comportait un « 8 », son chiffre porte-bonheur ! Heureusement, depuis son arrivée à Courtrai, Vincent Tan semble s'être quelque peu assagi.

STVV (Saint-Trond)

En novembre 2017, Roland Duchâtelet cédait la totalité de ses parts (80 %) à l'entreprise japonaise d'e-commerce « DMM.com », laquelle détenait déjà 20 % du capital du club trudonnaire. Mécontent de l'organisation mise en place par la nouvelle direction, Philippe Bormans, le directeur général du STVV depuis 2014, a mis fin à sa collaboration avec le club en janvier 2018.

Royal Excel Mouscron

Même si Patrick Declerck est officiellement président de l'Excel Mouscron, il ne fait aucun doute que le club appartient en réalité aux agents de joueurs Pini Zahavi et Fali Ramadani. Rappelons que Pini Zahavi fut notamment à l'origine du rachat de Chelsea par l'oligarque russe Roman Abramovitch. Le club est donc indirectement aux mains d'agents de joueurs, ce qui est une violation du règlement de la FIFA relatif à l'interdiction de recourir au « Third Party Ownership » (« tierce propriété »).

KAS Eupen

En étant rachetés, en 2012, par l'Aspire Zone Foundation, les « Pandas » passaient sous pavillon qatari. But de l'opération : permettre à de jeunes talents issus de 14 pays et de 3 continents, formés au sein de l'Académie Aspire, de se familiariser avec le football européen. Le système a notamment permis de découvrir Henry Onyekuru, débarqué à Eupen en 2015. La filière qatarie a également favorisé un rapprochement entre Eupen et le PSG, ainsi que l'arrivée de Claude Makélélé au poste d'entraîneur en novembre 2017.

Cercle Bruges

En mai 2017, le Cercle Bruges, un club évoluant en deuxième division, fut racheté non pas par un magnat de la finance, mais par l'AS Monaco, le champion de France en titre. Objectif de l'opération : permettre au club monégasque d'optimiser la formation de ses jeunes talents et au Cercle de remonter au plus vite parmi l'élite du football belge.

Lierse SK

Depuis 2007, le Lierse SK appartient à l'Égyptien Maged Samy, qui l'a sauvé de la faillite en le rachetant par l'entremise de son groupe d'investissement « Wadi Degla Holding ». Malgré ses rêves de grandeur, Maged Samy ne put éviter la relégation en deuxième division à l'issue de la saison 2014-2015. Aujourd'hui, l'homme d'affaires recherche un repreneur dans l'espoir de récupérer la majeure partie de son investissement.

OH Leuven

En mai 2017, le Cercle Bruges ne fut pas le seul club à être convoité par un investisseur étranger. Au même moment, Oud-Heverlee Leuven passait sous pavillon thaïlandais. Le tout nouveau pensionnaire de D2 fut en effet racheté par le groupe « King Power », également propriétaire de Leicester City. Conséquence immédiate de ce rachat : le stade fut rebaptisé « King Power at Den Dreef » et l'entraîneur Dennis Van Wijk fut remplacé par Nigel Pearson (ex-Leicester).

KSV Roeselare (Roulers)

En juillet 2016, madame Xiu Li Hawken, une richissime femme d'affaires chinoise domiciliée à Londres, devenait actionnaire et membre du conseil d'administration du club flandrien évoluant en deuxième division. En principe, madame Hawken n'était pas censée s'immiscer dans la gestion quotidienne du club. Il n'empêche que l'entraîneur Dennis Van Wijk fut poussé vers la sortie après avoir refusé de sélectionner un joueur chinois répondant au nom de Xu.