Comment ‘Shadow and Bone’ s'est inspiré de l'histoire pour son univers magique

‘Shadow and Bone’ lance sa deuxième saison sur Netflix ce jeudi 16 mars. La série d'aventure fantastique ne raconte pas vraiment une histoire vraie. L'histoire est en effet basée sur une série de romans de l'autrice israélo-américaine à succès, Leigh Bardugo.

Ces livres - une collection de cinq romans connue sous le nom de ‘Grishaverse’ - racontent l'histoire d'Alina Starkov, une orpheline du royaume fictif de Ravka, qui découvre qu'elle possède un don surnaturel qui peut changer son monde : un univers mystérieux peuplé de personnages inoubliables, d'espions, de voleurs, de mystiques et de rois. Bien que tout cela soit le fruit de l'imagination de l’autrice, de nombreux éléments sont pourtant inspirés de la réalité.

La Russie tsariste

Le royaume de Ravka, où se déroule ‘Shadow and Bone’, est bien sûr le fruit de l'imagination de l'écrivaine, mais il est aussi inspiré du monde de la non-fiction sur plusieurs points. "Je peux dire qu’il y une petite partie de recherches très spécifiques qui a vraiment influencé l’histoire des livres", a déclaré Leigh Bardugo au magazine Town & Country. "De toute évidence, Ravka s'inspire fortement de la Russie tsariste du milieu du siècle dernier. C'est en partie parce qu’elle correspondait aux thèmes que j'avais déjà en tête pour cette histoire - une industrialisation ratée, le grand écart entre les riches et les pauvres, l'armée de jeunes conscrits".

Lorsqu'elle a écrit la première version de l'histoire, deux personnages orphelins dans la version finale avaient des parents, Alina Starkov et Malyen Oretsev. "Je ne voulais pas capitaliser sur le cliché de l'orphelin dans la littérature fantastique", explique l’autrice. Cependant, sur base de recherches historiques, Leigh Bardugo a décidé de reconsidérer l'histoire des origines de Mal et Alina, car elle s'inscrivait bien dans le contexte historique et cette version de l'histoire résonnait plus fortement en elle.

Selon le producteur Eric Heisserer, l'histoire de notre monde est un cadre idéal pour une série comme ‘Shadow and Bone’, mais il est également important de se rappeler que dans un monde imaginaire, on peut choisir ce qui est réel ou fictif. "La Russie de 1800 a certainement été le modèle sur lequel mon équipe et moi-même nous sommes appuyés pour construire ce monde", explique-t-il. "Vous avez besoin de quelque chose comme cela lorsque vous entreprenez un projet aussi ambitieux qu'une série fantastique dans un monde alternatif, parce que tout est créé à partir de rien et tout est fait sur mesure.

Avoir un pied dans la réalité signifie qu'il faut faire des choix quant aux aspects de l'histoire mondiale qui sont inclus dans l'univers de ‘Shadow and Bone’, et ceux qui ne le sont pas. Par exemple, ma costumière est venue me voir et m'a dit : « Je sais que nous sommes à cette époque et que nous nous en inspirons, mais j'aimerais habiller quelqu'un dans un matériau qui n'a été inventé qu'un peu après 1860. Quelle est ma marge de manœuvre ? » Nous devrions avoir plus régulièrement ce genre de conversation. Toujours dans une volonté de proposer la meilleure façon de présenter le spectacle et de compléter le monde, cet univers fantastique doit donner l'impression d'être un endroit réel dans lequel nous sommes transporté", explique Eric Heisserer.

Lady Gaga

Le fait que Leigh Bardugo ait trouvé son inspiration dans les années 1800 ne signifie pas qu'elle ait concentré son regard sur le passé et ignoré complètement le présent. "On ne sait jamais vraiment ce qui va nous inspirer", dit-elle. "J'étais un jour dans un hôtel en Italie pour une réunion avec mon éditeur. J'étais dans ma chambre et soudain, j'ai entendu des cris en bas. Quand je suis allée voir, j'ai vu une foule d'adolescents et j'ai réalisé que Lady Gaga était là. Elle a quitté l'hôtel et est montée dans sa voiture, et ces jeunes se sont jetés dans la rue, dans les embouteillages, pour se rapprocher d'elle. À l'époque, je travaillais sur ces scènes où les gens s'accrochaient littéralement à Alina et lui enlevaient ses vêtements, essayant de se rapprocher d'une sorte de moment de rédemption. Ce moment auquel j’ai assisté entre la foule de fans de Lady Gaga et la chanteuse a influencé la façon dont j'ai écrit ces scènes. »

Alors qu'un certain type de séries fantastiques semble se dérouler dans un "passé" qui ressemble un peu trop au futur, ‘Shadow and Bone’ a veillé à ce que le monde soit unique, mais jamais anachronique.

"Il faut faire attention aux éléments qui semblent futuristes dans un monde ancré dans le passé", estime le producteur. En effet, Eric Heisserer estime qu'il est tout à fait possible de donner une "touche" particulière aux éléments historiques sans utiliser d'éléments futuristes. « Car l'une des joies des livres et de la série, je l'espère, est l'exercice de pensée que Leigh a créé, à savoir : "Et si vous introduisiez la magie dans un échange de coups de feu ? C'est la touche supplémentaire que nous avons apportée : la saveur de la magie est alors tout ce dont vous avez vraiment besoin. Vous n'avez pas besoin de lasers. »

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