The Blaze, la touche électro de Rock Werchter

Si leur projet Territory, sorti en 2017, a amené un vent de fraîcheur à la scène électronique française mainstream, ce sont d’abord les clips qui ont attiré l’attention sur The Blaze. Virile, par exemple. Tourné à Bruxelles, il met en scène deux durs à cuire en pleine démonstration d’amour dans un HLM de la cité modèle de Laeken. Ou Territory, l’histoire d’une camaraderie ambigüe à Alger qui image parfaitement les pulsions synthétiques et mélancolique de la musique de The Blaze.




Un chef-d’œuvre qui se verra récompensé de nombreux prix. C’est Jonathan Alric, l’un des deux membres du groupe, qui réalise lui-même les clips. Il a d’ailleurs étudié le cinéma à Bruxelles. Son cousin Guillaume, l’autre membre du duo, l’accompagne souvent. Leurs clips cassent les codes, déconstruisent les clichés, et subliment la musique.

« Nous enregistrons des musiques qui rendent heureux d’être triste. Ou l’inverse », explique le groupe. On n’aurait pas mieux dit. Les deux cousins nous procurent un tas d’émotions et nous font passer du rire aux larmes. Après Territory, The Blaze sort Dancehall. C’est encore un succès, notamment grâce au puissant Heaven et Queens. Les ingrédients sont les mêmes : des vocales quasiment mystiques, qui pénètrent dans le corps et dans le corps, et des beats répétitifs qui appellent à la transe. Et des clips toujours aussi travaillés. Cet album gagne le prix d’album électronique de l’année aux Victoires de la musique et permet au duo de s’exporter sur tous les continents.

Pendant cinq ans, The Blaze ne donne plus vraiment signe de vie. Il faut dire qu’une pandémie passe par là, mais c’est surtout la tournée qui a suivi la sortie de Dancehall qui prend tout leur temps. Celle-ci dure trois ans, et emmène le groupe un peu partout dans le monde. Ce n’est qu’en 2023 que The Blaze revient sur le devant de la scène avec un troisième projet : Jungle. Un projet plus apaisé, plus rêveur, comme en témoignent les titres Dreamer, Lullaby ou Dust. Mais toujours aussi hypnotique. Devenu un groupe phare de la musique électronique française, ils ne délaissent pas la scène non plus où ils priorisent avant tout l’émotion et l’esthétisme. Attendez-vous à de grands écrans derrière leurs machines, qui risquent de vous en mettre plein la vue. Habitués de la Belgique (Dour, Core Festival, Ancienne Belgique), qu’ils adorent et qu’ils connaissent très bien, à nous de leur montrer que le public belge n’a rien perdu de sa ferveur.

The Blaze à Werchter, c’est samedi 6 juillet à 20h05 sur la scene The Barn.