Far West: sur les traces des cow-boys, des Indiens et des pionniers

Info | Ambiance western…

De Pickx

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Aux États-Unis, il est encore des villes où claquent les portes des saloons et des campagnes peuplées de véritables cow-boys, le Stetson vissé sur la tête. Au cœur de l'Idaho, du Wyoming et du Dakota du Sud, voici les lieux les plus emblématiques de la culture western, toujours hantés par le souvenir des pionniers, des Indiens et des légendes de l'Ouest comme Buffalo Bill et Calamity Jane. En toile de fond: des paysages grandioses de forêts, de plaines et de parcs nationaux, dont font partie les mythiques Rocky Mountains...

Cody, la ville western de Buffalo Bill

Dans le Wyoming, Cody est l'une des villes cultes du Far West, toujours hantée par la légende de son fondateur, le célèbre Buffalo Bill Cody.
 
Né en 1846, ce personnage mythique, connu dans le monde entier pour ses talents de cavalier, de chasseur et d'éclaireur, fit également carrière et fortune dans le show-biz en créant un spectacle inédit pour l'époque: le Wild West Show qui, jouant en plein air des scènes de cow-boys et d'Indiens, tourna partout aux Etats-Unis et en Europe... 
 
Cody était une étape pour les touristes fortunés en route vers le Parc du Yellowstone voisin. A l'image de la Reine d'Angleterre Victoria, qui fit partie de ces premiers visiteurs de l'Ouest, ils logeaient à l'Hôtel Irma, toujours en place avec son décor d'origine sur Sheridan Avenue. Dans cette rue principale, les badauds perpétuent d'ailleurs la tradition en portant le chapeau et les bottes de cow-boys, tandis que les boutiques vendent toute la panoplie du parfait rancher ou du shérif, l'étoile en moins. Il y a aussi les saloons, avec leurs portes qui claquent sur des airs de country...

Old Trail Town, aux airs de ville fantôme

A Cody, les nostalgiques du Far West visitent l'insolite Old Trail Town, située à l'entrée de la cité. Cette mini-bourgade fantôme, qui regroupe 26 maisons de bois de la fin du 19e siècle, a en fait été créée de toutes pièces par l'historien Bob Edgar. Pour y parvenir, il a parcouru différentes villes à la recherche de bâtiments voués à la démolition; de vieilles cabanes jugées sans intérêt par leurs propriétaires, qu'il démonta donc de leur emplacement d'origine pour les remonter ici.
 
Parmi ces maisonnettes, certaines ont connu des histoires passionnantes. Trois, par exemple, ont servi de cachettes au Hole in the Wall Gang, un groupe de gangsters dont faisaient partie les célèbres Butch Cassidy et Sundance Kid. On pénètre aussi à l'intérieur d'un saloon, d'une école, d'épiceries, d'une ferme ou encore d'un cimetière, où sont réellement enterrées des légendes de l'Ouest, souvent assassinées, comme Jeremiah Johnson...
 
Robert Redford, qui interpréta son rôle au cinéma, participa aux funérailles du «héros» lorsque son corps fut transporté ici en 1974.

Deadwood, ville de Calamity Jane et Wild Bill Hickok

A Deadwood (Dakota du Sud), avec un peu de «chance», vous serez accueillis par les coups de feu d'un duel en pleine rue, opposant shérif et brigands. Car cette ville, l'une des plus pittoresques et dépaysantes des cités western, continue à entretenir le culte des légendes de l'Ouest qui la fréquentèrent au 19e siècle, à grands renforts de reconstitutions historiques organisées plusieurs fois par jour.
 
Dans le Saloon n°10, on représente notamment  le meurtre du fameux Wild Bill Hickok, abattu dans le dos par le hors-la-loi Jack Mc Call. Calamity Jane habita également la cité, où elle est d'ailleurs enterrée aux côtés de Wild Bill Hickok, son amant...
 
D'autres «grandes dames» laissèrent un souvenir impérissable dans les saloons qui continuent à jalonner Main Street. C'est le cas de Poker Alice, une tenancière de maison close qui, mariée plusieurs fois, battait les messieurs aux cartes et dealait de la drogue à la sortie des mines...

Ancienne cité de débauche et du crime

Comme le montre la série télévisée du même nom, Deadwood était un haut lieu du jeu et de la débauche, fréquenté par une faune de brigands et trafiquants en tout genre. Les prostituées étaient arrivées par wagons entiers en 1876, au commencement de la ville construite autour de la toute nouvelle mine d'or pour héberger ses travailleurs (surtout des hommes), qu'il fallait bien distraire.
 
C'est pourquoi les bordels, les dance halls, les saloons et les casinos furent les premiers bâtiments à sortir de terre, constituant Main Street qui, un an plus tard, regroupait 75 débits de boissons. L'alcool aidant (mais aussi l'opium et la morphine), les bagarres y faisaient partie du quotidien, le taux de criminalité étant d'ailleurs 8 fois plus élevé que dans le reste du pays.
 
Depuis lors, les prostituées ont quitté la ville et ont fait place aux touristes, qui continuent, pour le «fun», à fréquenter les nombreux casinos installés dans tous ces bâtiments dignes d'un décor de cinéma.

Les bleds, sur la route des pionniers…

Dans l'Idaho, l'Oregon Trail est l'un de ces itinéraires jadis empruntés par les pionniers en direction de la Californie. De nombreux «bleds» jalonnent ce parcours, aux paysages parfois époustouflants.
 
