Myriam Leroy Vs Dieudonné : la chroniqueuse belge disparaît après s'être attaquée à l'humoriste
Un mois après s’être attaquée à Dieudonné, la chroniqueuse belge Myriam Leroy est aujourd’hui la cible d’injures extrêmement violentes de la part de la « dieudosphère ». En effet, alors que Manuel Valls est déterminé à empêcher les spectacles de l’humoriste, sur le web, de nombreux internautes apportent leur soutien à l’ancien complice d’Élie Semoun. Explications.
Après sa chronique hebdomadaire du 29 novembre dans l'émission "La Nouvelle Edition" diffusée sur Canal+, notre compatriote Myriam Leroy ne s’attendait certainement pas à de telles retombées. En effet, c’est parce que la journaliste a osé s’en prendre à Dieudonné qu’elle s'est attirée les foudres des fans de l’humoriste. Il faut dire qu’en concluant son billet par ces propos "Ton avis sur la Shoah, sur la démocratie, sur les médias et sur le complot judéo-maçonnique mondial, je te propose de te le rouler en petites boules bien serrées, de l’humecter légèrement et de te l’insérer dans le rectum d’où il n’aurait jamais dû sortir.", la Belge n'y est pas allée avec des pincettes. Ainsi, en réponse à cette attaque en bonne et due forme, dont certaines répliques ont directement fait le buzz sur la toile, les supporters de l’artiste ont adressé une avalanche de tweets insultants envers la chroniqueuse. En voici un aperçu : “Myriam Leroy qui détruit gratuitement Dieudonné sur Canal. Vous avez juste le seum pour la quenelle au petit journal. #fdp“, “Eh pétasse Myriam Leroy, Dieudonné remplit tous les Zéniths de France. Donc tu fermes ta gueule, et tu retournes sucer #PromoCanapé #LNE“, ou encore “Parlons de cette vieille meuf @My_L journaliste Canal + qui chie en direct sur Dieudonné, si le "vieux barbu" lui répond ça va faire mal“, a-t-on pu lire en autres.
Et si de son côté Dieudonné a répliqué à l’occasion d’une vidéo postée sur YouTube, dans laquelle il déclare “Qu’est-ce qu’on va faire de toi Myriam ? T’es jeune, tu te rends pas compte… Moi j’ai pas le cœur à te rentrer dans la gueule, j’ai pas envie de taper sur l’ambulance.“, pour sa part, Myriam Leroy a préféré disparaître du Web en fermant son compte sur Twitter. Alors peut-on réellement s’en prendre à l’humoriste sans finalement le rendre encore plus populaire aux yeux du public ? De plus, la prise de position de Manuel Valls, lequel dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France a annoncé examiner les moyens d'interdire les représentations de l’artiste, n'est-elle pas contre-productive ? En effet, outre la publicité gratuite faite à "Dieudo", qui se retrouve sous les feux des projecteurs, le Ministre de l'Intérieur Français stigmatise son spectacle au risque d’être accusé de censure. Car, même privé de scène, l’ex-compère d’Élie Semoun a réussi à construire une puissante communauté de fidèles sur Internet si bien que certaines de ses productions ont même dépassé les 2,5 millions de vues. Mais comment expliquer une telle polémique autour de l’humoriste ?
La quenelle : un geste controversé
Aujourd’hui banni de la plupart des médias, Dieudonné s'est récemment fait remarquer en popularisant le geste de la "quenelle", un bras tendu vers le bas et l'autre croisé à travers la poitrine. Mais si cet élément récurent de ses sketchs est perçu comme un simple bras d'honneur anti-système par les fans, pour d’autres, ce signe est ouvertement antisémite.
Et la polémique ne faiblit pas autour du geste provocateur. En effet, en pleine controverse autour de l'interdiction des spectacles de Dieudonné, Nicolas Anelka a fêté son premier but avec West Bromwich Albion en championnat d'Angleterre avec ce signe. "Juste une spéciale dédicace à mon ami humoriste Dieudonné", a toutefois plaidé samedi sur Twitter l'ex-attaquant de l'équipe de France.
Cependant, pour ce “clin d’œil“, le sportif s'est attiré les foudres de la presse britannique. Ainsi, le "Sunday Telegraph" a fait de cette polémique la Une de son cahier des sports du jour avec comme titre "Disgusting" (Ecœurant). Et côté sanctions, selon les règlements en vigueur, Anelka encourt un minimum de cinq matches de suspension si les instances jugent son geste discriminatoire.
Dès lors, si le « cas Dieudonné » n'en finit pas de défrayer la chronique, tant judiciaire que politique ou même sportive, est-il néanmoins possible d’en interdire ses représentations ? Car en février 2010, le Conseil d'Etat avait confirmé le droit de Dieudonné à se produire à Orvault (Loire-Atlantique), malgré les tentatives de la mairie de cette commune française de faire annuler le spectacle. A suivre…