Alberto Contador gagne le Tour de Burgos avec... 1 seconde d'avance sur Ben Hermans
Traditionnel tremplin vers le Tour d'Espagne, le Tour de Burgos jouit souvent d’un plateau très relevé et est toujours garant de spectacle. Indécise jusque dans ses derniers hectomètres, la 38ème édition de l’épreuve espagnole par étapes fut particulièrement palpitante. Les principaux de ce thriller ? Le Belge Ben Hermans, le grimpeur Sergio Pardilla et le multiple vainqueur de grands tours Alberto Contador.
En 2016, les quatre premières étapes de l’épreuve n’ont pas vraiment permis de dégager une hiérarchie au classement. Trois d’entre elles ont été gagnées au sprint, tandis que le court contre-la-montre par équipes du deuxième jour n’a engendré que des écarts minimes. Tout allait donc se jouer lors de la dernière étape sur les flancs des Lagunas de Neila, habituel juge de paix du Tour de Burgos. Avec ses derniers kilomètres avoisinant les 10%, cette redoutable ascension est de nature à favoriser les meilleurs grimpeurs du plateau.
Quelques mètres de trop
Comme attendu, la décision se fait en fin d’étape. Neuf coureurs, parmi lesquels Contador, Pardilla, Simon Yates, Domenico Pozzovivo ou encore Ben Hermans se détachent dans les derniers kilomètres de l'ultime ascension. À trois bornes de l'arrivée, Pardilla s’enfuit seul. Hermans, suivi de Contador, se décide à tenter de le contrer un kilomètre plus loin. Mais le grimpeur-rouleur de la BMC, qui faisait tout le travail derrière Pardillo, craque à 450 mètres de la banderole. Contador, également très éprouvé, en profite pour s'emparer de la deuxième place, à 17 secondes du vainqueur.
Cet écart est suffisant pour conserver une seconde d'avance sur Pardillo, troisième au classement général final, et reléguer Hermans à la deuxième place avec… le même écart. Le top 3 final se tient donc en une petite seconde ! Venu peaufiner sa condition en vue de la Vuelta, El Pistolero signait là sa première victoire sur l’épreuve près d’un mois après son abandon sur le Tour de France.
Une très belle Vuelta
Forcément déçu d’être passé si près de la victoire, Hermans engrangeait tout de même lui aussi de la confiance en vue du Tour d’Espagne. “Quand Contador a accéléré, j'ai dû le laisser passer. Il n'a pas pris plus de quatre ou cinq secondes. Soudain, j'ai réalisé que je pouvais être le vainqueur final si je parvenais à tenir. J'ai tout donné, mais finalement, j'échoue à une seconde. Je peux toutefois être confiant pour la Vuelta."
Un mois plus tard, le natif d’Hasselt confirmait en effet son excellente condition en terminant 14e et premier Belge du Tour d’Espagne remporté par Nairo Quintana, ce qui reste à ce jour le meilleur résultat de sa carrière dans un grand tour. De son côté, Contador échouait au pied du podium pour treize petites secondes.
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