Parmi eux, on croise notamment Paris, qui n'a bien sûr en commun que le nom avec la Ville Lumière. Cette bourgade fut fondée en 1863 par des pionniers mormons, qui ont laissé des bâtiments aujourd'hui classés «Monuments historiques», un titre auquel peut visiblement prétendre tout édifice de plus de 100 ans...
 
A voir donc: le Tabernacle (temple mormon) et le microscopique Palais de Justice... Tout aussi emprunte d'«Amérique profonde», la petite cité de Montpellier ne compte qu'une seule curiosité: son ancienne banque, braquée en 1896 par le gangster Butch Cassidy et sa bande. Le shérif, qui poursuivi les malfrats à vélo, fut vite semé et les hors-la-loi ne furent jamais arrêtés...

Séjour cow-boy en Dude Ranch

Les cow-boys sont loin de constituer une légende dans les plaines de l'Idaho, du Dakota ou du Wyoming, où ils continuent bel et bien à entretenir leurs ranchs et leurs terres. Sur les routes, on en croise encore à cheval, vêtus de leurs jambières de cuir et coiffés de leur traditionnel chapeau.
 
Pour permettre aux étrangers de s'immerger au cœur de la culture cow-boy, nombre d'entre eux leur proposent le gîte et le couvert, en plus d'initiations ou de participations à la vie de la ferme (lancer de lasso, cours d'équitation, aide au marquage du bétail, à l'irrigation des champs, etc...). Ces «ranchs-hôtels» ou «ranchs-maisons d'hôtes» ont un nom: les Dude Ranches, réunis en association depuis 1926, à l'initiative de différentes compagnies de chemin de fer qui, à l'époque, ont vendu cette forme originale de séjour pour s'assurer une nouvelle clientèle...

La Devils Tower des Indiens et… des extraterrestres !

Ce parcours sur les traces des cow-boys et des pionniers offre également une plongée au cœur de la culture des Amérindiens et de ses légendes. L'une d'elles raconte la naissance de la célèbre Devils Tower (Wyoming), étrange et impressionnante formation rocheuse. Elle serait en effet sortie de terre pour protéger sur son sommet 7 frères et sœurs de la tribu des Kiowa d'un ours gigantesque, les mettant ainsi hors d'atteinte des griffes du monstre, qui éraflèrent néanmoins les parois en y formant leurs stries...
 
Pour les «Native Americans», ce lieu est donc sacré et ils ont été offensés lorsque les Européens lui donnèrent son nom («Tour du Diable») en 1875. Devenu un paradis pour les grimpeurs, ce monument minéral attire, à côté des sportifs, un autre type de public. Depuis «Rencontre du Troisième Type», le film que tourna ici Spielberg dans les années 1970, une multitude de cinéphiles viennent en effet observer le mythique décor du tournage, tandis que les amateurs de mystères continuent à y chercher les traces d'un passage extraterrestre !

La folle histoire du Crazy Horse

Dans le Dakota du Sud, les 4 têtes de présidents de l'emblématique Mont Rushmore ont été taillées à la gloire des Etats-Unis... dans des montagnes sacrées indiennes! Dans les années 1940, le chef de tribu Standing Bear eut alors l'idée d'un monument plus impressionnant encore, cette fois entièrement dédié aux Indiens et assez près du Mont Rushmore pour le concurrencer.
 
Le travail fut commandé à Korczak Ziolkowski, un sculpteur polonais qui entama l'ouvrage seul, en refusant par principe toute aide de l'Etat. Il dynamita donc lui-même les différentes parties de ce morceau des Black Hills, déblaya de ses mains les tonnes de gravats et tailla personnellement chaque centimètre carré. L'artiste eut ensuite 10 enfants qui, depuis sa mort en 1982, continuent le chantier, qui est loin d'être terminé. En 2009, après 60 ans de travaux, seuls le visage et le début du bras de Crazy Horse (un chef indien légendaire) sont sortis du granit. Un beau résultat tout de même vu la taille de la réalisation. La taille de la tête de l'Indien égale facilement celles des 4 présidents...

Paysages à la Brokeback Mountain…

Si le film «Le Secret de Brokeback Mountain» a été tourné dans les Rocheuses canadiennes, c'est bien le même type de paysages qui façonne les Rocheuses américaines, toile de fond de notre itinéraire western.
 
On traverse au Wyoming deux grands parcs nationaux. D'abord le Grand Teton National Park, qui doit son nom à sa chaîne de montagnes, dont les 12 pics évoquèrent des formes féminines aux pionniers qui les découvrirent. Ensuite, il y a l'incontournable Yellowstone, où les forêts, lacs et autres canyons, déjà époustouflants, côtoient des phénomènes géothermiques étonnants sur plus de 9000km2. Parmi eux: les geysers, au nombre de 250. Le plus célèbre, l'Old Faithfull, crache toutes les 79 minutes environ 30.000 litres d'eau à une hauteur de 200 mètres!
 
A voir aussi: des bassins de boue en ébullition, des fumeroles et des sources chaudes, qui s'étalent en véritables lagons turquoise... Pas étonnant que les Indiens qui habitaient la région jusqu' au 19e siècle pensaient qu'elle était animée par de multiples forces divines.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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