11 footballeurs qui ont opté pour une autre nationalité

Sports | De plus en plus de footballeurs 'exilés' cherchent à acquérir une nouvelle nationalité dans l'espoir de pouvoir défendre les couleurs de leur pays d'adoption.

De MediaForta

Publié le 05.12.16

4min

De plus en plus de footballeurs 'exilés' cherchent à acquérir une nouvelle nationalité dans l'espoir de pouvoir défendre les couleurs de leur pays d'adoption. Mais le règlement de la Fifa en la matière est très clair : un joueur ne peut changer plus d'une fois d'équipe nationale. Souvenez-vous du cas de Mémé Tchité : lors des qualifications pour la coupe d'Afrique 2002, le joueur d'origine rwandaise a joué au moins un match avec le Burundi, dans la catégorie des moins de 20 ans, avant d'opter pour l'équipe du Rwanda. L'ancien attaquant d'Anderlecht, du Standard et du Club de Bruges a certes obtenu la nationalité belge mais, en vertu du règlement Fifa, n'a jamais pu évoluer sous le maillot des Diables Rouges.

Roman Neustädter, Russie

Roman Neustädter est né le 18 février 1988 à Dnipropetrovsk, en Ukraine. De mère russe, il porte la nationalité du pays d'origine de son père et de son lieu de vie, l'Allemagne. Alors qu'il avait été sélectionné à deux reprises dans la 'Mannschaft' de Joachim Löw, l'ex défenseur de Schalke 04 a obtenu, sur décret du président Poutine, la nationalité russe, les deux rencontres en question étant amicales. Ce qui lui a permis de défendre les couleurs de la Russie pendant l'Euro 2016 !

Branko Strupar, Belgique

En Belgique aussi, les naturalisations vont bon train. L'exemple le plus emblématique est probablement celui du joueur d'origine croate Branko Strupar. Né le 9 février 1970 à Zagreb, Strupar intégra le noyau du KRC Genk en 1994. Cinq ans plus tard, il obtint la naturalisation et rejoignit les rangs des Diables Rouges, avec qui il disputa dix-sept rencontres. Il ne fallut pas plus de huit minutes à l'attaquant efflanqué pour entamer son capital buts sous le maillot de l'équipe nationale. Au cours de cette inoubliable rencontre opposant les Pays-Bas à la Belgique, qui se termina sur le score de cinq buts partout, Strupar trouva les chemins des filets à deux reprises.

Alessandro Santos, Japon

Mieux connu sous le nom d'Alex, ce milieu de terrain d'origine brésilienne disputa 82 rencontres sous le maillot de l'équipe nationale japonaise. Arrivé au Japon à l'âge de seize ans, il obtint la citoyenneté japonaise en 2001 et évolua seize saisons en J-League. En 2014, il a rejoint le Brésil où il défend désormais les couleurs du club de Maringá. A son palmarès figurent notamment une participation à la Coupe du Monde 2002, une victoire à la Coupe d'Asie des Nations en 2004, ainsi qu'un titre de meilleur joueur de J-League en 1999. Bref, une carrière bien remplie.

Michel Platini, Koweit

Sans y mettre aucune connotation identitaire, on peut dire que l'ex président de l'UEFA est un 'Français de souche' à la carrière bien remplie (AS Nancy Lorraine, AS Saint-Etienne et Juventus de Turin) et au palmarès impressionnant, ponctué par une victoire à l'Euro 1984 avec les 'Bleus'. Le 27 novembre 1988, un an après avoir mis un terme à sa carrière sportive, Michel Platini accepta de rechausser les crampons pour disputer un dernier match officiel sous les couleurs de la sélection nationale... koweïtienne, qui affrontait ce jour-là l'ex-Union Soviétique.

Eduardo Alves da Silva, Croatie

Né à Rio de Janeiro le 25 février 1983, Eduardo Alves da Silva est repéré à l'âge de quinze ans par un recruteur du Dinamo Zagreb, alors qu'il évolue dans un club local. Il rejoint donc la Croatie où il entame une carrière des plus prometteuses. Il dispute 109 rencontres pour le Dinamo Zagreb et inscrit la bagatelle de 73 buts. A l'été 2007, le club londonien d'Arsenal jette son dévolu sur le jeune prodige, afin de pallier le départ d'un certain Thierry Henry. Sa carrière internationale peut se résumer comme suit : naturalisé en 2002, il défend les couleurs de la Croatie à 64 reprises et participe au Mondial 2014 au Brésil sous les couleurs de l'équipe à damiers.

