Ces performances scéniques inoubliables de l’histoire de la musique

Si chaque concert de Queen B est un évènement, on peut dire que les 14 et 21 avril 2018, la star s’est surpassée.  En plein désert californien, Beyoncé a offert à ses fans une performance de deux heures inoubliables à Coachella, le festival de musique aux États-Unis le plus médiatique et célèbre de notre époque. Déjà en 2017, un an plus tôt, elle était la première femme noire à figurer en tête d’affiche de ce festival très prisé. À la grande déception de ses milliards de fans, elle a dû annuler sa prestation à cause de sa grossesse. Comme voulant se racheter auprès d’eux, elle a promis d’offrir l’année d’après son meilleur spectacle. Et c’était mission réussie. À tel point que l’on surnomme désormais cette édition de "Beychella".

Un show XXL dans lequel elle a reproduit ses plus grands succès depuis son premier album solo et ses collaborations avec son mari Jay-Z jusqu’à Lemonade. À la grande surprise du public, elle n’a pas oublié le bon vieux temps où elle était membre des Destiny’s Child. L’espace d’une soirée, elle a invité sur scène ses deux comparses Kelly Rowland et Michelle Williams à se produire avec elle sur trois vibrantes chansons : ‘Say My Name’, ‘Lose My Breath’ et ‘Soldier’. Une réunion mémorable douze ans après leur séparation. Et comme pour marquer le coup, ces concerts ont été filmés par le géant du streaming Netflix dans le cadre du documentaire ‘Homecoming’.

C’est depuis que le King of Pop a foulé la scène du Super Bowl pendant la mi-temps du match en 1993, que de nombreuses stars planétaires ont été invitées à se produire pour les éditions suivantes. Il a su donner le ton. Et comme à chaque fois, il a été l’instigateur d’un grand évènement mondial. Beyoncé, Lady Gaga, Rolling Stones, JLo et Shakira et bien d’autres l’ont suivi avec l’objectif d’atteindre la frénésie qu’il avait produite en 1993. Même si la prestation de Rihanna a fait mouche cette année, trente ans plus tard, le show spectaculaire de Michael Jackson n’a toujours pas été égalé. Lors de la mi-temps du Super Bowl XXVII qui opposait les Dallas Cowboys aux Buffalo Bills, le roi de la pop a offert une prestation de 13 minutes de folie reprenant les légendaires ‘Jam’, ‘Billie Jean’ et son épique moonwalk, ‘Black or White’ et enfin ‘Heal the World’. Cette performance a fait monter en flèche le chiffre d’audience de la chaîne qui est tout de suite redescendu dès la reprise du match.

Le 13 juillet 1985, le monde entier était au double rendez-vous de concerts humanitaires contre la famine en Éthiopie. Les stades de Wembley à Londres et du JFK de Philadelphie ont accueilli 70 artistes mythiques. Ils ont donné l’un après l’autre un show de 20 minutes devant 200 000 personnes. Parmi eux, citons David Bowie, Paul McCartney, Tina Turner… et évidemment Queen. Ce jour-là, le groupe britannique a carrément fait de l’ombre à toutes ces stars internationales. Ce spectacle restera à tout jamais dans les annales; non seulement pour la performance en parfaite communion du public avec Freddie Mercury, mais aussi pour avoir offert un live vocalement inégalable. Et ce malgré le fait que le leader de Queen était atteint d’une infection à la gorge. Sous avis médical, il devait annuler le concert à cause d’un risque d’aggravation. Bien entendu, il n’en a fait qu’à sa tête et a marqué l’histoire de la musique à jamais.

Comme si de rien n’était, il est monté sur scène avec le reste du groupe très humblement. Habitué aux costumes à paillettes et tous plus exubérants les uns des autres, pour l’occasion, le chanteur s’est présenté devant la foule en délire en simple débardeur blanc et jeans, muni simplement de sa voix et de son piano. Sans aucun artifice, le showman a montré au monde sa capacité d’union avec le public. Après avoir chanté en choeur avec les fans les tubes planétaires ‘Bohemian Rhapsody’ et ‘Radio Gaga’, il leur fit faire une série de vocalises d’opéra de plus en plus complexes, comme pour les préparer à chanter avec lui. Appliquées, les voix résonnaient comme une seule accompagnant celle de Freddie Mercury pour se clôturer unanimement sur ‘We are the Champions’. Mémorable.

Si ‘Star Spangled Banner’ est l’hymne national des États-Unis, la chanson nous fait immédiatement penser au solo à la guitare électrique de Jimi Hendrix à Woodstock en 1969. Cette improvisation fait partie de l’une des plus grandes performances de l’histoire du rock. En faisant grincer sa guitare électrique, et en distordant les notes, il y dénonçait l’intervention américaine au Vietnam. Un véritable génie. Pendant presque deux heures de show ininterrompu, la légende de la guitare avait pour mission de clôturer les trois jours de festival qui célébraient la paix. Mais à cause des retards dans la programmation chaotique, Jimi Hendrix n’a pu se produire qu’au petit matin, un lundi. Seuls 30.000 festivaliers sur les 500.000 présents ont eu la patience d’attendre la performance hallucinante et épique du roi de la guitare. Et les persévérants ont été récompensés en assistant au plus grand spectacle de leur vie.