Le magnifique et poétique film ‘Le Bleu du Caftan’ est à voir dans le catalogue Proximus VOD

Cinéma |

Le film ‘Le Bleu du Caftan’ se déroule au rythme de la confection d’un caftan bleu exceptionnel. La lenteur et la précision du geste viennent aiguiller le récit lumineux de ce second film de Maryam Touzani. Un film émouvant et plein de poésie à voir absolument dans le Catalogue VOD de Proximus.

De Pickx

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'Le Bleu du Caftan' raconte avant tout une histoire d'amour, celle de Halim et Mina, mariés depuis de longues années. Alors qu'ils tiennent un magasin traditionnel de caftans dans la médina de Salé, au Maroc, l'arrivée d'un jeune apprenti vient bouleverser leur équilibre, tandis que Halim a de plus en plus de mal à vivre avec son homosexualité qu'il a appris à taire. Il s'agit du second film de la réalisatrice marocaine Maryam Touzani. Voici quelques anecdotes sur les coulisses.

Une rencontre déterminante

Pendant les repérages de son précédent film, ‘Adam’, Maryam Touzani a fait une rencontre significative dans la médina de Salé. Elle a croisé un homme qui tenait un salon de coiffure pour femmes, une rencontre qui a grandement influencé le personnage d'Halim (interprété par Saleh Bakri). La réalisatrice se souvient : "J'ai perçu quelque chose de sous-jacent dans sa vie, quelque chose d'étouffé en relation avec son moi intérieur et la personne qu'il essayait d'être face à un environnement très conservateur."

"J'ai commencé à imaginer sa vie, car je n'ai jamais osé lui poser des questions personnelles, cela aurait été trop intrusif. Cependant, j'ai passé beaucoup de temps en sa compagnie et il m'a profondément marquée. Un jour, cette histoire a pris forme et est devenue une nécessité à raconter, une histoire qui devait s'écrire sans réflexion rationnelle ou logique. Durant cette démarche d'écriture, j'ai eu la chance de compter sur le regard de Nabil, avec qui je partage ma vie mais aussi une passion commune."

"Dans son regard, toujours empreint de bienveillance, de perspicacité et de sensibilité, j'ai pu me confronter à moi-même, être accompagnée dans l'évolution de mes personnages et de mon récit, et poussée dans mes retranchements..."

Un film qui éveille les sens

La réalisatrice a fait tout son possible pour éveiller les sens. Tout d’abord, en mettant en avant la beauté et les détails du travail des maalem. Mais aussi, à travers la lumière qui traverse les différents lieux et accentue les émotions des personnages. Dans ce genre de film, l’image joue un rôle crucial dans la narration et aide à suivre l’évolution des personnages et de leurs relations. Au fur et à mesure que les relations se détendent, le film est de plus en plus lumineux.

Les costumes

Maryam Touzani et la costumière Rafika Benmaimoune ont consacré beaucoup de temps à la préparation en amont, en particulier lors du choix des couleurs, que ce soit pour les caftans ou les vêtements des personnages. La cinéaste souhaitait transmettre l'élégance innée d'Halim à travers ses vêtements.

"J’ai passé du temps avec des maalem, je les ai observés pour voir comment ils travaillaient le fil, j’ai écouté leurs histoires. L’un d’eux m’a dit qu’il était prêt à travailler même non rémunéré. Il ne pouvait pas vivre sans confectionner les caftans, c’était son oxygène", explique la réalisatrice.  

" Il ne trouvait pas d’apprentis depuis vingt ans, il en avait les larmes aux yeux. Un autre maître artisan me racontait comment un des maalems avec qui il travaillait avait abandonné le métier pour vendre des œufs au marché ; il en avait le cœur brisé."

Saleh Bakri

L’acteur Saleh Bakri est parvenu à s’identifier au personnage de Halim dès la première lecture du scenario. Sa vulnérabilité lui parlait ainsi que ses zones d’ombre, nous confie la réalisatrice. "Et tout ce qu’Halim vit en cachette, le fait de devoir vivre avec la culpabilité. Halim vit dans une société qui le honnit, dans une religion qui l’exclut, mais il a une femme qu’il aime et qui l’aime, et il ressent de la culpabilité vis-à-vis d’elle. Je voulais éviter tout jugement, il n’y a pas de 'bons' et de 'méchants' dans ce film".

Des retrouvailles

Le personnage de Mina porte en elle le poids du secret de l'homosexualité de son mari, une situation qu'elle a acceptée par amour. Pour interpréter ce rôle, Maryam Touzani a choisi Lubna Azabal, avec qui elle avait déjà collaboré sur Adam. La cinéaste partage : "Le tournage a été très dur pour elle : pendant que Mina perdait la vie, Lubna a découvert que son père était gravement malade. Tout s’est passé très vite, malheureusement, et elle a perdu son père le dernier jour du tournage."

'Le Bleu du caftan' est à voir dans le catalogue Proximus VOD

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