‘Wendell & Wild’ : la nouvelle comédie d’horreur du maître de la stop-motion, Henry Selick

Cinéma |

Les films d’animation en stop-motion ont toujours la cote ! La preuve, la programmation du Festival du Film de Gand, lors duquel le film ‘Knor’ a remporté le prix du public. L’un des pionniers modernes de la stop-motion n’est autre qu’Henry Selick. Dès la fin du mois d’octobre, il sort ‘Wendell & Wild’, un film à l’humour sombre avec Keegan-Michael Key, Jordan Peel et bien d’autres encore dans le casting vocal. Pickx vous en dit plus sur cette nouveauté Netflix.

De Pickx

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Dans le monde du cinéma d’animation, Henry Selick (69 ans) est considéré comme un monument. Selick a réalisé bien des classiques de la stop-motion, comme ‘L’Etrange Noël de Monsieur Jack’, ‘James et la Pêche géante’ ou encore ‘Coraline’. ‘Wendell et Wild’ vient s’ajouter à sa filmographie. Il s’agit d’une comédie d’horreur sur des frères démons qui veulent échapper aux enfers. En plus d’être une collaboration avec Netflix, cette production n’est autre que le premier long-métrage de Selick en 13 ans.

La touche Peel

‘Wendell & Wild’ est basé sur une nouvelle écrite par Selick lui-même il y a plusieurs années, inspirée par la nature parfois démoniaque de ses propres fils (maintenant adultes). Plus tard, le réalisateur est devenu un grand fan de ‘Key & Peele’, cette émission de sketchs comiques diffusée sur Comedy Central par Keegan-Michael Key et Jordan Peele (ce dernier est aussi le réalisateur de films à succès comme ‘Get Out’, ‘Us’ et ‘Nope’).

Selick les a contactés et le match a été tel que Jordan Peel est même devenu directeur de la photographie et producteur du film.

Style gotique

Les films de Selick se distinguent par leur style gothique. Cette influence se retrouve tout naturellement dans ‘Wendell & Wild’ mais, cette fois-ci, Selick puise aussi son inspiration dans l’art : il admire le travail de l’artiste argentin Pablo Lobato, et plus particulièrement ses dernières caricatures inspirées de Pablo Picasso.

Pour Selick, l’univers sinistre dans lequel se déroule le film (appelé Scream Fair) n’est pas tout à fait l’enfer : c’est davantage un lieu où vont les âmes des damnés, des corrompus. Leur punition dans Scream Fair ? Conduire autour d’un parc d’attractions décrit comme un mix entre Disneyland et Hieronymus Bosch. Les frères démons Wendell (Key) et Wild (Peele) font partis des bannis dans cet endroit, mais ils ont pour objectif secret de retourner dans le monde des vivants pour y installer leur propre parc d’attractions, Dream Fair. Evidemment, tout ne se passe pas comme prévu…

Un film brut

Comme la plupart des réalisateurs, Selick est un perfectionniste très méticuleux. Il a fallu créer environ 120 formes de visage différentes pour donner vie à chaque personnage du film. Cela permet d’obtenir plus facilement des expressions faciales variées et subtiles. Les visages des marionnettes sont également dotés d’un aimant à l’intérieur, ce qui permet de changer leurs traits plus rapidement. On comprend mieux pourquoi la production en stop-motion prend énormément de temps : par jour de tournage, seules quelques secondes du film peuvent être filmées.

Cependant, il y a bien une chose que Selick n’apprécie pas : un film qui aurait l’air trop parfait et lisse. C’est pourquoi il ne cherche pas à cacher l’aspect artisanal de la réalisation en stop-motion. Il accorde à son film le droit d’être un peu brut, avec des défauts non-dissimulés. Il est convaincu que cela aide le public à s’immerger plus rapidement dans l'histoire, et que c’est ce qui démarque ‘Wendell & Wild’ en en faisant un objet tout à fait unique.

Enthousiasme

Selon Selick, lors du tournage de ‘Wendell & Wild’, l’équipe était extrêmement enthousiaste et excitée à l’idée du résultat. "Je n’ai plus ressenti une telle excitation pour l’un de mes projets depuis ‘L’Etrange Noël de Monsieur Jack’", a raconté Selick. Aux Etats-Unis, le film a déjà été classé PG-13, ce qui signifie que certaines scènes sont considérées inappropriées pour les enfants de moins de 13 ans.

Personnellement, Selick pense que ‘Wendell & Wild’ n’est pas aussi effrayant que ‘Coraline’, notamment parce que le film s’appuie beaucoup plus sur la bande dessinée et le fantastique. Ce qui ne veut pas dire que cette nouveauté n’est pas un chef d'oeuvre de l’horreur. "Je ne veux pas jouer la sécurité", dit Selick. "Je veux des projets qui soient intemporels, je veux innover tant sur le plan stylistique que visuel et raconter des histoires qui n’ont pas encore été racontées dans des grands films d’animation hollywoodiens".

Regarder 'Wendell & Wild' dès le 28 octobre sur Netflix. En savoir plus sur l'option TV 'Pickx All Stars' (avec Netflix) ou sur Netflix chez Proximus Pickx.

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