François Damiens, ce tueur à gages qui ne supporte pas le sang dans ‘Les Complices’

Le film ‘Les Complices’ met en scène l’acteur François Damiens dans le rôle d’un impitoyable tueur à gages de cinquante ans, Max. Mais un immense obstacle va bientôt l’empêcher d’exercer son métier : il s’évanouit désormais devant la moindre goutte de sang. Une reconversion professionnelle s’impose, mais ce n’est pas simple quand la seule chose que l’on sait faire, c'est de tuer des gens. Il se fait aider par un couple de jeunes voisins, Karim et Stéphanie, qui n’imaginent pas un instant à qui ils ont affaire. Max s’attache, malgré lui, à ce jeune couple, jusqu’à ce que son passé le rattrape.

François Damiens excelle dans cette comédie de Cecilia Rouaud où tout lui échappe. A ses côtés, on retrouve le casting suivant : William Lebghil, Laura Felpin, Bruno Podalydès et Vanessa Paradis. Pickx vous en dit plus sur les coulisses de ce film !

L'idée originale du long métrage ne vient pas de très loin. La réalisatrice Cecilia Rouaud tombe, en effet, elle-même dans les pommes lorsqu’elle voit une goutte de sang. Cet effet est causé par un dérèglement du cerveau reptilien qui se croit en danger de mort en présence de sang, ce qui conduit à une baisse de tension et du rythme cardiaque provoquant l’évanouissement.

"C’est à la fois gênant... et très drôle. Je me suis demandée dans quelles conditions cela pouvait devenir réellement problématique et j’ai trouvé : si j’étais amenée à tuer des gens pour survivre ! " , explique-t-elle au magazine Allociné. "Max, qu’interprète François Damiens, était né ; un tueur à gages qui s’évanouit lorsque le sang coule et ne peut donc plus exercer son métier."

Le couple qui vient en aide à Max, incarné par William Lebghil et Laura Felpin, a pour objectif de redorer l’image que l’on se fait du gentil. Lors de la sortie de son précédent film, ‘Photo de famille’ (2018), la cinéaste n’a pas apprécié une critique qui qualifiait les personnages de ‘trop gentils au sens de niais’.

Elle explique qu’elle ne s’attendait pas à être critiquée sur ce point. "Je ne sais pas si on peut être trop gentil. Je crois, moi, que la gentillesse n’a rien à voir avec la bêtise ou avec une fausse bienveillance où l’on cacherait ce qui va mal derrière un vernis à l’eau de rose. Je crois que c’est une force subversive au contraire.C’est une qualité et un effort, d’être gentil."

"C’est de l’intelligence sociale et c’est une sacrée politesse que l’on rend au monde. La gentillesse n’exclut pas la lucidité," ajoute-t-elle.

Karim et Stéphanie travaillent dans une société spécialisée dans l’immobilier. Dans ‘Les Complices’, la réalisatrice a voulu montrer la dimension peu réjouissante de ce métier. "Il ne fait pas bon vivre dans cette entreprise ! Une amie qui travaille dans ce genre de société m’avait raconté la hiérarchie qui y régnait : en haut, les cadres, au milieu, les employés, au niveau zéro, l’accueil et, en dessous, les call centers qui ont vue sur les roues des scooters," explique-t-elle.

"Pour forcer le trait, j’ai pris le parti d’installer directement le call center dans un parking. Pour montrer le déclassement des gens, l’inhumanité au travail. Là, on est vraiment au fond du panier. Mettre un tueur au sens strict dans cette société de tueurs au sens métaphorique me permettait de questionner la place de la morale. Bien sûr, tuer des gens est amoral mais qu’en est-il d’une société qui laisse des gens en humilier d’autres ?" 

Au départ, ce n’était pas François Damiens qui devait interpréter Max mais Jean-Pierre Bacri. Jamel Debbouze devait incarner Karim. Si Jean-Pierre avait débuté le projet, il s’est finalement trouvé trop vieux pour le rôle.

"J’ai repris le scénario, rajeuni les personnages... Entre-temps, Jean-Pierre est mort. Sa disparition m’a bouleversée, comme elle a bouleversé beaucoup de monde - elle me bouleverse encore", se souvient-elle.

'Les Complices' est à découvrir en salles dès ce mercredi 26 avril. 

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