La propulsion nucléaire pour les voitures ?

Info | Si elle n'a évidemment pas les faveurs du zéro pollution, la propulsion nucléaire fait pourtant son chemin en matière de propulsion automobile. Si la recherche n'en est qu'à ses balbutiements, les tentatives, anciennes et récentes, en la matière, montrent que certains (en tout cas), y croient!

De Pickx

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Si elle n’a évidemment pas les faveurs du zéro pollution, la propulsion nucléaire fait pourtant son chemin en matière de propulsion automobile. Si la recherche n’en est qu’à ses balbutiements, les tentatives, anciennes et récentes, en la matière, montrent que certains (en tout cas), y croient!

Un peu de technique

Un moteur atomique utilise donc une réaction nucléaire (appelée la «fission») afin de produire de l’énergie capable de déplacer une charge, ou un véhicule. Deux types de moteurs utilisent ce principe: le stratoréacteur et le moteur de fusée plus «classique», dit aussi «réacteur nucléaire».

Le stratoréacteur

Le principe est assez simple: l’air pénètre par un côté du réacteur, se réchauffe au contact de matériaux nucléaires et donc accélère et crée une énorme poussée. Question avantages: la puissance! Au rayon des inconvénients majeurs, on citera évidemment le dégagement de radioactivité, le peu de résistance à la chaleur des matériaux qui le constituent, et le fait qu’il ne peut fonctionner qu’entouré de liquide pour des besoins évidents de refroidissement.

Le réacteur nucléaire

Jusqu’à présent utilisé exclusivement comme mode de propulsion des fusées, ce moteur fait actuellement l’objet d’études pour voir comment il pourrait être décliné dans des usages plus grand public. Ici, l’air ne passe pas dans le moteur, mais le réacteur nucléaire chauffe un fluide qui sort des tuyaux pour pousser l’engin. Là encore, l’avantage principal réside dans la puissance. Tandis que les inconvénients se nichent encore dans le risque d’accident et la relative fragilité des matériaux.

La première voiture à propulsion nucléaire

Il s’agit de la Ford Nucleon. Elle a été développée en 1958. Et, fait unique dans l’histoire de l’automobile, il n’en existe qu’une… maquette à l’échelle 1/33e. C’était un petit réacteur nucléaire situé à l’arrière qui devait la motoriser sur une distance totale de 8000 kilomètres. Avant que le conducteur ne rapporte la capsule nucléaire contenue dans le moteur dans un point d’échange pour en recevoir une autre et ainsi de suite… Mais les recherches n’ont jamais donné satisfaction question fiabilité et traitement des déchets. La maquette est exposée au Henry Ford Museum de Dearborn dans le Michigan.

La Nucléon existe, nous l'avons rencontrée !

Si elle n’a jamais roulé sur la route, des morceaux de la voiture ont inspiré certains créateurs. C’est ainsi que Bob Gale, l’un des producteurs du film «Retour vers le Futur» a confié que le réacteur à l’arrière de la Nucleon avait influencé la voiture utilisée dans le film. Par ailleurs, les jeux vidéo «Fallout 3» et «Fallout: New Vegas» se sont aussi inspirés du design de la Nucleon.

L'avantage sur l'électricité: l'autonomie

Le problème principal de la voiture électrique reste bien entendu l’autonomie. Et, dans un avenir à plus ou moins long terme, l’un des meilleurs moyens de s’affranchir de cette bride réside peut-être dans le nucléaire. Car, dans ce cas, l’autonomie ne se compte pas en kilomètres mais en… années! C’est pour cette raison que la société Real Atom a repris le flambeau pour l’étude de voitures nucléaires à grande échelle. Bien que, pour le moment, cette étude ne se centre évidemment que sur une réalité ce qu’il y a de plus virtuelle. Si la pollution reste un énorme souci, techniquement par contre, la propulsion nucléaire ne pose pas de gros problèmes, hormis la miniaturisation du moteur. Car ce type de motorisation est utilisé depuis de nombreuses années sur les sous-marins et les porte-avions par exemple.

Nucléaire non merci ?

Par contre, il reste de sérieux obstacles autres que le stockage de l’énergie dans des batteries. Le nucléaire émet des radiations très nocives et il faut que le moteur soit confiné dans un blindage inviolable. En outre, le propriétaire d’un tel véhicule ne doit surtout pas intervenir sur la mécanique. Enfin, le combustible, de l’uranium, intéresse évidemment certains personnages bien peu regardant sur la morale. Ce qui fait qu’une telle voiture dans les rues serait un danger potentiel permanent… À moins de trouver un autre combustible que l’uranium, ce qui est techniquement réalisable aux dires des spécialistes de la chose. Qui vivra (mais alors très longtemps), verra… peut-être!

La petite nouvelle: La Cadillac WTF

Il s’agit d’un concept-car imaginé par le designer-technicien Loren Kulesus: la Cadillac WTF («World Thorium Fuel») est un prototype à propulsion nucléaire qui est censé avoir une autonomie de.... cent ans! Le véhicule dispose de 24 roues contenant chacune un moteur électrique à induction alimenté par l’énergie nucléaire fournie par le Thorium. Pour seul entretien, la WTF requiert un ajustement des roues tous les cinq ans. Bien sûr tout cela n’est encore qu’à l’état de concept. Mais qui sait si dans cent ans nous ne pourrons pas circuler toute une vie dans la même voiture sans passer une seule fois à la station-service…

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