Plongez dans l’histoire du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception avec ‘Annie Colère’ sur Pickx+

Cinéma |

Ce jeudi, le film de Blandine Lenoir débarque sur Pickx+. ‘Annie Colère’ retrace en profondeur la lutte du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception dans les années 1970. L’oeuvre de 2022 nous transporte dans un monde dans lequel l’avortement était résolument interdit par la loi, à l’heure où l’IVG fait encore débat et est remis en question dans de nombreux pays du monde. Pickx vous en dit plus sur la fondation du MLAC.

De Pickx

Partager cet article

Le film de Blandine Lenoir nous plonge en plein centre de la France en février 1974. On y suit le quotidien d’Annie (Laure Calamy), mère de deux enfants et ouvrière dans une usine qui fabrique les matelas. Sa vie est déjà bien chargée, alors qu’elle tombe enceinte pour la troisième fois sans le vouloir. Elle ne veut pas de cette grossesse. Grâce à une collègue, elle sera amenée à rencontrer des bénévoles du MLAC. Ils aident les femmes à avorter illégalement, mais grâce à la méthode de Karman, par aspiration, les risques de complications sont moins élevés. D’ailleurs ce sont de véritables médecins qui opèrent et non des charlatans. Annie s’y sent en sécurité dès qu’elle passe le seuil de la porte de l’association. Son avortement se passe bien. Elle admire le courage des bénévoles et rejoint les rangs du MLAC. Elle va trouver dans la lutte pour la dépénalisation de l’avortement un tout autre sens à sa vie.

Une lutte de longue haleine

Le cas d’Annie fut le même pour des centaines d’autres femmes dans les années 1970. Depuis 1920, au niveau légal, l’avortement est assimilé à un crime passible de la Cour d’assises. Toute femme qui en a recours ou toute personne qui le pratique peut finir en prison. Cette loi pousse des milliers de femmes à se faire avorter clandestinement par des pseudo-médecins qui font des opérations dangereuses pour la vie des mères. Chaque année, une centaine de femmes en meurent. Avec les années la peine se durcit. En 1939, l’IVG est considérée comme étant un crime contre la famille. La peine encourue peut aller des travaux d’intérêt général jusqu’à la peine de mort. Ce n’est qu’en 1973 que l’Assemblée nationale examine la demande de légalisation de l’avortement. Simone Veil devient Ministre de la Santé un an plus tard et apportera un vent nouveau au gouvernement français. Elle promulgue le 17 janvier 1975 la loi relative à l’interruption volontaire de grossesse, autrement dit la loi Veil.

Si cette décision politique a vu le jour, c’est tout simplement grâce au combat mené par les militants du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception dans les années 1970. Le MLAC est initialement formé par un groupe de médecins et de militants féministes ou d’extrême gauche. L’association était autorisée, mais certaines pratiques étaient considérées illégales. Dès que certains médecins ont eu vent de la méthode Karman, une nouvelle pratique d’avortement par aspiration, expérimentée en Chine. Ils vont l’appliquer clandestinement pendant deux ans dans l’illégalité la plus complète. Ils préféraient "agir au nom de la légitimité et contre la légalité". En parallèle, si certaines femmes préféraient avorter en toute légalité par peur d’être dénoncées en France, le collectif prenait en charge l’organisation de voyages à l’étranger, dans des pays où l’IVG était dépénalisée.

Vers une dépénalisation totale ?

Après 1975, la loi Veil a certes aidé, mais il était encore difficile d’avorter en France. Des médecins refusaient de pratiquer les opérations, les hôpitaux manquaient de moyens. De ce fait, les femmes se rendaient toujours auprès du MLAC. Deux ans après la proclamation de la loi, six militantes se sont retrouvées au coeur d’un procès médiatique à Aix-en Provence, car elles avaient aidé une mineure à avorter. Le verdict montrait à quel point l’application de la loi était encore incohérente. Le combat du MLAC a duré jusque dans les années 1980. La fondation a même organisé une dernière manifestation en 1982 pour demander le remboursement de l’IVG par la sécurité sociale.

En Belgique, un mouvement semblable apparaît en 1970. Il s’agit de la ‘Société belge pour la légalisation de l’avortement’, menée par la gynécologue Willy Peers. Au même moment qu’en France, un premier projet de dépénalisation de l’avortement, baptisée loi Callewaert est déposé au gouvernement. Ce n’est pourtant qu’en 1990 que la loi Lallemand-Michielsen est promulguée, mais il n’est toujours pas question d’une dépénalisation totale. L’avortement n’est pas autorisé, mais les poursuites judiciaires sont suspendues s’il respecte les conditions prescrites par la loi.

Regardez ‘Annie Colère’ ce jeudi 16 novembre à partir de 20h30 sur la chaîne exclusive Pickx+ (chaîne 13).  Découvrez l’offre complète de Pickx+ via l’option TV ‘Pickx All Stars’ de Pickx ! 


Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top