Cinq anecdotes que vous ignoriez peut-être sur le film ‘Un jour sans fin’ avec Bill Murray

Le scénario et l’idée originale du film ‘Un jour sans fin’ reviennent à Danny Rubin. Alors que le scénariste planchait sur son premier script, celui d’un homme qui vivait toujours le même jour, il lisait ‘Lestat le vampire’ d’Anne Rice, publié en 1985, la suite du roman à succès ‘Entretien avec un vampire’ (le film a d’ailleurs vu le jour en 1994). Danny Rubin s’est alors mis à réfléchir sur l’immortalité. Mais aussi sur la monotonie d’une créature de la nuit à vivre au fil des siècles. Il a donc décidé de combiner ses réflexions à l’idée d’une boucle temporelle dans laquelle est coincée un homme.

Danny Rubin venait tout juste de vendre le scénario du thriller ‘Hear No Evil’ et était prêt à entamer une nouvelle étape de sa carrière de scénariste. Son agent lui a alors conseillé de se tourner vers la comédie et d’écrire un scénario qui pourra lui faire office de carte de visite pour décrocher des rendez-vous avec des maisons de production.

Pour que son idée originale soit mise sur papier, il lui fallait trouver le jour adéquat pour le répéter éternellement. Il a alors ouvert son calendrier et s’est penché sur le 2 février, le jour de la Chandeleur, mais aussi de la marmotte, qui est célébrée pour savoir si l’hiver durera encore longtemps. Certaines petites villes d’Amérique du nord ont utilisé la tradition en festival pour favoriser le tourisme, d’où le choix de cette municipalité de Pennsylvanie pour le film.

Pour ceux qui n’ont pas encore vu le film, nous n’allons pas la dévoiler, mais un tout autre rebondissement avait été envisagé dans le scénario original. Quand Phil arrive à sortir de sa boucle interminable, il vient d’avouer son amour à Rita (Andie MacDowell). Cette dernière n’est pas prête à l’aimer en retour et rejette ses sentiments. Le lendemain, une autre musique le réveille le matin, nous sommes le 3 février. Mais c’est au tour de Rita d’être coincée dans son propre jour sans fin, le 3 février. La malédiction s’abat désormais sur elle. Un retournement de situation qui se termine sur cette note existentielle dans le film.

Dès que 6H00 retentit sur le réveil de Phil, la chanson de Cher et Sonny résonne comme un goût amer tout au long du film. On comprend directement que nous sommes toujours le 2 février et que c’est toujours le même titre qui passe à la radio. Mais ce morceau est à la fois répétitif et parle d’amour, deux thématiques que l’on retrouve parfaitement dans le long métrage. Il colle tellement au film que l’on se pose directement la question de qui est le génie qui a trouvé cette bande-son ? C’est Danny Rubin, il avait déjà fait le choix de ‘I Got You Babe’ au moment de rédiger son script et le réalisateur Harold Ramis l’a tout simplement gardé.

À la base, le scénariste et le réalisateur avaient envisagé d’autres acteurs pour jouer le premier rôle. Danny Rubin avait écrit le personnage pour Kevin Kline (‘Un poisson nommé Wanda’). Mais en tant que scénariste, il n’a pas son mot à dire pour le casting. Alors le premier choix d’Harold Ramis se porte sur Tom Hanks. Ce dernier décline l’offre. Il explique plus tard qu’il était déjà catalogué comme brave et chic type auprès du public grâce aux personnages qu’il avait déjà interprétés à l’époque. S’il avait prêté ses traits à Phil, la fin aurait été prévisible pour les spectateurs. Ils se seraient attendus à ce que le personnage misanthrope finisse par se repentir pour devenir "une bonne personne". Il avait expliqué que Bill Murray est "un tel enfoiré à l’écran et hors écran" et qu’il aurait rendu la chute du film plus intéressante. Chevy Chase (‘Le Golf en folie’), Michael Kaeton, John Travolta et Steve Martin avaient été aussi considérés en second choix.

'Un jour sans fin' est disponible dans le catalogue Proximus VOD.