Ada Oda, quand la variété italienne rencontre un rock binaire énergique

Musique | Chaque semaine, Pickx vous présente un nouvel artiste émergeant sur la scène musicale belge. Cette semaine, nous braquons nos projecteurs sur la formation bruxelloise Ada Oda. Avant tout, il s’agit de la rencontre entre la variété italienne et un rock binaire up-tempo, un peu post-punk. Une musique rafraichissante et solaire qui vous file une bonne dose d’énergie.

De Pickx

Publié le 14.03.27

3min

Formé en 2020, en plein confinement, Ada Oda secoue la scène bruxelloise en proposant une pop-punk lo-fi vintage super-efficace, et en italien ! À la base, les textes devaient être chantés en néerlandais, mais c’est finalement la langue de l’amour qui a eu raison. Le projet lancé par Cesar Laloux (The Tellers, BRNS, Italian Boyfriend) débute lorsqu’il rencontre sur internet Victoria Barracato et sa voix singulière qui chante dans sa langue maternelle. Elle est d’ailleurs la fille du chanteur de charme italo-belge Frédéric François. Suivent alors des noms connus dans d’autres formations belges tels que Clément Marion à la basse (David Numwami, Judith Kiddo), Alex De Bueger (Alaska Gold Rush, Gros Coeur) et Aurélien Gainetdinoff (San Malo, Yolande Bashing) à la guitare.

Un style années 80

Grâce au single ‘Niente Da Offrire’ (Rien à offrir en français), le groupe sort de l’ombre et fait sensation. Depuis l’automne, il enchaîne les dates dans le Benelux, la Suisse, la France, et bien sûr l’Italie où il fait la promotion de son premier album Un ‘Amore Debole’, sorti le 25 novembre 2022. Malgré les refrains répétitifs des chansons et l’esprit pop qui règne sur le disque, les guitares et les divers gimmicks apportent une délicieuse énergie punk. La musique a un côté très brut, qui ne semble pas travaillé. Elle sonne à la fois très rétro, en faisant penser aux années 80 et sort en même temps des sentiers battus.

Même si vous ne parlez pas l’italien, les émotions vous feront comprendre le sens des textes. Il y a une part de parlé-chanté (‘Il caos’), une autre criée (‘Non so che cosa ne sarà di me’) et une autre plus folk et douce (‘La maschera’). En tout, ce sont dix titres efficaces portés par la voix singulière de la chanteuse qui y chante l’amour, les amitiés perdues, la désillusion de la trentaine ou encore l’espoir à travers de nombreuses histoires vécues. Face aux difficultés de la vie d’adulte, le groupe veut repousser les problèmes lorsqu’il fait de la musique. Ada Oda signifie d’ailleurs en argot italien parlé à New York « un autre jour ».

Cette volonté de retourner en enfance, on la retrouve dans le clip ‘Niente Da Offrire’. Les cinq musiciens jouent dans une plaine de jeux sans afficher un sourire et avec des mouvements robotiques et figés. Une esthétique que l’on retrouve dans toutes leurs vidéos. Ada Oda, c'est un voyage dans le temps et à travers les styles qui nous emmène jusqu’au soleil sicilien. C'est aussi une bonne dose de fraîcheur et d’énergie qui marqueront les esprits le 21 juillet prochain aux Francofolies de Spa.