Tomasz Radzinski, Canada

Tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin au football belge connaissent Tomasz Radzinski. L'attaquant d'origine polonaise a en effet successivement évolué dans les rangs du Germinal Ekeren (1994-1998), du Sporting d'Anderlecht (1998-2001) et du Lierse (2008-2012). Après avoir quitté la Pologne pour l'Allemagne, il s'installe avec sa famille au Canada en 1990 et obtient la nationalité canadienne. Pendant trois saisons, il défend les couleurs des 'North York Rockets', puis celles des 'St. Catharines Wolves'. Sur le plan international, il a disputé 46 rencontres avec l'équipe du Canada.

Adolfo Hirsch, Saint-Marin

Comme son nom ne l'indique pas, Adolfo Hirsch est bel et bien d'origine argentine. En 2009, il décide d'intégrer le championnat Saint-Marinais et défend successivement les couleurs des clubs de Virtus, Cosmos et Folgore/Falciano. En 2011, il rejoint les rangs de l'équipe nationale de Saint-Marin. à ce jour, il n'a toujours pas marqué le moindre but, ni remporté la moindre victoire sous les couleurs de sa patrie d'adoption.

Jonathan et Julián De Guzmán, Pays-Bas

De nombreux joueurs rêvent de représenter leur pays aux côtés de leur frère. Eden et Thorgan Hazard en sont le meilleur exemple. Hélas pour eux, cela ne risque pas d'arriver aux frères d'origine canadienne Jonathan et Julián De Guzmán. Jonathan part vivre à Rotterdam en 1999, à l'âge de douze ans, et intègre les rangs du club de Feyenoord en 2005. Après avoir acquis la nationalité néerlandaise, il obtient sa première sélection en équipe nationale le 6 février 2013 dans un match amical contre l'Italie. Quant à son frère Julián, il a également fait carrière en Europe (FC Sarrebruck, Hanovre 96 et Deportivo La Corogne), mais a choisi de défendre les couleurs de l'équipe nationale canadienne.

Aleksandar Ðuric, Singapour

Naître en ex-Yougoslavie, accomplir une grosse partie de sa carrière en Australie et défendre les couleurs de l'équipe nationale de Singapour, voilà un parcours dont on peut dire qu'il sort de l'ordinaire. Après six années passées aux Antipodes, l'attaquant serbe reçoit une offre pour participer au championnat de Singapour, où il officie pendant plus de dix ans. Depuis 2007, Ðuric a disputé 53 rencontres et marqué 24 buts pour l'équipe nationale de Singapour.

Marcos Senna, Espagne

Né le 17 juillet 1976 à São Paulo au Brésil, Marcos Senna a joué de 1997 à 2002 dans son pays d'origine, avant d'être recruté par le club espagnol de Villarreal. Naturalisé Espagnol début 2006, il est appelé par le sélectionneur national Luis Aragonés afin d'intégrer la 'Roja'. En quatre ans de temps, le milieu de terrain dispute 28 rencontres internationales, na marquant qu'un seul but (contre l'Arménie). Vainqueur de l'Euro 2008 avec l'équipe d'Espagne, il ne fut pas sélectionné pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud.

Mauro Camoranesi, Italie

Après avoir fait ses armes dans son pays natal, l'Argentine, et être passé par le Mexique et l'Uruguay, le milieu de terrain Mauro Camoranesi prend la direction de l'Italie où il est recruté par l'Hellas Vérone en 2000. Deux ans plus tard, il devient l'un des piliers de la Juventus de Turin et restera lié aux 'Bianconeri' de 2002 à 2010. Doté de la double nationalité, il fait ses premiers pas sous le maillot de la 'Squadra Azzurra' le 12 février 2003 lors d'un match amical contre le Portugal. Il est notamment l'un des artisans de la victoire de l'Italie lors de la Coupe du Monde de 2006 en Allemagne.