C’est au critique musical Simon Reynolds que l’on doit le terme de post-rock. Il l’a employé pour la première fois dans un papier consacré à Talk Talk et Bark Psychosis publié dans Mojo. Il s’appliquait généralement aux groupes qui utilisaient les instruments traditionnels du rock (deux guitares, une basse et une batterie), mais pas dans le rythme 4/4 habituel. Il s’agissait de mélodies entraînantes avec une progression harmonique un peu mélancolique. Le post-rock décrit en réalité plusieurs sous-genres du rock indépendant qui rompent avec les conventions du rock’n’roll standard. L’accent est mis sur la création d’une ambiance, y compris grâce à l’utilisation particulière de la voix.
Les paroles existent, mais la voix est principalement considérée comme un instrument supplémentaire. La texture de la musique et le son produit sont plus importants que dans une chanson rock classique. Le post-rock s’identifie comme 'quiet is the new loud' et prend ses distances avec le hard rock, qui devient de plus en plus commercial. Le post-rock et d’autres genres alternatifs ont emprunté une autre voie plus indépendante.
1991 fut l’année durant laquelle le post-rock est sorti de l’univers underground avec deux albums référence : 'Laughing Stock' de Talk Talk et 'Spiderlande' de Slint. Cette étiquette post-rock n’a pas été adoptée par tous ses représentants. Certains l’ont revendiquée, d’autres l’ont rejetée. Des groupes influents comme Stereolab, Tortoise and the Sea, Cake, Godspeed You! Black Emperor, Sigur Rós, M83 et – bien entendu – le groupe qui incarne le genre : Mogwai. Le post-rock est avant tout affaire d’atmosphère. Des groupes tels que Bark Psychosis, Explosions in the Sky et Talk Talk utilisent beaucoup de pédales d’effet avec delay et phaser. D’autres groupes, comme Tarentel, venu de San Francisco, se sont inspirés du krautrock allemand et de ses synthés. Mais le post-rock a aussi été influencé par de nombreux autres genres : jazz, IDM, ambient, rock progressif, krautrock, post-punk et parfois la musique classique. Le très populaire groupe Sigur Rós a embelli son album référence 'Ágætis Byrjun' de riches accords de guitare.
Les racines du post-rock
Où faut-il chercher les racines du post-rock ? On pourrait en réalité remonter jusqu’aux années 1970. Dans Stylus Magazine, un journaliste fait le lien entre le post-rock et l’album 'Low' de David Bowie (1977), en supposant qu’il a été publié vingt ans plus tard. Et pourquoi pas ? 'Low' regorge en effet de synthés et de paysages sonores. Le lien est parfait. L’un des albums les plus influents du genre est sans conteste 'Spiderland' de Slint. Il rassemble superbement toutes les caractéristiques du post-rock : le son des guitares, les voix répétitives qui rappellent le punk hardcore, mais qui servent également à nourrir musicalement les morceaux. Slint a réussi à créer son propre paysage sonore : sombre, puissant et en aucun cas lié au post-rock moderne. Tortoise est sans doute aussi l’un des grands-pères du post-rock et a eu une influence majeure sur la scène contemporaine.
Mogwai est le groupe qui a le plus fortement influencé l’évolution du genre. Dans son premier album 'Mogwai Young Team' (1997), il fait la synthèse entre Bark Psychosis et Slint de façon si ingénieuse qu’il a donné une nouvelle dimension au post-rock, à mi-chemin entre le groupe britannique et le groupe américain. Depuis le début de son histoire, Mogwai produit une musique totalement instrumentale, utilisant des samples plutôt que des voix. Vous voulez vérifier ? Allons-y ! Cette musique vous colle à la peau avec beaucoup de riffs sombres et une grande dynamique.
Le post-rock en Belgique Si vous souhaitez découvrir la scène post-rock belge, le dunk!festival à Sottegem (avec le label dunk! qui y est associé) est le rendez-vous à ne pas manquer. La crème de la crème du post-rock belge et international s’y retrouve. Des figures internationales comme We Lost The Sea (Australie), Tangled Thoughts of Leaving (Australie), Ranges (États-Unis) et Her Name Is Calla (Royaume-Uni) s’y sont déjà produites, mais les artistes locaux sont également bien représentés : Stories From The Lost, Haester, Terraformer, Ilydaen et Celestial Wolves… pour ne citer que quelques exemples. Le genre réunit aussi des groupes que vous ne rangeriez pas a priori dans cette catégorie, comme STAKE, Brutus et Amenra.
Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans
