Pourquoi Viggo Mortensen a failli ne pas jouer dans ‘Green Book : sur les routes du Sud’

En 1962, Tony Lip, un videur du Bronx d'origine italienne, doit conduire et protéger lors de sa tournée de concerts le Dr Don Shirley, un pianiste afro-américain mondialement connu. Depuis Manhattan jusque dans le Sud des États-Unis, c'est dans le Negro Motorist Green Book qu'ils trouvent les établissements qui acceptent d'héberger et de servir les personnes noires, sans les humilier ni les maltraiter.

De nombreux thèmes se côtoient dans le film. L’amitié, la famille, le racisme et l’humour filent le parfait amour dans ce drame biographique qui a été récompensé par trois Oscars en 2019 : celui du meilleur scénario, du meilleur acteur dans un second rôle pour Mahershala Ali et, récompense suprême, du meilleur film. Également nommé pour l'Oscar du meilleur acteur, Viggo Mortensen a pourtant bien failli ne jamais prendre part au tournage.

D'abord hésitant

L’acteur pensait en effet initialement ne pas avoir le profil idéal pour le rôle de Tony. “Tout me semblait terrifiant au début, c'est pour ça que j'ai d'abord respectueusement refusé le rôle”, confiait-il à The Playlist en 2018. “C'était l'un des meilleurs scénarios que j’avais lus depuis longtemps. (...) Mais je ne suis pas italo-américain. Donc j'ai dit à Pete : ‘Tu devrais choisir un acteur italo-américain’. 

C’est seulement après avoir discuté avec Nick Vallelonga, scénariste du film et fils du réel Tony, qu’il a changé d’avis. ”J’ai surmonté ça, parce que j'ai vécu une très belle expérience”, poursuit-il. “Nick Vallelonga m'a mis sur la bonne voie. J'ai passé beaucoup de temps avec ses proches dans le New Jersey, à New York, à Long Island. Et j'ai progressivement commencé à me sentir à l'aise.”

Métamorphose

Une fois sa décision prise, on peut dire que Mortensen a donné de lui-même pour ce rôle. Tout en s’imprégnant de l’accent du Bronx, l’acteur oscarisé a en effet pris pas moins de 20 kilos pour se mettre dans la peau de Tony Lip. Il s’est nourri de cuisine italienne, principalement de pâtes et de pizzas, tout en avalant plusieurs desserts juste avant d’aller se coucher. L'acteur déclarera par la suite avoir eu bien plus de mal à se débarrasser de ces kilos superflus qu'à les prendre...

Reste que le résultat était bluffant et la ressemblance avec le vrai Tony frappante, à en croire son propre fils. "C’était par moment presque irréel tant il me rappelait mon père", se souvient Nick Vallelonga. Ses tics et la manière dont il allumait et fumait sa cigarette étaient exactement les mêmes. Il s’est parfaitement approprié sa gestuelle, au point que quand je le regardais, c’était mon père que je voyais. C’était à la fois très étrange et très émouvant".

Regardez ‘Green Book’ ce jeudi à 20h30 sur La Trois ou sur Pickx.be ou l'app de Pickx.

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