Laurent Blanc a raté son retour en France, Lyon ne sera pas européen
A nouveau défait en championnat le week-end dernier (2-1 à Clermont), Lyon n’a plus que ses yeux pour pleurer. La possibilité d’aller chercher l’Europe semble s’envoler et c’est désormais le spectre d’une deuxième saison de suite sans pouvoir jouer sur la scène continentale qui se profile à l’horizon. Un échec cuisant pour Laurent Blanc qui avait repris l’équipe au cœur de l’automne avec ce seul et unique objectif. « Pour l'Europe, c'est râpé », a-t-il lancé après le match à Clermont.
Si l’écart avec la cinquième place n’est pas énorme, il faut tout de même espérer que tant Lille que Rennes se trouent sur les trois derniers matchs. Et, surtout, que Lyon réalise un sans-faute, ce qui n’a pas vraiment été la marque de fabrique de l’OL cette saison. Comment expliquer cet échec ? Et Laurent Blanc est-il encore l’homme de la situation ?
Problème mental
Les mauvais résultats des Gones ont comme terreau principal un mental particulièrement défaillant à en croire Laurent Blanc. Le coach lyonnais a plus d’une fois pointé le manque de motivation de son groupe. Contre Clermont, il estime que l’adversaire en voulait plus. Après la défaite en Coupe de France, Blanc reconnaissait ne pas trop savoir comment il pourrait remobiliser son groupe.
Souvent bousculé, l’OL peine à s’installer dans ses matchs et chaque petit contre-temps prend des proportions improbables dans cette équipe. Engagé dans une spirale négative, le groupe n’arrive pas à s’en sortir. Et même quand il montre des signes encourageants, il retombe aussitôt dans ses travers.
Le Président encore là l’an prochain ?
Récemment, le propriétaire du club, John Textor, avait confirmé Laurent Blanc pour l’an prochain. Pourtant, au vue de l’échec, on peut se demander si l’ancien international est la bonne personne pour faire grandir ce groupe et obtenir les résultats tant désirés. Lyon n’aurait-il pas besoin d’un vrai meneur d’homme capable de tirer ce groupe vers le haut ?
On peut aussi trouver des circonstances atténuantes au Président. Arrivé en cours de saison, il n’a pas eu l’occasion de construire son noyau et a dû faire avec les moyens du bord. Plus d’une fois, il a critiqué la qualité du matériel dont il disposait, pointant les errances en défense (« On est souvent à l’arrache ») et le manque d’efficacité de ses avants. Au début de son règne, il avait aussi fortement critiqué le niveau physique de ses joueurs, visiblement pas au niveau de la Ligue 1 selon lui.
En poursuivant, il aurait l’occasion de pouvoir influencer le mercato comme il le voudrait mais aussi de mettre en place une préparation physique digne de ses standards. Il n’aurait alors plus d’excuses.
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